Base de données musicale

Musicien

Bon Scott

Bon Scott

Date de naissance 9.7.1946 à Kirriemuir, Scotland, Grande-Bretagne

Date de décès 19.2.1980 à London, England, Grande-Bretagne

Bon Scott

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Ronald Belford Scott, dit « Bon Scott », né le 9 juillet 1946 et mort le 19 février 1980, est un chanteur australien d'origine britannique.

Bon Scott est connu pour avoir été le chanteur du groupe de rock AC/DC de 1974 à sa mort en 1980[1]. Il est né à Kirriemuir en Écosse et migre à Melbourne en Australie avec sa famille en 1952 à l'âge de six ans. Ils déménagent en 1956 pour Fremantle[2].

Son surnom de « Bon » Scott, donné à l'école primaire en Australie alors qu'il arrivait d'Écosse, vient de l'expression populaire anglophone « Bonnie Scotland »[3],[4].

Scott forme son premier groupe The Spektors en 1964 et devient le batteur du groupe et occasionnellement le chanteur. Il fait ensuite partie de The Valentines et de Fraternity avant de remplacer Dave Evans au chant au sein d'AC/DC en 1974.

La popularité d'AC/DC s'est développée pendant les années 1970, d'abord en Australie puis dans le monde. Leur album de 1979 Highway to Hell atteint le Top-20 aux États-Unis et le groupe semblait sur le point de faire une percée commerciale. Cependant, le 19 février 1980, Bon Scott meurt d'une asphyxie causée par ses propres vomissements (même si les circonstances exactes de son décès sont sujet à controverses). Les membres d'AC/DC envisagent alors la dissolution jusqu'à ce qu'ils recrutent Brian Johnson, chanteur du groupe Geordie. Seulement cinq mois après la mort de Bon Scott, AC/DC sort l'album Back in Black, en hommage à Bon et enregistré avec son nouveau chanteur. Back in Black fut un énorme succès et reste à ce jour le deuxième album le plus vendu de tous les temps.

Biographie

Jeunesse

Ronald Belford Scott est né à Kirriemuir en Écosse le 9 juillet 1946 de Charles et Isabelle Scott[2]. Il a un frère nommé Derek, né en 1949[1]. La famille Scott émigre en Australie en 1952[2] où elle vit d'abord à Melbourne et où un second frère, Graeme, naît en 1953. En 1956, la famille s'installe à Fremantle[2]. Bon Scott quitte l'école à quinze ans, enchaîne les petits boulots comme garagiste, électricien ou encore conducteur. Il passe quelque temps en prison pour avoir donné une fausse identité à la police, s'être échappé de garde à vue et avoir volé douze gallons d'essence[2]. Il essaie enfin de s'engager dans l'armée australienne mais en est rejeté.

Début de carrière

Après avoir essayé les métiers de postier, barman et mécanicien, il se lance dans le rock avec le groupe The Spektors en 1964 dans lequel il y est batteur et chante à l'occasion[5]. En 1966, The Spektors fusionne avec un autre groupe local, The Winstons, et forme The Valentines, dont le 1er single Everyday I Have to Cry est distribué en mai 1967. Dans ce groupe, Bon Scott était cochanteur avec Vince Lovegrove. Le 12 juin 1967, le groupe joue avec The Easybeats (groupe dont le guitariste n'est autre que George Young, le frère de Angus et Malcolm, les guitaristes d'AC/DC) à Perth[2]. The Valentines connaît un certain succès en Australie mais des histoires de drogue conduisent à la séparation du groupe en août 1970[6].

Bon Scott part ensuite à Adélaïde et intègre le groupe de rock progressif Fraternity avec qui il enregistre deux albums. Fraternity réalisea les LPs Livestock et Flaming Galah avant de tourner au Royaume-Uni en 1971, où ils changent leur nom en Fang. Pendant cette tournée, ils font la première partie de Status Quo et de Geordie, dont le chanteur, Brian Johnson, deviendra le chanteur d'AC/DC après la mort de Bon Scott en 1980[1]. Le 24 janvier 1972, Bon Scott épouse Irene Thornton avec qui il se séparera en 1974 (après que Bon est sorti du coma) et divorcera en 1978, notamment à cause du style de vie de Bon ; il lui dédicaça la chanson She's got Balls[2].

En 1973, après être retournée en Australie après une autre tournée au Royaume-Uni, Fraternity se met dans un statut indéterminé. Pendant ce temps, Bon commence à chanter dans un groupe nommé Mount Lofty Rangers qui est formé par d'autres anciens membres de Fraternity. Cependant, après une répétition avec Mount Lofty Rangers, Bon est victime d'un terrible accident de moto qui le plonge dans le coma pendant trois jours puis quitte le groupe[6]. Fraternity se reforma cependant plus tard avec Jimmy Barnes en remplacement de Scott.

Avec AC/DC

En 1974, Scott travaille comme conducteur à Adélaïde quand il rencontre Angus et Malcolm Young. À l'époque, le chanteur d'AC/DC se nomme Dave Evans, mais les frères Young décident de ne pas le garder, ne cadrant pas avec le genre de musique du groupe. Scott devient d'abord le conducteur de bus du groupe et fait savoir aux deux frères qu'il aimerait être le batteur du groupe, bien que les membres du groupe lui expliquent qu'ils n'ont pas besoin d'un batteur mais d'un chanteur.

Finalement, Bon Scott remplace Dave Evans au chant la même année. AC/DC sort l'album High Voltage, leur premier LP en Australie, en 1975. Après quelques mois, le groupe se met à enregistrer l'album TNT qui sort en Australie en décembre 1975. La chanson It's a Long Way to the Top (If You Wanna Rock 'n' Roll) permet à Bon de montrer son talent de joueur de cornemuse, ce sera la seule et unique chanson utilisant cet instrument. En mai 1976 sort en Europe et aux États-Unis une compilation des deux premiers albums nommé High Voltage. La même année, sort l'album Dirty Deeds Done Dirt Cheap en Australie, puis avec une liste de titres différente en Europe en novembre 1976. L'album ne sortira aux États-Unis qu'en mars 1981.

Les albums Let There Be Rock et Powerage s'ensuivent, respectivement en 1977 et 1978, AC/DC gagnant de plus en plus de fans à travers le monde.
En 1979 sort l'album Highway to Hell qui propulse le groupe au top du hard rock[7]. Il est le premier album d'AC/DC à atteindre le top 100 américain en atteignant la 17e place.

Mort

Le 19 février 1980, durant l'après-midi, Bon Scott se rend accompagné de Mick Cocks rendre visite au groupe français Trust dans le studio londonien dans lequel ils enregistrent l'album Répression, Bon Scott travaille d'ailleurs sur la traduction des textes de Bernie Bonvoisin en vue de la version anglaise de l'album [8]. Lors de cette visite, les musiciens jamment sur le titre Ride On d'AC/DC, cette session improvisée est le dernier enregistrement de Bon Scott. Bon Scott passe ensuite une soirée fort arrosée dans un club de Londres nommé Music Machine et se serait fait raccompagner par un certain Alistair Kinnear, qui lui aurait proposé de le ramener chez lui[9]. Bon Scott, endormi dans une Renault 5, aurait été d'après les déclarations de Kinnear à la police, absolument impossible à réveiller. Kinnear, plutôt que de ramener Bon chez lui, aurait décidé de l'emmener à son propre domicile, espérant qu'il se réveillerait durant le trajet. Le chanteur dormant toujours une fois arrivé, Kinnear l'aurait laissé dans la voiture fermée, sous une couverture, sur Overhill Road à Dulwich.

Le lendemain matin, Kinnear serait descendu le chercher et trouvant le chanteur encore endormi, l'aurait emmené à l'hôpital King's College Hospital de Camberwell où les médecins auraient constaté son décès. Son décès est dû à une asphyxie causée par ses propres vomissements[10] et la cause officielle indiquée est « mort par accident » d'une « intoxication alcoolique »[11]. Le récit détaillé des évènements de la nuit du 18 au 19 février 1980 fait en 2005 par Alistair Kinnear, récit indiquant en particulier selon son auteur l'absence de traces de vomissements dans la Renault 5, conduisent à penser que Bon Scott est décédé d'un coma éthylique ayant entraîné un arrêt cardiaque. Le grand froid régnant en cette nuit d'hiver et le mauvais état de santé général de Bon Scott, qui était un alcoolique chronique, n'ont pu qu'accélérer le processus de coma éthylique.

La famille de Bon l'a enterré à Fremantle en Australie occidentale, la région où ils ont émigré quand il était enfant[12].

Des incohérences dans la version officielle de la mort de Scott ont fait naître plusieurs théories sur sa mort, suggérant que Scott serait mort d'une surdose d'héroïne, aurait été tué par les gaz d'échappement redirigés dans la voiture, ou encore que Kinnear n'aurait jamais existé[11]. En outre, Scott était asthmatique[13] et la température était en dessous de zéro le matin de sa mort. Ozzy Osbourne déclare dans le documentaire Don't Blame Me que Bon Scott est réellement mort d'une hypothermie.

Alistair Kinnear a probablement lui aussi connu une fin tragique : il est porté disparu depuis juillet 2006 et devrait être déclaré officiellement mort en juillet 2013 à l'expiration d'un délai légal de sept ans. Le voilier qu'il devait convoyer de Marseille vers l'Espagne en compagnie de deux équipiers semble s'être volatilisé après son départ du port de Marseille[14].

Peu de temps après sa mort, les membres d'AC/DC se considérèrent brièvement comme séparés mais ils estimèrent par la suite que Bon Scott aurait voulu qu'ils continuent et, comme la famille de Bon approuva, ils recrutèrent Brian Johnson comme nouveau chanteur. Angus Young déclara lors d'une interview avec VH1 que la mère de Bon Scott leur avait dit que continuer était le seul moyen d'honorer la mémoire de ce dernier.

L'album Back in Black, sorti cinq mois après le décès de Bon Scott, constitue l'hommage qu'AC/DC lui rend, notamment par les titres Hells Bells, Back in Black et Have a Drink on Me. Le groupe de hard rock français Trust écrivit la chanson Ton dernier acte en hommage à Bon Scott la même année. Ozzy Osbourne dédicaça sa chanson Suicide Solution (en) à Bon. Il y eut d'ailleurs une polémique autour de cette dernière chanson, certains ayant pensé que la chanson incitait au suicide, mais Ozzy Osbourne déclara que c'était seulement un hommage au chanteur.

Les cendres de Bon Scott ont été inhumées au cimetière de Fremantle et sa tombe est devenue un point de repère culturel. Plus de trente ans après la mort de Bon, le Australian Council of National Trusts décréta que la tombe est assez importante pour être incluse dans la liste des lieux faisant partie du patrimoine australien[12]. Sa tombe est la plus visitée d'Australie[15].

Événements posthumes

Le 18 novembre 1997, AC/DC réalise le coffret Bonfire en hommage à Bon Scott. Il contient un album de rareté et deux albums live, tous les trois composés d'enregistrements avec Bon Scott, plus Back in Black pour la version américaine.

En 2003, Bon Scott est intronisé au Rock and Roll Hall of Fame avec les membres actuels d'AC/DC[16]. Des membres de la famille de Bon rejoignent alors le groupe pour recevoir cet honneur en son nom.

La même année, dans le magazine Rolling Stone, le dernier album enregistré de Bon Scott, Highway to Hell est classé 199e dans la liste des 500 plus grands albums de tous les temps et la chanson du même nom, que Bon a coécrite avec Malcolm et Angus, est classée au 254e rang du classement des 500 plus grandes chansons de tous les temps.

En juillet 2004, Bon Scott est classé premier dans la liste des cent plus grands frontmen du magazine britannique Classic Rock, devançant Freddie Mercury et Robert Plant[2],[17].

Le 6 mai 2006, la ville de Kirriemuir en Écosse tient un service et dévoile une dalle de pierre commémorant le chanteur[18]. Un message est lu par Vince Lovegrove, ancien membre des Valentines et ami de longue date, dans lequel il est dit : « The thing I loved most about Bon Scott, was his almost unique self honesty. What you saw was what you got, he was a real person and as honest as the day is long. To my mind he was the street poet of my generations and of the generations that followed. »[19] (« Ce que j'aimais le plus chez Bon Scott, c'était son exceptionnelle authenticité. Il était tel quel, vrai et naturellement sincère. De mon point de vue, c'était le poète de rue de ma génération et des générations qui ont suivi. »)

Le 24 février 2008, une statue de bronze représentant Bon debout sur un ampli est révélée à Perth en Australie[20]. La statue fut installée au Fremantle Fishing Boat Harbour en octobre 2008[21].

Le 4 décembre 2008, le site Web Undercover.com rapporte qu'un film sur la vie de Bon Scott est en préparation[22]. Le groupe confirmera l'information via le site internet de leur maison de disques[23]. Un homme de Melbourne prétendit alors être le seul fils de Bon Scott et dit qu'il aimerait jouer le rôle de « son père », bien qu'il ne disposât d'aucune expérience d'acteur[24].

La septième édition du festival Bon Fest s'est tenue les 4 et 5 mai 2012 à Kirriemuir, l'affiche étant composée de plusieurs groupes hommages à AC/DC époque Bon Scott[25].

Citation

  • « Are you AC or DC? I´m neither, I´m the lightning in between! »
« Êtes-vous AC ou DC ? Ni l'un, ni l'autre : je suis l'éclair entre les deux ! »

Discographie

AC/DC

Année Groupe Album
1975 AC/DC High Voltage (album australien)
1975 AC/DC T.N.T.
1976 AC/DC High Voltage (version internationale)
1976 AC/DC Dirty Deeds Done Dirt Cheap
1977 AC/DC Let There Be Rock
1978 AC/DC Powerage
1978 AC/DC If You Want Blood You've Got It
1979 AC/DC Highway to Hell
Réalisations posthumes
1984 AC/DC '74 Jailbreak
1997 AC/DC Bonfire
2009 AC/DC Backtracks

Avec d'autres groupes

Année Groupe Album ou single
mai 1967 The Valentines Every Day I Have To Cry / I Can't Dance With You (single)
août 1967 She Said / To Know You Is To Love You (single)
février 1968 Why Me / I Can Hear The Raindrops (single)
juin 1968 Pelicular Hole in the Sky / Love Makes Sweet Music (single)
mars 1969 My Old Man's A Groovy Old Man / Ebeneezer (single)
août 1969 Nick Nack Paddy Whack / Getting Better (single)
mars 1970 Juliette / Hoochie Coochie Billy (single)
1988 Bon Scott with the Valentines The Early Years
1988 Bon Scott: The Early Years 1967-72
mai 1971 Fraternity Seasons Of Change / Sommerville (single)
octobre 1971 The Race, Part 1 / The Race, Part 2 (single)
octobre 1971 If You Got It / Raglan's Folly / You Have A God (single)
mars 1972 Welfare Boogie / Annabelle (single)
1971 Live Stock
1972 Flaming Galah
Réalisations posthumes
1988 Fraternity Bon Scott: The Early Years 1967-72
1996 The Mount Lofty Rangers Round And Round And Round EP

Notes et références

  1. (en) « Bon Scott Story », Crabsody in Blue (voir archive)
  2. (en) Biographie Bon Scott - AC/DC-Back In Black, site non officiel (voir archive)
  3. (en) Bon Scott Biography - OnlineTickets.com
  4. Ils sont Écossais, j’te dis… ! - AC/DC : Le Blog, 19 septembre 2011
  5. Biographies : Bon Scott - Highway To ACDC
  6. (en) Jason Ankeny, « Bon Scott Biography », AllMusic
  7. Murray Engleheart, AC/DC - Bonfire, 18 novembre 1997
  8. « Bernie Bonvoisin - "Le jour où mon ami Bon Scott est mort" », Gala,‎ 27 juillet 2015 (lire en ligne)
  9. (en) Alistair Kinner's recollection of the events of 19 February 1980 - Bonscott.com.au (Metal Hammer and Classic Rock Present AC/DC : Special 2005)
  10. (en) « Scott [had] choked on his own vomit [in his sleep]. »Back in Black 1980, livret de l'édition CD de 2003
  11. (en) Richard Jinman, « 25 years on, AC/DC fans recall how wild rocker met his end », The Guardian, 19 février 2005
  12. (en) « Bon's Highway leads to the National Trust », Metropolitan Cemeteries Board, 15 février 2006
  13. (en) Jane Stevenson, « AC/DC lights a Bonfire in tribute », Canoe JAM! music, 22 novembre 1997
  14. (en) Last man to see late AC/DC frontman missing at sea for three years - David Murray, Herald Sun, 5 février 2006
  15. (en) « AC/DC agnostic celebrates the ultimate live wire », Sydney Morning Herald, 14 mai 2008
  16. (en) « AC/DC », Rock and Roll Hall of Fame (consulté le 7 août 2008)
  17. (en) « The 100 Greatest Frontmen », in Classic Rock, juillet 2004
  18. (en) tribute to AC/DC front man - BBC News, 7 mai 2006
  19. (en) « Kirriemuir salutes rock star legend »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?) (consulté le 23 mars 2013) - The Courier, 8 mai 2006 (voir archive)
  20. (en) « Bon Scott statue unveiled at Perth tribute show », News.com.au, 25 février 2008
  21. (en) « Bon Scott Statue Unveiled », Undercover.com.au, 28 octobre 2008
  22. (en) « Bon Scott Movie In The Making », Undercover.com.au, 4 décembre 2008
  23. (en) « Bon Scott Movie in the Works? », AC/DCRocks.com, 5 décembre 2008
  24. (en) « Son of Bon Scott Wants To Be A Movie Star », Undercover.com.au, 8 décembre 2008
  25. (en) Bon Scott Event Announced - Classic Rock, 10 avril 2012

Bibliographie

  • (en) Clinton Walker, Highway to Hell: The Life and Times of AC/DC Legend Bon Scott, Verse Chorus Press, 1994 (ISBN 0-283-06263-0)
  • (en) Paul Stenning, AC/DC - Two Sides to Every Glory, Chrome Dreams, 2005 (ISBN 1-84240-308-7)
  • (en) Jesse Fink, Bon: The Last Highway: The Untold Story of Bon Scott and AC/DC's Back in Black, Black and White Publishing, 2017 (ISBN 1785301381)

Annexes

Liens externes

Dernière modification de cette page 05.03.2018 18:02:35

Récupérée de Bon Scott de l'encyclopédie libre Wikipedia. Tous les textes sont disponibles sous les termes de la Licence de documentation libre GNU.