Wolfgang Amadeus Mozart

Wolfgang Amadeus Mozart

Date de naissance 27.1.1756 à Salzburg, Autriche

Date de décès 5.12.1791 à Wien, Autriche

Wolfgang Amadeus Mozart

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Johannes Chrysostomus Wolfgangus Theophilus Mozart[1] ou Wolfgang Amadeus Mozart[2] (en allemand : [ˈvɔlfɡaŋ amaˈdeus ˈmoːtsaʁt]), né à Salzbourg (principauté du Saint-Empire romain germanique) le 27 janvier 1756[3] et mort à Vienne le 5 décembre 1791[3], est un compositeur.

Mort à trente-cinq ans, il laisse une œuvre impressionnante (626 œuvres sont répertoriées dans le catalogue Köchel), qui embrasse tous les genres musicaux de son époque. Selon le témoignage de ses contemporains, il était, au piano comme au violon, un virtuose.

On reconnaît généralement qu'il a porté à un point de perfection le concerto, la symphonie, et la sonate, qui devinrent après lui les principales formes de la musique classique, et qu'il fut l'un des plus grands maîtres de l'opéra. Son succès ne s'est jamais démenti. Son nom est passé dans le langage courant comme synonyme de génie, de virtuosité et de maîtrise parfaite[4].

Biographie

Enfance (1756-1773)

L'enfant prodige

Né au numéro 9 de la Getreidegasse à Salzbourg, qui est alors la capitale d'une principauté ecclésiastique du Saint-Empire romain germanique (Cercle de Bavière), Mozart est le fils du musicien (violoniste), compositeur et pédagogue (une méthode du violon), Léopold Mozart, né et originaire d'Augsbourg, ville de Bavière, qui occupe alors la fonction de vice-maître de chapelle à la cour du prince-archevêque de Salzbourg, et d'Anna Maria Pertl, son épouse[5].

Wolfgang est le cadet de sept enfants. En raison du manque d'hygiène de l'époque et de mauvaises conditions sanitaires, trois enfants sont morts en bas âge avant la naissance de sa sœur Maria Anna (surnommée « Nannerl », née en 1751), et deux autres sont encore morts entre la naissance de cette sœur aînée et la sienne[6].

Il est baptisé le lendemain de sa naissance dans une chapelle de la cathédrale Saint-Rupert de Salzbourg. Son acte de baptême porte les prénoms de Joannes Chrysost[omus][7] Wolfgangus[8] Theophilus. Theophilus, signifiant « aimé de Dieu », a des équivalents allemands (Gottlieb, prénom que son père lui attribue un mois après sa naissance), italien et latin (Amedeo prénom adopté lors de son voyage en Italie en décembre 1769)[9]. Wolfgang se fera appeler généralement « Wolfgang Amadè Mozart » mais s’amuse tout au long de sa vie à déguiser et à déformer ses différents noms en de Mozartini, Gangflow (Wolfgang à l’envers), Trazom, etc[10]. Mais on ne le voit jamais signer Amadeus si on dépouille la correspondance. Ce prénom ne sera employé qu'après sa mort.

Dès l'âge de trois ans, Mozart révèle des dons prodigieux pour la musique : il a l'oreille absolue et certainement une mémoire eidétique[11]. Ses facultés déconcertent son entourage, et incitent son père à lui apprendre le clavecin dès sa cinquième année. Le jeune Mozart apprend par la suite le violon, l'orgue et la composition. Il sait déchiffrer une partition a prima vista et jouer en mesure avant même de savoir lire, écrire ou compter. À l'âge de six ans (1762), il compose déjà ses premières œuvres (menuets KV.2, 4 et 5, allegro KV.3 inscrits dans le Nannerl Notenbuch, « cahier de musique pour Nannerl »)[12]. À quatorze ans, il aurait ainsi parfaitement retranscrit le Miserere de Gregorio Allegri, œuvre religieuse complexe, non publiée, mais connue, qui dure environ quinze minutes, en ne l'ayant écouté qu’une seule fois[13]. Une autre version évoque deux écoutes, Mozart regardant la deuxième fois, la partition de la première[14]. Mozart ne reçoit pas d'autre éducation que celle de son père.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
David Mozart (1621-1685) : maçon
 
 
 
 
 
 
 
Franz Mozart(1649-1693?) : maçon
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Maria Negeler (1622-1697)
 
 
 
 
 
 
 
Johann Georg Mozart (1679-1736): relieur
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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Anna Haerrer (1622-1697)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
19
 
 
 
 
 
 
 
Leopold Mozart (1719-1787) : compositeur, professeur de musique et violoniste
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
20
 
 
 
 
 
 
 
Christian Sulzer (1663-1744)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
21
 
 
 
 
 
 
 
Anna Maria Sulzer (1696–1766)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Michael Baur
 
 
 
 
 
 
 
Maria Dorothea Baur (1672-1742)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Anna Khien
 
 
 
 
 
 
 
Wolfgang Amadeus MOZART
(1756-1791)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Bartholomaeus Pertl
 
 
 
 
 
 
 
Johannes Pertl (1607-1698)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Ursula Schmidt
 
 
 
 
 
 
 
Nicolaus Pertl (1667–1724) : sous-préfet
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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Magdalena Zachner (1632-1681)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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Anna Maria Mozart (née Pertl ,1720-1778)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Jakob Altmann
 
 
 
 
 
 
 
Dominik Altmann (1635-1702)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Maria Oeller
 
 
 
 
 
 
 
Eva Rosina Altmann (1681–1755)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Hans Wolfgang Zalner
 
 
 
 
 
 
 
Anna Sophia Zalner (1651-1685)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Regina Poeckl
 
 
 
 
 
 

Source : Genealogy.Links.org

Le voyageur

Entre 1762 et 1766, le jeune Mozart entreprend le Grand Tour lors d'un long périple musical avec son père, employé par le prince-archevêque Schrattenbach, ainsi qu'avec sa sœur aînée Maria-Anna qu'il appelle Nannerl. Ils vont d'abord à Munich, puis à Vienne, avant de s'engager, le 9 juin 1763, dans une longue tournée en Europe, qui les emmène de nouveau à Munich, puis à Augsbourg, Mannheim, Francfort, Bruxelles où il logea une nuit au château de Hasselbrouck, Paris, Versailles, Londres, La Haye, Amsterdam, Dijon, Lyon, Genève et Lausanne. Les exhibitions du jeune musicien impressionnaient les auditeurs et lui permettaient de capter de nouvelles influences musicales. Il fait ainsi la rencontre de deux musiciens qui vont le marquer définitivement : Johann Schobert à Paris, et Johann Christian Bach, fils cadet de Jean-Sébastien Bach, à Londres. Ce dernier lui fait découvrir le pianoforte, inventé au début du siècle, et l'opéra italien ; il lui apprend également à construire une symphonie. C'est également à Londres que le naturaliste Daines Barrington tente de montrer que Wolfgang n'est qu'une sorte de singe savant exhibé par son père devant la noblesse européenne et qu'il s'agit d'une supercherie mais ses tests sur l'enfant révèlent qu'il s'agit bien d'un prodige[15]. Dans ses exhibitions, le jeune Mozart démontre ses qualités exceptionnelles de virtuose non seulement au clavecin, et plus tard au pianoforte, mais aussi au violon et à l'orgue. Il lui sera d'ailleurs proposé à Versailles un emploi de musicien à l'orgue qu'il n'acceptera pas. Mozart recherchera en vain un emploi de chef d'orchestre, kapellmeister, à Vienne. Lui-même s'intitule kapellmeister.

En 1767, à l'âge de onze ans, Mozart compose son premier opéra Apollo et Hyacinthus (K.38), une comédie latine destinée à être interprétée par les élèves du lycée dépendant de l'université de Salzbourg. De retour en Autriche, il se rend régulièrement à Vienne, et, durant l'été 1768, compose deux autres opéras : Bastien et Bastienne et La finta semplice ; il n'a alors que douze ans. L'année suivante, le prince-archevêque le nomme maître de concert. Son père obtient un congé, sans solde, ce qui lui permet de faire découvrir l'Italie à son fils (Mozart s'y rendra régulièrement jusqu'en 1773) ; il y étudie l'opéra, forme musicale dans laquelle il excellera à notre goût (Le nozze di Figaro (les Noces de Figaro), Don Giovanni, Così fan tutte (Ainsi font-elles toutes), Die Zauberflöte (la Flûte enchantée)…) et grâce à son travail sur les harmonies vocales et sa maîtrise de la polyphonie, il apportera une touche personnelle de sensibilité à ce genre. En Italie, il se lie au savant Padre Martini, devient membre de l'Accademia Filarmonica de Bologne – qui pourtant n'admettait en principe que des membres âgés de plus de vingt ans. Le pape Clément XIV le nomme Cavaliere dello speron d'oro (Chevalier de l'éperon d’or).

Le 16 décembre 1771, le prince-archevêque Schrattenbach décède. Le Prince-archevêque Colloredo devient son nouvel employeur.

Au service du prince-archevêque Colloredo (1773-1781)

Le prince-archevêque Colloredo, à la différence de son prédécesseur, tolère moins les voyages de la famille Mozart. Mais le jeune musicien se résigne mal à rester dans sa ville natale. En outre, son nouvel employeur lui impose la forme des pièces qu'il doit composer pour les cérémonies religieuses. À dix-sept ans, il a du mal à accepter ces contraintes, et ses relations avec le prince-archevêque se dégradent au cours des trois années qui suivent.

C'est à cette époque qu'il fait la connaissance, à Vienne, de son illustre aîné Joseph Haydn, avec qui il entretiendra tout au long de sa vie une correspondance et une amitié teintée d'admiration, réciproque. Mozart lui donnera le surnom affectueux de « papa Haydn », resté aujourd'hui encore vivace.

Joseph Haydn à Léopold Mozart qui le rapporte :

« Je vous le dis devant Dieu, en honnête homme, votre fils est le plus grand compositeur que je connaisse, en personne ou de nom, il a du goût, et en outre la plus grande science de la composition. »

Wolfgang Amadeus Mozart à propos de Joseph Haydn :

« Lui seul a le secret de me faire rire et de me toucher au plus profond de mon âme. »

En 1776, Mozart qui a alors vingt ans, décide de quitter Salzbourg. Mais le prince-archevêque refuse de laisser partir son père, et lui impose de démissionner de son poste de maître de concert. Après une année de préparatifs, il part avec sa mère, tout d'abord à Munich, où il n'obtient pas de poste, puis à Augsbourg, et enfin à Mannheim, où il se lie d'amitié avec de nombreux musiciens. Toutefois, ses démarches pour obtenir un poste restent, là aussi, infructueuses. C'est à Mannheim également qu'il tombe éperdument amoureux de la cantatrice Aloysia Weber, ce qui suscite la colère de son père, qui lui demande de ne pas oublier sa carrière. Couvert de dettes, Mozart comprend qu'il doit reprendre ses recherches, et part pour Paris, au mois de mars 1778.

À Paris, Mozart espère trouver de l'aide auprès de Melchior Grimm, qui s'était occupé de sa tournée lorsqu'il avait sept ans, mais sans succès, pour des raisons données par l'homme de lettres, un manque de savoir-faire pour se mettre en valeur. Grimm met fin, déçu, au séjour de son jeune protégé. Mozart ne trouve pas non plus de poste qui lui convienne, et a même du mal à se faire payer ses leçons d'un noble qui le traite avec condescendance, comportement des nobles en général qui marquera Mozart. Lors de ce séjour, sa mère Anna Maria tombe malade et meurt le 3 juillet 1778 rue du Gros-Chenet (actuellement au 8 rue du Sentier où se trouve une plaque commémorative) à Paris. Elle est inhumée sur place après une messe à l'église Saint-Eustache en présence de son fils qui signe sur le registre paroissial de cette église[16].

Mozart rentre alors à Salzbourg, où son père réussit à convaincre le prince-archevêque de le reprendre à son service. Sur le trajet de son retour, il passe par Munich, où vit la famille Weber. Mais Mozart apprend qu'Aloysia aime un autre homme. Après tous ces malheureux événements, il arrive, déprimé, à Salzbourg le 29 janvier 1779, où il retrouve son ancien poste de Konzertmeister auquel Colloredo ajoute la fonction d'organiste de la Cour pour 450 florins par an.

En novembre 1780, il reçoit une commande pour l'opéra de Munich, et il part donc, comme son contrat l'y autorise. La création, le 29 janvier 1781, de Idomeneo, Rè di Creta (Idoménée, roi de Crète), opera seria, est accueillie très favorablement par le public. De retour à Salzbourg, Mozart doit suivre son employeur à Vienne, où le prince-archevêque le traite publiquement, après des remarques du jeune musicien jugées impertinentes, de « voyou » et de « crétin » avant de le congédier le 9 mai 1781[19]. Mozart s'installe alors dans la capitale autrichienne, dans la pension de madame Weber, comme compositeur indépendant.

Mozart visita trois fois la ville de Mayence jusqu'en 1790[20].

Vienne (1781-1791)

L'indépendance

Mozart, désormais débarrassé de l'autorité de son père et de son employeur, peut enfin composer plus librement. En 1782, l'empereur Joseph II lui commande un opéra. Ce sera Die Entführung aus dem Serail (L'Enlèvement au sérail), en langue allemande, qui incitera Gluck, compositeur et directeur des concerts publics à Vienne, à féliciter Mozart et sera l'opéra de Mozart le plus joué à Vienne. Joseph II est enchanté, voilà l'opéra allemand dont il rêve.

Mozart a fait la connaissance de la troisième fille de madame Weber, Constance, et décide de l'épouser sans attendre le consentement écrit de son père qui en sera furieux. Le mariage est célébré le 4 août 1782, dans la cathédrale Saint-Étienne. Peu après, le baron van Swieten, directeur de la bibliothèque impériale, lui fait découvrir deux compositeurs qui sont alors tombés dans l'oubli : Bach et Haendel. Mozart, homme de théâtre tout comme Haendel, admire les effets musicaux créés par ce dernier pour accentuer le caractère dramatique de ses œuvres. Il est en outre fasciné par l'art du contrepoint de Bach, qui influence directement sa Grande messe en ut mineur KV 427, et nombre de ses œuvres par la suite. La même année, il commence une série de six quatuors dédiés à son ami Joseph Haydn, qui se terminera en 1785.

Pétri des idées des Lumières, Mozart entre le 14 décembre 1784 en franc-maçonnerie dans la loge Zur Wohltätigkeit (la Bienfaisance), et accède au grade de maître, le 13 janvier 1785[21]. Très épris des idéaux de la maçonnerie qui diffusent cette philosophie des Lumières, il écrit par la suite une douzaine d'œuvres pour ses frères maçons, dont Die Maurerfreude (La Joie des maçons, K 471) en février 1785, la Maurerische Trauermusik (Musique funèbre maçonnique, K 477) en novembre 1785, et surtout, en 1791, La Flûte enchantée (dit opéra maçonnique) KV 620, qui serait une transcription de l'initiation à la franc-maçonnerie avec ses épreuves, son maître de cérémonie, la répétition de thèmes avec trois notes et une musique évoquant l'idéal maçonnique.

En 1786, Mozart fait la connaissance du librettiste Lorenzo da Ponte, « poète impérial » à Vienne avec un rang directorial comparable à celui de Salieri directeur musical du Théâtre d'opéra impérial et kappelmeister. Da Ponte, alors bien en cour, contrairement à Mozart, convainc l'empereur d'autoriser la création d'un opéra basé sur Le Mariage de Figaro, de Beaumarchais, alors qu'il avait fait auparavant interdire la pièce, jugée subversive. Mozart met en musique le livret de Lorenzo da Ponte, et la première de Le nozze di Figaro (Les Noces de Figaro) a lieu le 1er mai 1786 à Vienne. Son succès n'empêche pas son retrait rapide de l'affiche, l’œuvre mécontentant la noblesse viennoise. Mozart part alors à Prague, où Le nozze connaît un grand succès. En hommage à cette ville, il compose la Symphonie no 38 en ré majeur.

Il reçoit alors du directeur du théâtre de Prague, ville qui lui a fait fête, la commande d'un opéra pour la saison suivante. Mozart fait à nouveau appel à Lorenzo da Ponte librettiste à succès, pour créer le livret de Don Giovanni. Il s'inspire d'un opéra buffa italien de Gazzaniga produit à Venise sur un livret de Bertati quelques mois auparavant[22]. Le 28 mai 1787, son père, Léopold, meurt. Il avait rompu avec lui. Ce décès bouleverse Mozart, et va influencer la composition de son opéra alors en chantier. Don Giovanni est créé au théâtre des États de Prague le 28 octobre 1787 avec un grand succès, mais qui ne se confirmera cependant pas à Vienne. Mozart note Don Giovanni comme un opéra buffa, sans doute en raison du genre d'opéra, dans son catalogue[23], mais cet opéra sera publié et produit comme dramma giocoso, mêlant le comique et le tragique.

Le 7 décembre 1787, Joseph II, satisfait de Mozart, le nomme musicien de la chambre impériale et royale avec un traitement confortable de 800 florins par an. Il le charge de la musique de danse. Mozart tentera en vain d'obtenir le poste de Konzertmeister impérial, la fonction occupée par Gluck. À ce traitement, Mozart ajoute ses cours privés donnés à la noblesse ou à la bourgeoisie de Vienne, le fruit des concerts par souscription qu'il organise et qu'il dirige et des gratifications pour chacun de ses opéras. Des opéras qui ne connaissent pas un grand succès selon Robbins Landon, la Cour et le public préférant l'opéra napolitain de Paisiello et Martin y Soler notamment, bien qu'il s'inspire de ce style dans la trilogie mais à sa manière. C'est cette manière qui à cette époque ravit les amateurs. Même Goethe qui admire Mozart, lui préfère Cimarosa. Après la mort de son protecteur Joseph II, Léopold II lui succède. Ce dernier ne semble pas apprécier Mozart qui perd sa situation, puis les faveurs de la noblesse, sans doute à cause du procès pour dettes intenté par le prince Lichnowsky à l'issue d'un voyage effectué en commun.

Les difficultés, la maladie et la fin prématurée

Durant les dernières années de sa vie, Mozart est souvent malade, et chroniquement endetté, ceci malgré de nombreux succès très bien rétribués, car il mène grand train de vie. Il compose beaucoup : sonates, concertos, symphonies, opéras (dont Così fan tutte, sa dernière collaboration avec Lorenzo da Ponte). L'année 1790, qui voit le décès de l'empereur Joseph II (son successeur Léopold II n'est pas favorable aux francs-maçons) et le départ de Joseph Haydn pour Londres, est peu productive[24].

En 1791, Emanuel Schikaneder, franc-maçon comme lui, mais d'une autre loge, directeur d'un petit théâtre populaire de la banlieue de Vienne, le Freihaustheater auf der Wieden, sollicite sa participation à un opéra populaire en allemand. Il en écrit le livret, et Mozart écrit la musique de son avant-dernier opéra, Die Zauberflöte (La Flûte enchantée). Sa création le 30 septembre dans le théâtre privé de Schikaneder est un triomphe. Ce dernier a prévu de mettre en scène plusieurs opéras populaires de langue allemande inspirés de Lulu ou la Flûte enchantée et Les Garçons judicieux, tirés du recueil de contes intitulé Dschinnistan, de Wieland et Johann August Liebeskind (1786-1789). Le livret de La Flûte enchantée (Die Zauberflöte) représente un opéra féérique, mi-chanté, mi-parlé. D'après des recherches récentes[25], les airs de l'opéra émaneraient de compositeurs divers collaborant avec Schikaneder et pas seulement de Mozart, mais toute la musique aurait été attribuée à ce dernier. Il s'agirait donc d'une production collective[26] qui se serait poursuivie dans un autre opéra féérique Der Stein der Wiese. La Flûte enchantée passe pour avoir créé un « style d'opéra allemand complètement formé fondé sur l'étrange mélange et d'humour vernaculaire qui caractérise le texte[27]. »

En juillet, un inconnu lui aurait commandé un Requiem (KV 626), qui devait rester anonyme. On sait aujourd'hui qu'il était commandité par le comte Franz von Walsegg, et on suppose que celui-ci souhaitait soit faire deviner à ses amis le nom de l'auteur, soit s'en attribuer la paternité. On a retrouvé le contrat entre le comte et Mozart selon le Dictionnaire Dermoncourt. Celui-ci, affaibli par la maladie et les privations, doit, en outre, faire face à une surcharge de travail, car il a reçu (début août) la commande d'un opéra (La Clemenza di Tito, KV 621) pour le couronnement du roi de Bohême Léopold II, qu'il doit composer[23] en trois semaines. L'opéra est mal accueilli, l'impératrice qualifie l’œuvre de « porcheria tedesca » et de « musique très mauvaise » ; quant à la cour, elle lui est hostile dès le départ (elle avait « une aversion fortement préconçue pour la composition de Mozart ») et n'aimait que l'opéra italien[28].

Mozart meurt le 5 décembre 1791, cinq minutes avant une heure du matin[29], à l'âge de trente-cinq ans, sans avoir pu achever ce Requiem (qui sera terminé à la demande de Constance par un de ses élèves, Franz Xavier Süssmayer ainsi que par Eybler, Freystadler et probablement l'abbé Stadler d'après Robbins Landon[30]). Les raisons de sa mort restent inconnues. Il était alors obèse et alité. Elles ont fait l'objet de nombreuses publications et près de cent quarante causes possibles ont ainsi été citées par Lucien Karhausen, chercheur et psychiatre germanique[31] : grippe, hémorragie cérébrale, trichinose, obésité, syndrome maniaco-dépressif, fièvre rhumatismale aiguë par streptocoque[32], empoisonnement au mercure par Salieri jaloux (hypothèse peu vraisemblable[33]), par les francs-maçons furieux de voir leurs rites révélés dans La Flûte enchantée ou par prise de la « liqueur de Van Swieten »[34], hypothèse également peu vraisemblable et très peu évoquée qui met en cause Van Swieten père, médecin et ami de l'empereur François Ier d'Autriche. Pour Robbins Landon, les deux hypothèses vraisemblables sont que Mozart est mort « d'une fièvre rhumatismale ou selon un autre diagnostic d'une insuffisance rénale »[35].

La légende, reprise dans le film Amadeus de Milos Forman (film inspiré du célèbre ouvrage sur Mozart de Hildesheimer) qui veut que Mozart ait composé ce Requiem en prémonition de sa mort prochaine relève plus de l'imagerie romantique que de la réalité. Mozart reçoit un enterrement de troisième classe, usuel pour la bourgeoisie moyenne à cette époque. Sa femme Constance laisse Gottfried van Swieten, ami et mécène du compositeur, organiser les funérailles : le service funèbre se déroule, sans messe ni musique[36], dans la chapelle du Crucifix, une chapelle latérale de la Cathédrale Saint-Étienne de Vienne[37]. Le corbillard conduit la dépouille à la tombée de la nuit au cimetière Saint Marx, dans la banlieue de Vienne, dans un des seize caveaux d'un « tombeau communautaire simple », conformément aux règles d'inhumation viennoises, dit un seul auteur. Il fut en fait enterré, de l'avis général des ouvrages de référence, dans une fosse commune ordinaire; une fosse pouvant contenir seize corps avec des couches de terre par rangées de quatre selon le Dictionnaire Mozart[36], au tarif le moins cher, 8 florins et 36 kreutzers, comme la majorité des classes moyennes[38]. Être enterré dans une fosse commune anonyme[39] n'avait rien d'inhabituel. L'Empereur avait imposé une loi en ce sens, pour éviter que les Viennois ne se rendent aux cimetières rendre hommage à leurs morts et ramènent en ville des maladies. Mozart n'eut pas de croix, ce qui a choqué à l'époque les admirateurs du compositeur. Une légende non fondée veut que Joseph Rothmayer, un des fossoyeurs, note l'emplacement du corps en entourant le linceul d’un fil de fer et, lors du remembrement du cimetière en 1801, récupère le crâne supposé de Mozart pour le confier à un anatomiste viennois, qui en fera don au Mozarteum de Salzbourg et sera l'objet d'études anatomo-pathologiques[40]. Des analyses ADN récentes n'ont pas pu authentifier le crâne comme étant celui de Mozart. Si ni la famille ni les amis – sauf Salieri, Süssmayer, Deiber et van Swieten franc-maçon comme Mozart, cinq personnes en tout – n'accompagnent le cercueil à son inhumation, cela pourrait être en raison d'un décret impérial qui interdisait aux convois funèbres l'accès aux faubourgs en raison d'épidémies, dont le choléra[41]. Il est établi que devant l'inaction de la veuve de Mozart, plusieurs personnes ont ensuite cherché à retrouver ses restes dans le cimetière, en vain, les fosses communes étant régulièrement remaniées pour accueillir de nouveaux corps.

Il faut ajouter pour mieux comprendre la situation de la fin de vie de Wolfgang Amadé Mozart, que, probablement joueur, très seul en raison de son caractère difficile, « demeuré enfant » selon sa sœur Nannerl, condamné par la Cour de Basse-Autriche à Vienne le 12 novembre 1791 et saisi pour une dette de 1 435 florins 32 kreuzers, à la demande du prince Karl von Lichnowski[42], pourtant son ami, il est décédé dans la pauvreté, quoique disposant d'un traitement confortable de musicien impérial de 800 florins par an, depuis 1787 grâce à la bienveillance de Joseph II. Le souverain appréciait Mozart, mais toutefois préférait, comme le public, les Italiens. Mozart ne connut pas le grand succès de son temps pour cette raison, à la différence de Gluck qui bénéficia en 1787, quelques années plus tôt, d'obsèques solennelles et d'un enterrement dans une belle tombe avec une pierre distinctive à son nom, le tout Vienne musical étant présent. À Salzbourg, Léopold Mozart, le père et Michel Haydn frère du grand Haydn, ami de Mozart, ont été l'objet d'obsèques plus relevées avec tombe individuelle, cortège officiel. On peut donc s'interroger sur la personnalité de Mozart et son probable rejet par l'aristocratie comme le fait le musicologue Robbins Landon au XXe siècle. D'autres musiciens que lui ont eu droit en effet à un traitement différent pour leurs obsèques, y compris avant 1791. Robbins Landon a recherché les raisons pour lesquelles Mozart n'avait pas été accepté par la société de Vienne, voire rejeté ; peut-être dit-il parce qu'il affichait ostensiblement son appartenance aux loges, alors qu'après 1789, le point de vue de l'aristocratie change à cet égard. Il y a aussi la condamnation à une peine de prison et saisie pour dettes, à la demande d'un prince actif à Vienne, découverte assez récemment par Robbins Landon et la manière dont Mozart traite la noblesse, qu'il déteste (Correspondance), dans plusieurs de ses opéras. « Mozart était lui-même son pire ennemi » écrit Robbins Landon[43].

Un service commémoratif a lieu à Prague le 14 décembre, cette fois devant des milliers de personnes. Emanuel Schikaneder en organise un préalablement le 10 décembre 1791 à Vienne, au cours duquel le début du Requiem (Introitus et Kyrie) pourrait avoir été joué, la partie composée par Mozart lui-même[44].

En son honneur est érigé un cénotaphe conçu en 1859 par le sculpteur Hanns Gasser avec des vestiges de pierres tombales. Il est transféré en 1891 dans le cimetière central de Vienne à la suite de la fermeture du cimetière Sankt Marx[45].

Famille

Mozart épousa Constanze Weber (1763-1842) le 4 août 1782. Ils eurent six enfants en près de neuf ans :

  • Raimund Leopold Mozart (17 juin 1783 - 19 août 1783)
  • Karl Thomas Mozart (21 septembre 1784 - 31 octobre 1858)
  • Johann Thomas Leopold Mozart (18 octobre 1786 - 15 novembre 1786)
  • Theresia Maria Anna Mozart (27 décembre 1787 - 29 juin 1788)
  • Anna Maria Mozart (mort-née le 16 novembre 1789)
  • Franz Xaver Wolfgang Mozart (26 juillet 1791 - 29 juillet 1844).

Seuls deux des enfants, Karl Thomas et Franz Xaver Wolfgang, survécurent, passé la petite enfance. En raison de ses fréquentes grossesses, Constance est réputée pour avoir été faible et souvent confinée dans son lit ou en cure, n'ayant pas conscience du génie de son mari ; cette thèse est détaillée par le musicologue Alfred Einstein[46] qui met en cause, dans son ouvrage Mozart l'homme et l'œuvre, sa responsabilité dans la triste fin de Mozart, avec des termes très forts[47] :

« Elle n'était même pas une bonne ménagère ; elle n'était jamais prévoyante, et, au lieu de faciliter la vie et le travail de son époux en lui assurant un certain confort matériel, elle partageait inconsidérément son expérience bohème […] Elle était tout à fait inculte et n'avait aucun sens des convenances. »

Une appréciation tempérée par un jugement du biographe Otto Jahn (Mozart, Leipzig 1856 ; 4e éd. 1907) : « On trouve Constance... souffrant de l'insouciance d'un homme de génie qui demeura un enfant jusqu'à la fin de ses jours »[48].

Physique

De nombreux portraits dits de Mozart semblent avoir été effectués de seconde main, sans voir le musicien probablement ou bien postérieurement et sont donc douteux quant à leur valeur de ressemblance. Ils sont tous différents. Le portrait le plus ressemblant serait celui de Doris Stock ; le dessin de Lange est également cité et « considéré par les spécialistes comme étant le plus ressemblant[24] ».

Dans son livre de mémoires Reminiscences, le ténor Michael Kelly décrit Mozart comme un homme de petite taille (1,52 m, sa croissance étant probablement freinée lors de sa tournée européenne exténuante qui le privait de sommeil et d'hormone de croissance secrétée la nuit[49]), pâle et maigre, la chevelure blonde, le visage grêlé (marques de la petite vérole). S'habillant de manière élégante, il se révèle un grand séducteur[50].

Son œuvre

Style

Style galant et style savant

Mozart est, avec Haydn et Beethoven, l’un des principaux représentants du style classique « viennois ». Cela ne suffit certes pas à le définir. Dans une époque dominée par le style galant, Mozart réalise la synthèse des complexités contrapuntiques propres au baroque tardif et des formes novatrices influencées notamment par les fils Bach ou par Haydn. Si Mozart est le meilleur représentant du style classique, son style va toutefois bien au-delà : il est l’un des plus personnels et des plus immédiatement reconnaissables à l’oreille.

Né dans une famille de musiciens, tôt habitué à voyager et à rencontrer des instrumentistes et compositeurs d’horizons et nationalités différents, Mozart devient dès l’enfance un imitateur de génie et s’approprie tout ce qu’il entend. Il suit cette méthode tout au long de sa vie, notamment quand il s’agit de se familiariser avec le contrepoint, ce « style savant » (ou « sévère ») si difficile à assimiler à l’époque où on lui oppose le style galant dans lequel Mozart baigne depuis l’enfance. Mozart commence par transcrire plusieurs fugues de Bach pour trio à cordes, sur une commande de Van Swieten (KV 404a), puis se consacre réellement à composer des fugues, non sans difficultés : celle entamée pour le final de la sonate pour violon KV 402 reste inachevée ; tandis que celles du prélude et fugue KV 394 composé en 1782 ou de la suite dans le style de Haendel KV 399 sont d’une extrême complexité, qui traduit les difficultés rencontrées par Mozart dans l’étude du contrepoint. Pourtant, celui-ci nourrit la messe en ut mineur KV 427 entamée à la même époque. Dans les mois suivants, on retrouve des fugues pour vents (sérénade KV 388), pour piano (Fugue en do mineur pour 2 pianos KV 426, par la suite transcrite pour orchestre dans l’adagio et fugue KV 546), et plus tard pour orgue (KV 594 et KV 608). Puis, dans les années suivantes, Mozart abandonne la simple imitation, mais des œuvres bénéficient de ce travail : le final du quatuor en sol majeur (KV 387) ou le final de la Symphonie « Jupiter » (KV 551), deux mouvements où la superposition des lignes atteint une maîtrise inégalée.

Un génie audacieux et diversifié

Il est impossible de définir Mozart par un genre précis. Opéra, symphonie, concerto, musique de chambre, musique sacrée… Mozart est un touche-à-tout qui s’approprie chaque genre, chaque forme, chaque instrument pour mieux le réinventer. Si les traits principaux du style classique sont bien présents dans ses œuvres (clarté de la structure et de ses articulations, équilibre de la formation, harmonie simple), si son don inné pour la mélodie est une évidence, Mozart en joue pour mieux faire ressortir tel motif, telle dissonance, surprendre par des audaces peu prisées de ses contemporains : quelques œuvres, à l’époque confidentielles, en portent la marque (comme la fantaisie en ut mineur KV 475 ou le quatuor « Dissonance » KV 465, dont l’introduction justifie le nom).

Mozart n’était pas pour autant un révolutionnaire. Il est l’auteur d’une abondante production de divertimenti, menuets et airs très conformes aux conventions de l’époque, sans jamais se laisser enfermer dans un registre. Lorsqu’il compose ses opéras, c’est chaque fois avec une alternance entre opera buffa (les Noces de Figaro, Così fan tutte) inspirés de l'opéra napolitain qui connait alors un grand succès et opera seria (Idomeneo). Et son avant-dernier opéra rompt avec chacun de ces deux styles puisqu’il s’agit d’un singspiel, une opérette allemande chargée de symbolisme et, à vrai dire, inclassable : la Flûte enchantée qui prend place dans une série d'opéras populaires créés par Schikaneder, directeur de troupe.

Cultivé, curieux, sans cesse à l’écoute des inventions musicales ou artistiques de son époque, Mozart a su jusqu’au bout faire évoluer son style au gré des découvertes. On sent facilement l’influence débutante du Sturm und Drang allemand dans les dernières années mozartiennes (et pas seulement dans Don Giovanni ou dans le Requiem inachevé, qui reprend des thèmes du remarquable requiem de Michael Haydn son ami). Le propre du génie mozartien est là : avoir su s’inspirer de ses contemporains sans jamais suivre d’autre modèle que le sien propre. La conscience de son génie lui donne une impertinence acérée qui fait partie de sa tournure d'esprit foncièrement anti-conformiste[51].

La force et la grâce, la puissance et l’émotion, le pathétique, l’humour, l’élégance la plus exquise sont réunis dans son œuvre pour faire de Mozart le compositeur le plus accompli de sa génération avec Haydn.

On peut dire de sa musique qu'elle a poussé la forme classique, la musique du XVIIIe siècle, à son paroxysme, avant l'avènement du romantisme, son génie est d'avoir mis toute la tendresse, toute la musicalité dans cette forme dite « classique ».

Influence

Mozart a eu une grande influence sur l’histoire de la musique, et ce directement auprès de ses contemporains. Il clôt une période plus qu'il en ouvre une autre. Même son aîné, Haydn, ami et admirateur de Mozart, en subit l’influence dans ses dernières symphonies et messes, et dans ses deux oratorios.

Les successeurs de Mozart n’y échappent pas. Beethoven, qui l'a probablement croisé dans sa jeunesse. Schubert, davantage, qui grandit à Vienne à l’époque même où le génie de Mozart est enfin unanimement reconnu, quelques années après sa mort. D’autres compositeurs, moins à l’avant-garde du romantisme, restent plus proches de l’esprit mozartien classique, notamment son élève Johann Nepomuk Hummel ou Louis Spohr. Les opéras de Gioachino Rossini doivent à Mozart en tant qu'auteur d'opéras buffa d'inspiration napolitaine, et ce n’est pas un hasard si l'italien choisit de mettre en musique Le Barbier de Séville de Beaumarchais, premier volet des mésaventures de Figaro ayant déjà fait l'objet d'un opéra de Paisiello (célèbre en son temps) que Mozart a connu à Vienne. Enfin, Mendelssohn, Chopin, Brahms, et même Busoni assument l’héritage de Mozart dans une grande partie de leurs œuvres, souvent à la même hauteur que celui de Bach alors peu joué.

Aujourd’hui, il est incontestablement le plus populaire des classiques.

Catalogue Köchel (KV)

Quelques décennies après la mort de Mozart, plusieurs tentatives ont été faites afin d’inventorier ses compositions. Toutefois, c’est seulement en 1862 que Ludwig von Köchel, musicologue, complètera un catalogue chronologique de 626 œuvres, qui fait, aujourd’hui encore, figure de référence. Sa sixième édition recense désormais 893 œuvres.

Œuvres majeures

Œuvres sacrées

  • Veni sancte spiritus, KV 47
  • Missa Waisenhaus, KV 139 (Messe de consécration de l'Orphelinat de Vienne, 1768)
  • Exsultate, jubilate, KV 165 (1773, Milan)
  • Vesperae de dominica, KV 321
  • Krönungsmesse en ut majeur (Messe du Couronnement), KV 317 (1779)
  • Vesperæ solennes de confessore, KV 339
  • Messe en ut mineur, KV 427 (1782-83)
  • Ave verum corpus, KV 618
  • Requiem en ré mineur, KV 626 (1791, Vienne)

Opéras

  • Die Schuldigkeit des ersten Gebots (Le Devoir du premier Commandement), K.35 (12 mars 1767, Salzbourg) Singspiel spirituel (Drame sacré)
  • Apollo und Hyacinthus (Apollon et Hyacinthe), K.38 (13 mai 1767, Salzbourg) C'est le premier véritable opéra de Mozart, alors âgé de 11 ans
  • Bastien und Bastienne (Bastien et Bastienne), K. 50 (1768, Vienne)
  • La finta semplice (La Fausse Ingénue), K. 51 (1769, Salzbourg)
  • Mitridate, re di Ponto (Mithridate, roi du Pont), K. 87 (1770, Milan)
  • Ascanio in Alba, K. 111 (1771, Milan)
  • Il sogno di Scipione (Le songe de Scipion), K. 126 (1772, Salzbourg)
  • Lucio Silla, K. 135 (1772, Milan)
  • La finta giardiniera, K196 (1775, Munich)
  • Il re pastore (Le Roi pasteur), K. 208 (1775, Salzbourg)
  • Zaide, K. 344 (1780, Salzbourg) Opéra inachevé
  • Thamos, König in Ägypten (Thamos, roi d'Égypte) K. 345 (336a) (entre 1773 et 1780)
  • Idomeneo, re di Creta (Idoménée, roi de Crète), K. 366 (1781, Munich)
  • Die Entführung aus dem Serail (L'Enlèvement au sérail), K. 384 (1782, Vienne)
  • Der Schauspieldirektor (Le Directeur de théâtre) K. 486 (1786, Vienne)
  • Le Nozze di Figaro (Les Noces de Figaro), K. 492 (1786, Vienne)
  • Don Giovanni (Don Juan), K. 527 (1787, Vienne et Prague)
  • Così fan tutte (Ainsi font-elles toutes), K. 588 (1790, Vienne)
  • La clemenza di Tito (La Clémence de Titus), K. 621 (1791)
  • Die Zauberflöte (La Flûte enchantée), K. 620 (1791, Vienne)

Symphonies

  • Symphonie no 25 en sol mineur, K. 183 (fin 1773)
  • Symphonie no 28 en ut majeur, K. 200 (novembre 1773)
  • Symphonie no 29 en la majeur, K. 201 (début 1774)
  • Symphonie no 31 en ré majeur dite « Paris », K. 297 (mars 1778)
  • Symphonie no 34 en ut majeur, K. 338 (août 1780)
  • Symphonie no 35 en ré majeur dite « Haffner », K. 385 (juillet-août 1782)
  • Symphonie no 36 en ut majeur dite « Linz », K. 425 (novembre 1783)
  • Symphonie no 38 en ré majeur dite « Prague », K. 504 (fin 1786)
  • Symphonie no 39 en mi bémol majeur, K. 543 (juillet-août 1788)
  • Symphonie no 40 en sol mineur, K. 550 (juillet-août 1788)
  • Symphonie no 41 en ut majeur dite « Jupiter », K. 551 (juillet-août 1788)

Concertos

  • Concertos pour piano et orchestre :
    • Concerto pour piano no 9 en mi bémol dit improprement[52] « Jeunehomme », K. 271 (1777). En fait Victoire Jenamy (1749-1812), pianiste française.
    • Concerto pour deux pianos en mi bémol majeur, K. 365 (1778)
    • Concerto pour piano no 12 en la majeur, K. 414 (1783)
    • Concerto pour piano no 13 en do majeur, K. 415 (1783)
    • Concerto pour piano no 14 en mi bémol majeur, K..449 (1783)
    • Concerto pour piano no 15 en si bémol majeur, K. 450 (1784)
    • Concerto pour piano no 16 en ré majeur, K. 451 (1784)
    • Concerto pour piano no 17 en sol majeur, K. 453
    • Concerto pour piano no 18 en si bémol majeur, K. 456 (1784)
    • Concerto pour piano no 19 en fa majeur, K. 459 (1784, Vienne)
    • Concerto pour piano no 20 en ré mineur, K. 466 (1785, Vienne)
    • Concerto pour piano no 21 en ut majeur, K. 467 (1785, Vienne)
    • Concerto pour piano no 22 en mi bémol majeur, K. 482
    • Concerto pour piano no 23 en la majeur, K. 488
    • Concerto pour piano no 24 en ut mineur, K. 491
    • Concerto pour piano no 25 en ut majeur, K. 503
    • Concerto pour piano no 26 en ré majeur dit « du Couronnement », K. 537 (1788)
    • Concerto pour piano no 27 en si bémol majeur, K. 595
  • Concerto pour clarinette en la majeur, K. 622 (1791, Vienne)
  • Concerto pour hautbois en do majeur, K. 314 (1777, Salzbourg)
  • Concertos pour flûte nos 1 et 2, K. 313 et 314 (1778, Mannheim)
  • Concerto pour flûte et harpe en ut majeur, K. 299 (1778, Paris)
  • Concertos pour violon et orchestre :
    • Concerto pour violon no 1 en si bémol majeur, K. 207
    • Concerto pour violon no 2 en ré majeur, K. 211
    • Concerto pour violon no 3 en sol majeur, K. 216
    • Concerto pour violon no 4 en ré majeur, K. 218
    • Concerto pour violon no 5 en la majeur, K. 219
  • Concertos pour cor et orchestre
    • Concerto pour cor et orchestre no 1 en ré majeur, K. 412
    • Concerto pour cor et orchestre no 2 en mi bémol majeur, K. 417
    • Concerto pour cor et orchestre no 3 en mi bémol majeur, K. 447
    • Concerto pour cor et orchestre no 4 en mi bémol majeur, K. 495
  • Concerto pour basson en si bémol majeur, K. 191 (1774)
  • Autres œuvres concertantes :
    • Concertone pour 2 violons, hautbois, violoncelle et orchestre en ut majeur, K. 190 (1774, Salzbourg)
    • Sinfonia concertante pour hautbois, clarinette, cor, basson et orchestre en mi bémol majeur, K. 297b
    • Sinfonia concertante pour violon, alto et orchestre en mi bémol majeur, K. 364

Musique pour clavier

Sonates pour piano

Liste de sonates pour piano :

  • Sonate pour piano no 1 en do majeur, K. 279 (1775)
  • Sonate pour piano no 2 en fa majeur, K. 280 (1775)
  • Sonate pour piano no 3 en si bémol majeur, K. 281 (1775)
  • Sonate pour piano no 4 en mi bémol majeur, K. 282 (1775)
  • Sonate pour piano no 5 en sol majeur, K. 283 (1775)
  • Sonate pour piano no  6 en ré majeur dite « Durnitz », K. 284
  • Sonate pour piano no 7 en ut majeur, K. 309 (1777)
  • Sonate pour piano no 8 en la mineur, K. 310 (1777)
  • Sonate pour piano no 9 en ré majeur, K. 311 (1778, Paris)
  • Sonate pour piano no 10 en ut majeur, K. 330
  • Sonate pour piano no 11 en la majeur dite « Alla turca », K. 331 (1781-83, Munich ou Vienne)
  • Sonate pour piano no 12 en fa majeur, K. 332 (1783)
  • Sonate pour piano no 13 en si bémol majeur, K. 333 (1785)
  • Sonate pour piano no 14 en ut mineur, K. 457 (1783)
  • Sonate pour piano no 15 en fa majeur, K. 533/494 (1786-1788)
  • Sonate pour piano no 16 en do majeur dite « Facile », K. 545 (1788)
  • Sonate pour piano no 17 en si bémol majeur, K. 570 (1789)
  • Sonate pour piano no 18 en ré majeur, K. 576 (1789)
  • Sonate pour deux pianos (Mozart), K. 448 (1781)
Autres pièces pour piano

Liste de autres pièces pour piano :

  • Douze variations en do majeur pour piano sur « Ah ! vous dirai-je, maman », K. 265
  • Prélude et fugue en ut majeur, K. 394
  • Fantaisie en ré mineur, K. 397
  • Fantaisie en ut mineur, K. 475
  • Rondo en ré majeur, K. 485
  • Rondo en la mineur, K. 511
  • Adagio en si mineur, K. 540
Pièces pour orgue

Liste des pièces pour orgue :

  • Adagio et allegro en fa mineur pour orgue mécanique, K. 594
  • Fantaisie en fa mineur pour orgue mécanique, K. 608
  • Andante en fa majeur, K. 616
  • Marche en do majeur, K. 408/1

Musique de chambre

Pièces pour cordes

Liste des pièces pour cordes :

  • 6 quintettes à corde
  • Sonate pour violon et piano en ut majeur, K. 296
  • Quatuors dédiés à Haydn :
    • Quatuor en sol majeur, K. 387 (1782, Vienne)
    • Quatuor en ré mineur, K. 421 (1783, Vienne)
    • Quatuor en mi bémol majeur, K. 428 (1783, Vienne)
    • Quatuor en si bémol majeur dit « La chasse », K. 458 (1784, Vienne)
    • Quatuor en la majeur K. 464 (1785, Vienne)
    • Quatuor en do majeur dit « Les dissonances », K. 465 (1785, Vienne)
  • Quatuors avec piano :
    • Quatuor avec piano no 1 en sol mineur, K. 478 (1785)
    • Quatuor avec piano no 2 en mi bémol majeur, K. 493 (1786)
  • Sérénade Eine Kleine Nachtmusik (Une petite musique de nuit), K. 525 (1787, Vienne)
  • Adagio et fugue en ut mineur, K. 546
Pièces pour vents

Liste des pièces pour vents :

  • Sonate pour basson et violoncelle, K. 292
  • Sérénade pour instruments à vent dite « Gran Partita », K. 361
  • Sérénade pour octuor à vent en mi bémol majeur, K. 375 (1781) - 2 hautbois 2 clarinettes, 2 cors, 2 bassons
  • Sérénade pour octuor à vent en ut mineur, K. 388 (1782, Vienne) - 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 cors, 2 bassons
  • Divertimento pour 3 cors de basset, K. 439
Pièces pour ensemble mixte

Liste des pièces pour ensemble mixte :

  • Trio en mi bémol majeur pour piano, clarinette et alto dit « Les quilles », K. 498 (1786, Vienne)
  • Quintette avec clarinette en la majeur, K. 581 (1789, Vienne)
  • Quintette pour cor et cordes en mi bémol majeur, K. 407
  • Quatuor pour hautbois et cordes en fa majeur, K. 370 (1781)
  • Quintette pour piano, hautbois, clarinette, cor et basson en mi bémol majeur, K. 452
  • Adagio et rondo pour harmonica de verre, flûte, hautbois, alto et violoncelle en do majeur, K. 617

Écrits

Mozart ne peut pas être considéré comme écrivain. Toutefois, son abondante correspondance, qui a fait l’objet d’éditions partielles puis complètes, n’est pas seulement une source importante pour la compréhension du compositeur et de son époque, mais également une œuvre d’une qualité littéraire certaine bien qu'elle soit avant tout utilitaire et dépourvue de commentaires sur la musique et la vie musicale et culturelle de son temps.

  • Correspondance de Wolfgang Amadeus Mozart, édition de la Fondation Internationale Mozarteum, réunie et annotée par A. Bauer, O. Deutsch et J. Eibl, trad. par Geneviève Geffray. Flammarion, Paris, 1986-1999, 7 vol. (ISBN 978-2-08-067782-2) (édition complète, sous coffret).
  • Lettres des jours ordinaires (1756-1791), choisies, présentées et annotées par Annie Paradis, traduites par Bernard Lortholary, Fayard 2005.

Paternité autrichienne

L’Autriche considère Mozart comme l’un de ses enfants les plus illustres bien qu'historiquement il soit né dans le Saint-Empire romain germanique et natif de la principauté ecclésiastique de Salzbourg incluse alors dans l'État de Bavière : son effigie figure sur les pièces d'un euro autrichiennes.

Par conséquent, Mozart ne peut strictement être dit qu'allemand, dans un sens général, et se considère d'ailleurs comme tel dans sa correspondance, mais pas dans un sens administratif, l'ensemble politique du Saint-Empire romain germanique ne donnant aucune postérité étatique. Mozart est donc avant tout un Salzbourgeois de langue allemande, sujet de la Bavière et, par extension, du Saint-Empire romain germanique, auquel participe également l'Autriche et qu'elle domine en partie (depuis le XIIIe siècle, la couronne impériale est dans la famille régnante autrichienne des Habsbourg). Salzbourg ne devient définitivement autrichienne qu'en 1816, et Mozart n'est donc un Autrichien qu'a posteriori.

Noms donnés en hommage

  • L'astéroïde (1034) Mozartia.
  • L'aéroport Wolfgang Amadeus Mozart à Salzbourg.
  • Plusieurs villes, possèdent une rue Mozart, notamment Londres, Shibuya (un quartier de Tokyo), Los Angeles, East Rutherford et Chicago aux USA ou l'avenue Mozart à Paris.

Notes et références

  1. Prononciation française [mɔzaːʁ]. Voir Jean-Marie Pierret, Phonétique historique du français et notions de phonétique générale, Peeters, Louvain-la-Neuve, 1994, p. 103.
  2. À partir de 1810 s'impose le nom d’Amadeus Mozart Source : (en) Volkmar Braunbehrens, Mozart in orchestra concerts of the 19th century, Freiburger Universitätsblätter, Heft 101, septembre 1988
  3. (fr) « Mozart Wolfgang Amadeus » (consulté le 29 mai 2008)
  4. Mozart, nom commun sur Wiktionnaire
  5. Parouty 2006, p. 14.
  6. Parouty 2006, p. 15.
  7. Jean Chrysostome est le saint fêté le jour de sa naissance le 27 janvier.
  8. Wolfgang (littéralement « Loup qui avance ») est le nom de son grand-père maternel, connu comme chanteur et chef de chœur.
  9. Philippe Autexier, Les œuvres témoins de Mozart, Éd. A. Leduc, 1982, p. 108
  10. (en) Otto Erich Deutsch, Mozart: A Documentary Biography, Stanford University Press, 1965 (ISBN 978-0-8047-0233-1), p. 9
  11. (en) E.O. Deutsch, Mozart: A documentary biography, Simon and Schuster, 1990, p. 21
  12. Deutsch, op. cit., p. 455
  13. . Merci Mozart !
  14. (en) Sam Rogers, What's So Great About Mozart ?, KidLit-O Press, 2014, p. 47
  15. (en) Daines Barrington, « Account of a very remarkable young Musician », Philosophical Transactions of the Royal Society, vol. 60,‎ 1er janvier 1770, p. 54 (DOI 10.1098/rstl.1770.0008)
  16. Mozart est nommé Wolfgang Amédée (sic) Mozart dans le registre paroissial de l'église Saint-Eustache à Paris, l'acte de sépulture indiquant : En ce jour, Marie-Anne Pertl, âgée de 57 ans, femme de Léopold Mozart, maître de chapelle à Salzbourg, Bavière, qui mourut hier rue du Gros-chenet, a été enterrée dans le cimetière en la présence de Wolfgang Amédée Mozart, son fils, et de François Heine, trompette dans la cavalerie légère de la Garde royale, un ami. Cité par Auguste Jal, Dictionnaire critique de biographie et d'histoire, Paris, Plon, 1872, page 893.
  17. Actuellement, le portrait se trouve au Civico Museo Bibliografico Musicale de Bologne.
  18. « Malerisch hat es wenig wert, aber was die Ähnlichkeit anbetrifft, so versichere ich Ihnen, daß es ihm ganz und gar ähnlich sieht. »
  19. Parouty 2006, p. 132 : extrait d'une correspondance.
  20. (en) « Mozart's stay in Mainz », sur mozartways.com (consulté le 2 avril 2009)
  21. Article « Mozart, Wolfgang Amadeus » in Éric Saunier, sous la direction, Encyclopédie de la franc-maçonnerie, Librairie générale française, La Pochotèque, 2008 (2000), page 590.
  22. Dermoncourt 2005, p. 331.
  23. Gautier 1873, p. 205.
  24. Dermoncourt 2005, p. 689.
  25. Avant-scène opéra consacré à la Flûte enchantée
  26. « La genèse de Die Zauberflöte et le Theater auf der Wieden », L'Avant-Scène Opéra, no 196, 2000, p. 110.
  27. Robbins Landon 1990, p. 206.
  28. H.C. Robbins Landon, Mozart connu et inconnu, éd. Arcades de Gallimard, 1995, 333 p., p. 303.
  29. Robbins Landon 1990, p. 44.
  30. Mozart connu et inconnu de H. C. Robbins Landon, p. 334, p. 255-277, Arcades de Gallimard, 1995.
  31. (en) L. R. Karhausen, « Mozart's 140 causes of death and 27 mental disorders », British Medical Journal, vol. 341,‎ 10 décembre 2010 (DOI 10.1136/bmj.c6789)
  32. (en) Anton Neumayr, Music and Medicine : Haydn, Mozart, Beethoven, Schubert, Medi-Ed Press, 1994, 447 p.
  33. Pierre-François Puech, Mozart, une enquête hors du commun, Maison Rhodanienne, 1993, p. 67-68
  34. Ariane Bavelier, « Mozart aurait été empoisonné par une liqueur », sur Le Figaro, 28 décembre 2012
  35. Une journée particulière 12 novembre 1791, JClattès, 167 p. 1993, p. 156.
  36. Dermoncourt 2005, p. 976.
  37. Jean-Louis Michaux, L'Autopsie de Mozart : abattu par le déshonneur, L'Âge d'Homme, 2006 (lire en ligne), p. 218-219
  38. Musicologie
  39. Même les tombes individuelles des riches étaient anonymes, leurs noms étant apposés sur le portail du cimetière.
  40. (en) Bernard Puech et col, « Did Mozart have a chronic extradural haematoma ? », Injury, vol. 20, no 6,‎ novembre 1989, p. 327-330 (lire en ligne)
  41. Georges Masson, Mozart, un Européen au Siècle des Lumières
  42. Dermoncourt 2005, p. 457.
  43. Mozart connu et inconnu, Robbins Landon, Arcades, 333 p., 1995, p. 81.
  44. Dermoncourt 2005, p. 769.
  45. (en) Vienna, Michelin Travel Publications, 2002, p. 196
  46. Alfred Einstein, Mozart sa vie son œuvre [« Mozart, sein Charakter, sein Werk »], trad. de l'allemand par Jacques Delalande, Desclée de Brouwer, 1954 (OCLC 635734530) ; éd. revue et corrigée par le traducteur, Préface de Pierre-Antoine Huré, coll. « Tel » (no 175), Gallimard, 1991 (OCLC 750855357).
  47. Cité dans Robbins Landon 1990, p. 147–150.
  48. Cité par H. C. Robbins Landon, 1791 La dernière année de Mozart, 1988, JC. Lattès, 259 p., p. 193.
  49. (en) Arthur Hutchings, Mozart, Van de Velde, 1976, p. 21-42
  50. (en) Maynard Solomon, Mozart. A Life, Harper Perennial, 1996, p. 308
  51. Jean-Victor Hocquard, Mozart. L'amour, la mort, Libr. Séguier/M. Archimbaud, 1987, p. 14
  52. (en) « The continuing Jeunehomme nonsense [L'absurde Jeunehomme continue] par Michael Lorenz » (consulté le 14 novembre 2014)

Annexes

Bibliographie

Biographies

  • Georges de Saint-Foix et Théodore de Wyzewa, Wolfgang Amadeus Mozart : sa vie musicale et son œuvre, 1er éd. 1912, 2e éd. 1936–1946. Rééd. sans les exemples, coll. « Bouquins », Robert Laffont, 1986, 2 tomes (ISBN 978-2-221-04703-3)
  • Alfred Einstein, Mozart, l’homme et l’œuvre, trad. Jacques Delalande (1951 ; 1er éd. 1945), Gallimard, coll. Tel, Paris, 1991 (ISBN 978-2-07-072194-8)
  • Jean Massin et Brigitte Massin, Mozart, Paris, Fayard, coll. « Les indispensables de la musique », 1987 (1re éd. 1959), 1202 p. (ISBN 2-213-00309-2, OCLC 492707144)
  • Wolfgang Hildesheimer, Mozart, traduit de l'allemand par Caroline Caillé, Lattès, 1977 ; rééd. Bartillat, 2007 (OCLC 42215-2414)
  • Marcel Brion, Mozart, Perrin, 1982, rééd. 2006
  • Philippe Autexier, Mozart, Champion, 1987
  • Michel Parouty, Mozart, aimé des dieux, Gallimard, coll. « Découvertes » (no 41), 2006 (1re éd. 1988), 175 p. (ISBN 2-07-032759-0, OCLC 63184635, notice BnF no FRBNF40101256, lire en ligne), p. 14
  • Peter Gay, Mozart, traduit de l'anglais par François Tétreau, Montréal, coll. « Grandes figures, grandes signatures », Fides, 2001 (OCLC 745930710).

Dictionnaires

  • Howard C. Robbins Landon (dir.) (trad. Dennis Collins), Dictionnaire Mozart [« Mozart Compendium »], Fayard, coll. « Les Indispensables de la musique », 1997 (1re éd. Lattès, 1990), 672 p. (ISBN 2-213-59917-3, OCLC 470808771, notice BnF no FRBNF41223250).
  • Bertrand Dermoncourt (dir.), Stéphane Barsacq, Jérôme Bastianelli et François Dru et al., Tout Mozart : Encyclopédie de A à Z, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2005 (réimpr. 2006), XLIX-1093 p. (ISBN 2-221-10669-5, OCLC 470543766, notice BnF no FRBNF40192176)
  • Gérard Pernon, Ego-dictionnaire de Mozart, éd. Dumane, Pietraserena, 2017 (ISBN 978-2-915-94318-4)

Études thématiques

  • Jean-Victor Hocquard, La pensée de Mozart, Paris, Le Seuil, 1958 (OCLC 164778503).
  • Philippe Autexier, Mozart & Liszt Sub-rosa, Centre Mozart, 1984
  • Norbert Elias, Mozart. Sociologie d'un génie, Seuil, 1991
  • Howard Chandler Robbins Landon, Mozart en son âge d’or : 1781-1791, trad. Dennis Collins, Fayard, coll. Les chemins de la musique, Paris, 1996 (ISBN 978-2-213-59675-4),
  • Annie Paradis, Mozart : L’Opéra réenchanté, Fayard, coll. Les chemins de la musique, Paris, 1999 (ISBN 978-2-213-60401-5)
  • Philippe Sollers, Mystérieux Mozart, Plon 2001, rééd. coll. « Folio » Gallimard 2003.
  • Bernard Lechevalier, Le cerveau de Mozart, Éd. Odile Jacob, 2003 (ISBN 2-7381-1298-6)
  • (en) Jane Glover, Mozart's Women, His Family, His Friends, His Music, Londres, Pan Books, An Imprint of Macmillan, 2005, 407 p. (ISBN 978-0-330-41858-4)
  • Éric-Emmanuel Schmitt, Ma vie avec Mozart, Albin Michel 2005 (ISBN 978-2-226-16820-7)
  • Howard Chandler Robbins Landon, 1791 : la dernière année de Mozart, trad. Dennis Collins, Fayard, Paris, 2005 (ISBN 978-2-213-62734-2)
  • (en) David Cairns, Mozart and His Operas, Londres, Alan Lane, An Imprint of Penguin Books, 2006, 290p. (ISBN 978-0-7139-9491-9 et 978-0-713-99491-9).
  • Jean Gribenski et Patrick Taïeb (dir.), Mozart et la France : de l’enfant prodige au génie (1764-1830), Symétrie, coll. Symétrie Recherche, série Histoire du concert, Lyon, 2014 (ISBN 978-2-914373-86-9)
  • Alain Teulié, Le Dernier Baiser de Mozart, 2016, éditions Michel de Maule

Jeunesse, livre-disque et fiction...

  • Michel Montoyat, Moi, Mozart l'européen, coll. « Fa si la musica », Le Sablier Éditions, 2006, 26 p.  (OCLC 671269875)
  • Michèle Lhopiteau-Dorfeuille, Wolgang Amadeo Mozart « rêver avec les sons », coll. « Toutes les clés pour explorer la musique classique », (avec 2CD) Le Bord de l'Eau, 2011 (ISBN 978-2-35687-104-6)
  • Isabelle Duquesnoy Les confessions de Constanze Mozart, Préface du Mozarteum de Salzbourg, Éditions Plon, 2 tomes. (ISBN 978-2-259-19942-1) Tome 1 - (ISBN 978-2-259-20141-4) Tome 2.

Filmographie

Biographies filmées

  • La Mort de Mozart, Louis Feuillade, France, 1909.
  • Mozart Leben, Lieben und Leiden, Autriche, 1921.
  • Die kleine Nachtmusik, Leopold Hainisch, Allemagne, 1939. Hannes Stelzer : Mozart.
  • Whom the Gods love (Mozart), Basil Dean, Royaume-Uni, 1940, 76 minutes. Stephen Haggard : Mozart ; Victoria Hopper : Constance. La musique est jouée par l'Orchestre philharmonique de Londres.
  • Wen die Götter lieben, Carl Hartl, Allemagne, 1942, 90 minutes.
  • The Mozart story, Carl Hartl, Autriche, 1939-1948, 91 minutes. Hans Holt : Mozart ; Winnie Markus : Constance; Rene Deltgen : Beethoven; Edward Vedder : Haydn. Filmé en Autriche avec rajout de scènes tournées à Hollywood pour la sortie américaine.
  • Melodie eterne, Carmine Gallone, Italie, 1940, 93 minutes. Gino Cervi.
  • Mozart und Da Ponte, Gernot Friedel, Allemagne, 1955, 120 minutes.
  • Reich mir die Hand mein Leben, Carl Hartl, Allemagne, 1959, 87 minutes. Oskar Werner : Mozart. Doublage de grande qualité avec Hilde Gueden, Anton Dermota, Gottlob Frick et l’Orchestre philharmonique de Vienne dirigé par Hans Swarowsky.
  • Aufzeichnungen einer Jugend, Klaus Kirchner, Allemagne, 1975, 224 minutes. Mozart est successivement interprété par Pavlos Beklaris (à 7 ans), Diago Crovetti (à 12 ans) et Santiago Ziesmer (à 20 ans).
  • Noi Tre, Pupi Avati, Italie, 1984, 90 minutes. Épisode de l’adolescence de Mozart à Bologne, joué par Christopher Davidson.
  • Amadeus, Miloš Forman, États-Unis, 1984, 158 minutes. Adapté de la pièce de Peter Shaffer, inspiré du Mozart de Wolfgang Hildesheimer, et récompensé par plusieurs oscars et un succès international. Tom Hulce campe un Mozart confronté aux manœuvres de cour de Salieri (F. Murray Abraham).
  • Mozart Reise nach Prag, Tobias Schachner, Allemagne, 1988, 100 minutes. D’après la nouvelle d’Eduard Mörike.
  • Nannerl, la sœur de Mozart, René Féret, France, 2010, 120 minutes. David Moreau : Mozart ; Marc Barbé : Leopold Mozart ; Marie Féret : Nannerl Mozart.

Téléfilm et série

  • Mozart, téléfilm en six épisodes de Marcel Bluwal, France, Belgique, Canada, Italie, Suisse (1982). Diffusion sur TF1 à partir du 24 octobre 1982. Avec Christoph Bantzer : Mozart (adulte), Michel Bouquet : Léopold Mozart, Martine Chevallier : Constance Mozart, Karol Beffa (dit Zuber) : Mozart (à huit ans). (IMDb)

Scène

Théâtre

  • En 1830, Pouchkine avait écrit Mozart et Salieri, mis en musique par Rimski-Korsakov.
  • Amadeus, pièce de Peter Shaffer (1979) sur les rapports entre Mozart et Salieri.
    En France, la pièce est jouée une première fois sur scène en 1981, avec Roman Polanski (Mozart) et François Périer (Salieri), puis en 2005 avec Lorànt Deutsch (Mozart) et Jean Piat (Salieri); entre-temps, en 1984, la pièce est adaptée avec succès au cinéma par Miloš Forman.
  • 2016, Le dernier baiser de Mozart, pièce de théâtre d’Alain Teulié, mise en scène par Raphaëlle Cambray, présentée pour la première fois au Théâtre Actuel au Festival off d'Avignon puis au théâtre Petit Montparnasse, Paris. Avec Delphine Depardieu dans le rôle de Constance Mozart, et Guillaume Marquet dans le rôle de Franz-Xaver Süssmayr.

Comédie musicale

  • Mozart, l'opéra rock (2009) « L'incroyable destin… » spectacle musical mis en scène par Olivier Dahan, la chorégraphie est de Dan Stewart, il est produit par Dove Attia et Albert Cohen.

Articles connexes

  • Alte Mozart-Ausgabe, première édition complète de la musique de Wolfgang Amadeus Mozart (1877-1883)
  • Neue Mozart-Ausgabe, seconde édition complète de la musique de Wolfgang Amadeus Mozart (1955-1991)

Liens externes

Biographies et autres sites

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