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Harry Belafonte

Harry Belafonte

Date de naissance 1.3.1927 à Harlem, NY, Etats-Unis d Amérique

Alias Raymond Bell

Harry Belafonte

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Harold George Belafonte Jr., nom originel Belafonete, surnommé Harry Belafonte, né le 1er mars 1927 à Harlem dans la ville de New York, est un chanteur et acteur américain.

Biographie

Né le 1er mars 1927 d'un père jamaicain et d'une mère jamaïcaine émigrés aux États-Unis, à Harlem, quartier noir de New York, où il passe sa prime jeunesse et sa scolarité. Il suit sa mère lorsque celle-ci retourne vivre en Jamaïque de 1935 à 1940. Il baigne dans le folklore caribéen, véritable mélange culturel, où il puisera souvent l'inspiration exotique originale caractérisant sa carrière artistique.

Il quitte le lycée pour s'engager dans la marine américaine au milieu des années 1940. Une fois libéré de ses obligations militaires, il retourne à New York où il exerce divers petits boulots (dont portier adjoint dans un magasin de vêtements). Mais c’est seulement en pénétrant le monde du spectacle, lorsqu’on lui offre deux places pour le Théâtre Noir Américain où se jouait Home is the Hunter, qu’il découvre sa vocation de comédien.

Il intègre un cours d’art dramatique, « The Dramatic Workshop of the School of Social Research » que dirigeait Erwin Piscator, le fameux réalisateur allemand. Il y fait ses classes en compagnie de Marlon Brando et Tony Curtis, s’ancrant définitivement dans le monde artistique.

Monty Kaye, le promoteur réputé du Royal Roost, ayant souvent apprécié ses talents de chanteur, l'aide lorsque sa bourse d'État arrive à expiration en l’engageant dans son fameux club de jazz comme chanteur intermittent. Le public lui manifeste un intérêt bienveillant, même s'il était plus familier avec les orchestres habituels, ceux de Charlie Parker, Miles Davis, Max Roach et Tommy Potter.

Une succession de prestations dans divers night clubs le mène à Broadway où sa première comédie musicale John Murray Anderson's Almanac fait sensation et, pour cette première prestation sur Broadway, le jeune chanteur obtient le Tony Award pour sa performance.

Quelques mois plus tard, il signe pour ce qui devait être un long et fructueux contrat avec la RCA Victor. En 1955, son troisième album, Calypso, est le premier album à atteindre le million d'exemplaires vendus. Il gagne le surnom de « King of Calypso » (« roi de la Calypso »).

Dans sa carrière cinématographique, on peut remarquer d'excellents films dont le fond traduit parfois ses préoccupations concernant l'égalité entre tous les êtres humains, comme dans Bright Road, Le Coup de l'escalier ou plus récemment White Man's Burden.

En 1989, ses chansons Banana Boat Song ainsi que Jump in the Line sont utilisées dans le film Beetlejuice de Tim Burton.

Depuis 1985[1], on entend des versions toujours renouvelées de sa chanson Try to Remember dans la publicité des cafés Carte Noire. En 2009, sa chanson Jump in the line est reprise pour la publicité de la marque Axe.

Engagements

Parallèlement à sa carrière artistique, Harry Belafonte consacre sa vie à plusieurs causes humanitaires et pacifiques. En 1960, J.F. Kennedy, alors président des États-Unis, le nomme consultant culturel dans le Corps de la Paix. Il est le premier membre du show-business à exercer cette fonction, et s'y dévoue durant cinq ans.

Mais c'est dans la lutte pour l'égalité des droits civiques aux États-Unis qu'il s'investit le plus énergiquement. Sa quête fervente et tenace pour une justice égalitaire et équitable ne le décourage jamais. Au début des années 1950, il fait la connaissance du jeune docteur Martin Luther King, lors du passage historique de celui-ci à New York. Dès ce jour, jusqu'à l'assassinat du leader noir, Harry et Martin développèrent une fidèle et profonde amitié, qui resta l'une des plus précieuses expériences de la vie de Harry Belafonte.

En 1985, profondément touché et perturbé par la guerre et la famine qui touchent une partie de l'Afrique, et influencé par le travail accompli par Mohammed Amin et Bob Geldof, il contribue à lancer la campagne caritative We Are the World. Par ailleurs, à la fin de l'enregistrement de la chanson, les interprètes lui rendent hommage en improvisant Banana Boat song. En 1987, il accepte le poste d'ambassadeur de l'Unicef. Il est le second américain après Danny Kaye à se consacrer à la charge de secourir la détresse des enfants du monde, y entraînant d'autres personnalités du spectacle.

Dans les années 2000, il poursuivit son engagement dans toutes les causes consacrées aux droits de l'homme, focalisant son action en particulier sur les États-Unis et l'Afrique du Sud. La relation amicale qu'il entretient avec Nelson Mandela lui donne la satisfaction de recevoir le leader sud-africain lors de sa visite mémorable aux États-Unis.

En 2013, son engagement en tant que militant des droits de l'homme lui vaut de recevoir le Prix de l'Ambassadeur de la Conscience par Amnesty International, prix qu'il partage avec Malala Yousafzai, l'adolescente pakistanaise qui milite pour le droit à l'éducation des filles en Afghanistan. Il a déclaré à cette occasion : « Je me sens particulièrement honoré de recevoir ce prix parce que j'ai la chance de le partager avec Malala Yousafzai, une véritable héroïne de notre temps ».

Il apporte son soutien à Bernie Sanders dans le cadre des primaires présidentielles du Parti démocrate américain de 2016[2].

Discographie

  • Mark Twain (1954)
  • Belafonte (1956)
  • Calypso (1956)
  • An Evening with Belafonte (1956)
  • Island in the sun (1957)
  • Belafonte Sings of the Caribbean (1957)
  • To Wish You a Merry Christmas (1958)
  • Love Is a Gentle Thing (1959)
  • Porgy and Bess (1959)
  • Belafonte at Carnegie Hall (1959)
  • My Lord What a Mornin' (1960)
  • Belafonte Sings the Blues (1960)
  • Swing Dat Hammer (1960)
  • Belafonte Returns to Carnegie Hall (1960)
  • Jump Up Calypso (1961)
  • Midnight Special (1962)
  • The Many Moods of Belafonte (1962)
  • Streets I Have Walked (1963)
  • Belafonte at the Greek Theater (1963)
  • Blues, Ballads, and Boasters (1964)
  • Belafonte/Makeba (1965)
  • An Evening with Belafonte/Mouskouri (en) (1966)
  • In My Quiet Room (1966)
  • Calypso in Brass (1966)
  • Belafonte on Campus (1967)
  • Harry Belafonte Sings of Love (1968)
  • Homeward Bound (1970)
  • By Request (1970)
  • This Is Harry Belafonte (1970)
  • Warm Touch (1971)
  • Calypso Carnival (1971)
  • Belafonte Live (1972)
  • Play Me (1973)
  • Harry (1973)
  • Abraham, Martin and John (1974)
  • Paradise in Gazankulu (1988)
  • Belafonte '89 (1989)
  • An Evening with Harry Belafonte and Friends (1997)
  • Live Europe (concert enregistré à l'Arena de Leipzig le 22 mars 2003, jamais édité en CD ni DVD ) (2003)

Filmographie

Comme acteur

  • 1949 : Sugar Hill Times (en) (série TV) : apparitions régulières
  • 1953 : Bright Road (en) de Gerald Mayer : le principal de l'école
  • 1954 : Carmen Jones d'Otto Preminger : Joe
  • 1957 : The Heart of Show Business de Ralph Staub
  • 1957 : Une île au soleil (Island in the Sun) de Robert Rossen : David Boyeur
  • 1959 : Le Monde, la chair et le diable (The World, the Flesh and the Devil) de Ranald MacDougall : Ralph Burton
  • 1959 : Le Coup de l'escalier (Odds Against Tomorrow) de Robert Wise : Johnny Ingram
  • 1970 : The Angel Levine (en) de Ján Kadár : Alexander Levine
  • 1972 : Buck et son complice (Buck and the Preacher) de Sidney Poitier : le prêcheur
  • 1974 : Uptown Saturday Night (en) de Sidney Poitier : Geechie Dan Beauford
  • 1981 : Grambling's White Tiger (en) (TV) : Coach Eddie Robinson
  • 1995 : White Man (White Man's Burden) de Desmond Nakano : Thaddeus Thomas
  • 1996 : Jazz '34, Remembrances of Kansas City Swing (Jazz '34) : le narrateur
  • 1996 : Kansas City de Robert Altman : Seldom Seen
  • 1999 : Vote sous influence (en) (Swing Vote) (TV) : Will Dunn
  • 2006 : Bobby d'Emilio Estevez : Nelson
  • 2018 : BlacKkKlansman : J'ai infiltré le Ku Klux Klan (BlacKkKlansman) de Spike Lee : Jerome Turner

Comme producteur

  • 1959 : Le Monde, la chair et le diable (The World, the Flesh and the Devil)
  • 1959 : Le Coup de l'escalier (Odds Against Tomorrow)
  • 1970 : The Angel Levine (en)
  • 1972 : Buck et son complice (Buck et le Prêcheur)
  • 1984 : Beat Street
  • 1995 : The Affair (en) (TV)
  • 2000 : Parting the Waters (feuilleton TV)

Comme compositeur

  • 1984 : Beat Street

Article connexe

  • International Best Dressed Hall of Fame List

Notes et références

  1. https://www.cartenoire.fr/notre-marque/la-saga-publicitaire/carte-noire-en-images.php
  2. « Harry Belafonte apporte son soutien à Bernie Sanders », Le Figaro, encart « Le Figaro et vous », samedi 13 / dimanche 14 février 2016, page 39.

Liens externes

Dernière modification de cette page 05.03.2019 20:24:43

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