EMI

EMI Group

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EMI Group était l'une des quatre majors du disque derrière Universal Music Group et Sony. Dirigée par Eric Nicoli, la maison de disque a été créée en mars 1931 sous le nom de Electric and Musical Industries, par la fusion de la filiale anglaise de Columbia Records et de la Gramophone Company/HMV. Réf. nécessaire

Historique

Les débuts d'EMI commencent en 1897 avec la Gramophone Company, société créée pour exploiter l'invention du gramophone. Gramophone Company vend à la fois les disques et les machines pour écouter la musique et devient très vite une multinationale diversifiée dans les machines à écrire, l'hôtellerie, la restauration, le bingo, la radio, la télévision, les radars, les scanners[1].

En 1899, la Gramophone Company acquiert un tableau représentant un chien écoutant un gramophone et baptisé His Master's Voice (HMV) pour 100 livres. Elle en fait son logo qui apparaîtra pour la première fois en 1909[1].

Electric & Musical Industries nait en 1931 par la fusion de Gramophone Company avec Columbia Gramophone[1].

En 1955, EMI rachète le label américain Capitol Records, label des Beach Boys et de Frank Sinatra[1].

En 1962, les Beatles signent chez Parlophone pour leur premier single, Love Me Do, aux dépens du grand concurrent Decca. Les Beatles rejoignent Maria Callas ou Cliff Richard dans le catalogue de la maison et seront suivi par Pink Floyd, Queen, les Rolling Stones, les Sex Pistols[1]...

En 1979, EMI est racheté par le groupe d'ingénierie britannique Thorn. L'ensemble est un conglomérat des plus disparates[1].

En 1988, l'américain Jim Fifield arrive à la tête d'EMI Music et rachète les catalogues SBK et Chrysalis. EMI devient une major de l'édition musicale. En 1992, EMI rachète Virgin Music pour 560 millions de livres[1](630 millions d'euros).

En 1996, Thorn se sépare d'EMI et le cote en Bourse[1].

Depuis le début des années 2000, EMI souffre du développement du téléchargement de la musique et de l'effondrement des ventes de CD. EMI cherche à fusionner avec une autre major, et entre 2000 et 2007, EMI tente de fusionner à 4 reprises avec Warner Music. Sans succès[1].

En 2007, le fonds Terra Firma reprend EMI pour 2.4 milliards de livres. Radiohead quitte EMI. Les relations avec les Pink Floyd, Robbie Williams ou Coldplay se dégradent, les Rolling Stones rejoignent Universal Music en juillet 2008[1].

En 2000, la major comptait 9000 salariés, ils ne sont plus que 3600 en 2008 et en 2010 EMI doit faire face à un lourd endettement qui met la major en danger[1]. Début 2010, la major a envisagé de vendre le mythique studio Abbey Road, créé par EMI au 3, Abbey Road dans le nord-ouest de Londres en 1929. Ce studio fut utilisé par les Beatles de 1962 à 1969, par les Pink Floyd pour Dark Side of the Moon ou encore par la BBC et la propagande britannique pendant la deuxième Guerre mondiale[2]. La maison de disques fait aussi face à de possibles poursuites judiciaires de la part de l'entreprise de perception de droits d'auteurs américaine Bluewater Music Services[3].

Food Records

Food Records était un label créé en 1984 par Andy Ross et David Balfe. Au départ label indépendant, la distribution des albums signés chez Food était confiée à Rough Trade Distribution. Après avoir collaboré avec WEA Records pour quelques uvres, Food entre, plus ou moins, sous le contrôle de Parlophone. En 1988, EMI investit dans le label et en obtient le contrôle total en 1994. Le nom Food disparaît des pochettes d'album fin 2000, au profit de Parlophone, label du groupe EMI.

Les principaux groupes ayant signé chez Food sont Blur, Idlewild, Crazyhead, The Woodentops, Brilliant, Dubstar, Octopus, Diesel Park West, et Grass Show.

Premières expérimentations sans DRM

Le label Blue Note de EMI a vendu en décembre 2006 un premier album en ligne sans DRM, Thinking About You de Norah Jones[4]. EMI n'a cependant pas étendu davantage l'opération, ayant échoué à négocier un dédommagement financier avec les plates-formes musicales qui souhaitaient abandonner les DRM[5] dans un premier temps.

Cependant, le 2 avril 2007, le CEO d'EMI (Eric Nicoli) a annoncé la mise en vente de musiques sans DRM sur le iTunes Store de Apple à un prix légèrement supérieur à celui des musiques avec DRM[6].

Le projet de fusion avec Warner Music Group

Après plusieurs tentatives avortées en 2006, Warner Music Group a de nouveau approché EMI Group au début de l'année 2007 en vue d'une fusion [7]. Le rapprochement de Warner/EMI porterait les deux groupes à environ un quart du marché mondial. L'offre de rachat d'un montant de 3,1 milliards de dollars a cependant été refusée par EMI Group en mars 2007[8]. La major américaine avait pourtant obtenu le soutien de l'IMPALA, l'organisation internationale des indépendants, contre des garanties concurrentielles[9].

2011 : le rachat et la scission

En 2011, la banque américaine Citigroup décide de racheter EMI[10].

Le 11 novembre 2011, Universal Music Group (filiale du groupe Vivendi) annonce le rachat de son concurrent EMI Music pour environ 1,4 milliards d'euros. Un consortium créé par Sony rachète quant à lui l'activité d'édition du groupe pour 2,2 milliards de dollars[11]. Une validation par la Commission européenne est effectuée le vendredi 21 septembre 2012, EMI devant céder en Europe une partie de son catalogue pour éviter un oligopole, la Commission européenne souhaitant éviter qu'un acteur possède plus de 40 % de parts de marchés. Vivendi et Citigroup annoncent la finalisation de la fusion le 28 septembre 2012.

En fevrier 2013, Universal a revendu Parlophone, Chrysalis Records, EMI France, et divers labels à Warner Music Group pour environ US$765 millions. Robbie Williams et The Beatles vont rester chez Universal.

Lors du rachat d'EMI Music France et Parlophone, EMI Music France devient Parlophone Music France[12]. Thierry Chassagne président de Warner Music France est nommé à la direction de Parlophone Music France en complément de ces fonctions[12].

Principaux artistes

Musique autre que classique

Parmi les artistes EMI des années 1960, on peut citer the Beatles, The Shadows, Cilla Black, The Hollies, Billy J. Kramer & the Dakotas, Cliff Richard, Gerry and the Pacemakers, The Dave Clark Five, Peter and Gordon, The Animals, Herman's Hermits, the Yardbirds, Manfred Mann, Joe Cocker, The Move et the Beach Boys.

Parmi les artistes signés dans les années 1970, 1980 et 1990, on peut citer Queen, Pink Floyd, Deep Purple, David Bowie, Kate Bush, Duran Duran, Kajagoogoo, Pet Shop Boys, Sigue Sigue Sputnik, Kim Carnes, Whitesnake, Iron Maiden, Saxon, R.E.M., Etienne Daho, Red Hot Chili Peppers (qui sont depuis 1991 chez Warner Bros. Records), Paul McCartney, IAM (l'École du micro d'argent), Blur, Daft Punk (qui n'est plus le cas depuis Janvier dernier), Placebo, The Knack, Sheena Easton, The Rolling Stones, George Michael, Spice Girls, Bob Seger, The J. Geils Band, Heart, Radiohead, les Sex Pistols (qui leur écrivirent une chanson sarcastique - intitulée EMI - sur leur album Never Mind The Bollocks en 1977), Chumbawamba, Les Haricots Rouges (1995) et Gérard Manset fidèle depuis ses débuts en 1968.

Pour les années 2000, on trouve des artistes comme Bloc Party, Coldplay, Depeche Mode, Erasure, Gorillaz, Goldfrapp, David Guetta, Katy Perry, Lovex, Kylie Minogue,Yellowcard, OK Go, Naast, Nachlader, Kenna... Certains d'entre eux ont une formation beaucoup plus ancienne mais ils appartenaient alors à d'autres maisons de disques, notamment les artistes du catalogue de Mute Records qui était un label indépendant jusqu'en 2002.

En 2010, et pour la première fois, les Enfoirés sortent un disque chez EMI.

Musique classique

Labels

Les principaux labels de EMI sont :

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Dernière modification de cette page 24.04.2014 18:02:33

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