Base de données musicale

Band

Pink Floyd

Pink Floyd

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pink Floyd est un groupe de rock progressif et psychédélique britannique formé en 1965 à Londres. Il est considéré comme un pionnier et un représentant majeur de ces styles musicaux.

Il est reconnu pour sa musique planante et expérimentale, ses textes philosophiques et satiriques, ses albums-concept et ses performances en concert originales et élaborées. De ses débuts à aujourd'hui, le groupe a vendu près de trois cents millions d'albums à travers le monde[1],[2]. Aux seuls États-Unis, les ventes des albums de Pink Floyd sont dénombrées par la RIAA à hauteur de 75 millions d'exemplaires[3].

Initialement mené par le guitariste Syd Barrett, le groupe connaît un succès modeste au milieu des années 1960, puis devient l'un des groupes underground londoniens les plus populaires de la scène psychédélique. Cependant, le comportement de plus en plus instable de Barrett (provoqué apparemment par une trop forte consommation de LSD), conduit les autres membres à le remplacer par David Gilmour, un ami d'enfance de Barrett. Le bassiste Roger Waters deviendra progressivement le meneur du groupe, signant toutes les paroles à partir de 1972. Pink Floyd acquiert l'année suivante une célébrité mondiale avec The Dark Side of the Moon (1973), le troisième album le plus vendu de tous les temps, derrière Back in Black et Thriller.

Le groupe enchaîne les succès au cours des années 1970 avec Wish You Were Here (1975), Animals (1977) et The Wall (1979), ce dernier donnant lieu à une adaptation cinématographique. Mais des tensions dans le groupe apparaissent au fil du temps. Pendant la tournée de The Wall, le claviériste Richard Wright est exclu partiellement du groupe (Wright démissionnera après la tournée) par Roger Waters, qui en prend entièrement le contrôle. Après un album, The Final Cut (1983), dont il est l'unique auteur, Waters quitte le groupe en 1985. En 1987, David Gilmour et Nick Mason, les membres restants, décident d'enregistrer un nouvel album sans Waters et en réintégrant Richard Wright sur l'album A Momentary Lapse of Reason (1987) puis sur The Division Bell (1994) tout en recommençant à se produire en concert, puis le groupe met ses activités en sommeil en 1996.

Les différents membres se réunissent ensuite à quelques occasions dans les années 2000. Pink Floyd dans sa formation la plus connue (avec Gilmour, Mason, Waters et Wright) donne sa dernière prestation publique le 2 juillet 2005 lors du Live 8 à Londres. L'événement suscite de nombreuses rumeurs de reformation du groupe, démenties par David Gilmour et devenues caduques avec la mort de Richard Wright en 2008.

Néanmoins, un ultime album portant le titre The Endless River, constitué d'enregistrements non utilisés lors des sessions de The Division Bell (1994), est publié en novembre 2014.

Membres

Ici figurent les principaux membres du groupe, autrement dit ceux ayant participé à la carrière discographique du groupe. Pour plus d'informations sur eux, leur collaboration à d'autres projets et leur production solo, le lecteur peut se référer aux articles détaillés les concernant.
  • Syd Barrett (né à Cambridge le 6 janvier 1946, et mort le 7 juillet 2006) : auteur-compositeur, chanteur et guitariste de 1964 à 1968 ;
  • David Gilmour (né à Grantchester le 6 mars 1946) : auteur-compositeur, chanteur et guitariste de 1968 à 2014 ;
  • Nick Mason (né à Birmingham le 27 janvier 1944) : batteur et percussionniste de 1964 à 2014 ;
  • Roger Waters (né dans le Surrey à Great Bookham 6 septembre 1943) : auteur-compositeur, bassiste, chanteur et guitariste de 1964 à 1985 ;
  • Richard Wright (né à Londres, 28 juillet 1943, et mort le 15 septembre 2008) : auteur-compositeur, claviériste et chanteur de 1964 à 1981, puis de 1987 à 1996.

Nick Mason a résumé l'évolution du groupe avec humour : « À bord du Floyd, [j'étais] sous les ordres de capitaines exigeants et parfois intransigeants. Le premier fut le dingue capitaine [Syd] Barrett. Ses yeux brillants d'histoires de trésor et de visions étranges ont failli nous mener à la catastrophe, jusqu'à ce que la mutinerie nous pousse sous le commandement du cruel Roger [Waters]... Un peu plus tard, Roger allait s'infliger le supplice de la planche et se faire remplacer par le matelot deuxième classe [David] Gilmour. […] Je me suis maintenu au poste de cuisinier du navire »[a 1].

Évolution

  • La première reformation du groupe fut lors des funérailles du manager de Pink Floyd, Steve O'Rourke, le 14 novembre 2003 à la Cathédrale de Chichester dans le Sussex en Angleterre. David Gilmour interpréta seul Fat Old Sun puis The Great Gig In the sky, où il fut rejoint par Nick Mason et Richard Wright.
  • Le groupe complet (sans Syd Barrett) s'est exceptionnellement reformé le 2 juillet 2005 lors du Live 8.
  • Il s'est également reformé, cette fois ci sans Roger Waters, le 31 mai 2006, lors du dernier concert de David Gilmour au Royal Albert Hall à Londres, où il est rejoint par Nick Mason sur les deux titres finaux, Wish You Were Here et Comfortably Numb, reconstituant ainsi le groupe de la période Gilmour le temps de deux morceaux. En effet, Richard Wright faisait partie du groupe de tournée de Gilmour, de même que Jon Carin, Guy Pratt (tous deux ayant participé aux tournées 1987 et 1994 de Pink Floyd) et Dick Parry (saxophoniste sur plusieurs albums du groupe)
  • Puis le 10 mai 2007 lors d'un concert hommage à Syd Barrett où le groupe a interprété Arnold Layne.
  • Ils se sont également reformés le 12 mai 2011, lors d'un concert de la tournée The Wall de Roger Waters, où Nick Mason et David Gilmour sont venus ensemble interpréter Outside The Wall.
  • Enfin, la dernière reformation en date a été en 2014 pour l'album The Endless River, bien qu'une tournée soit peu envisageable du fait de la mort de Richard Wright.

Histoire

Prélude (1960-1966)

En 1962, Roger Waters, Syd Barrett et David Gilmour habitent la même ville, Cambridge. Ils s'initient mutuellement à l'apprentissage de la guitare folk et rock. Roger Waters fait la connaissance de Nick Mason et Richard Wright alors qu'il poursuit ses études à la Polytechnique de Londres. Syd Barrett prépare les Beaux-Arts et David Gilmour, dont les parents ont émigré aux États-Unis, s'installe en France.

En automne 1965, Waters, Mason et Wright forment un groupe de pop, les Architectural Abdabs, après un essai manqué sous le nom de Sigma 6. Le groupe se compose également de Clive Metcalf (guitare), Juliette Gale et Keith Noble[4] (chant). Le style de cette formation est plutôt Rock-Rhythm and blues.

Six morceaux furent enregistrés sous la formation comprenant Syd Barrett, Rado Klose, Nick Mason, Roger Waters, Richard Wright et Juliette Gale. Ils ont fait l'objet d'une remasterisation au cours de l'année 2015 sous le titre Pink Floyd 1965 - Their First Recordings[5] qui contient les titres suivants : Lucy Leave, Double O Bo, Remember Me, Butterfly (de Syd Barrett), Walk With Me Sydney (de Roger Waters), I'm a King Bee (de Slim Harpo). Les deux premiers titres et le dernier avaient fait déjà l'objet de sorties sur des bootlegs, mais c'est la première fois que ces morceaux pré-Pink Floyd peuvent être écoutés avec une telle qualité de son.

Le groupe se retrouve chez un de leurs professeurs à la Polytechnique de Londres, Mike Leonard, et prend le nom de Leonard's Lodgers pour un temps. Leonard fabrique des machines à éclairage projeté sur les murs, formant des formes psychédéliques. Le groupe décide de commencer à jouer de leurs instruments en s'inspirant des formes affichées sur le mur[a 2].

Au printemps 1966, les Architectural Adbads ou Leonard's Lodgers, qui ont également utilisé les noms de Screaming Adbads, The Meggadeaths et Tea Set, se séparent car Keith Noble et Clive Metcalf abandonnent cette carrière. Juliette Gale épouse Richard Wright. Ce dernier décide, avec Waters et Mason, de reformer un nouveau groupe, tandis que Bob Klose les quittera très rapidement, permettant au groupe de développer le psychédélisme dans leur musique, qui était jusqu'alors plutôt axée sur le rythm'n'blues, comme le montrent les six enregistrements précités.

Les débuts avec Syd Barrett (1966-1968)

En 1966, le groupe est donc constitué de Syd Barrett (guitare, chant, composition), Richard Wright (claviers), Roger Waters (basse) et Nick Mason (batterie et percussions). La formation commence à se produire dans la région de Cambridge. Pendant ce temps, David Gilmour joue en France au sein des Flowers.

Un des noms originaux du groupe, Tea Set, est abandonné après que le groupe se soit trouvé à l'affiche avec un autre groupe du même nom. Barrett propose sur le coup un nouveau nom, The Pink Floyd Sound, une référence à deux musiciens de blues, Pink Anderson et Floyd Council[a 3].

Contrairement à une idée reçue française persistante, Pink Floyd ne signifie donc pas « flamant rose », « flamant » se traduisant en anglais par « flamingo »[6]. Il exprime plutôt et rappelle l'importance du blues et du rhythm and blues américains pour la scène rock anglaise des années 1960. De fait, le son si particulier du premier quatuor s'est forgé lors des longues improvisations de standards de blues que le groupe jouait sur scène. Le Sound et le The seront d'ailleurs assez vite abandonnés. Propulsé au-devant de la scène underground londonienne grâce au périodique International Times et aux concerts à l'UFO Club organisés par John Hopkins et Joe Boyd, le groupe développe des compositions principalement dues à Syd Barrett, qui proposent un mélange de rock psychédélique américain, de whimsy britannique et bien sûr de blues, particulièrement dans les solos de guitare. Des années après, il arrivera encore au groupe de finir le concert sur une improvisation de blues.

Interstellar Overdrive, Arnold Layne, See Emily Play et The Piper at the Gates of Dawn (1967)

Le 6 mars 1967, le groupe passe pour la première fois à la télévision britannique, sur Granada TV, à Manchester, et y interprète Interstellar Overdrive.

Le groupe signe un contrat avec la maison de disques EMI en 1967 et sort deux 45 tours, Arnold Layne le 11 avril et See Emily Play le 16 juin. Arnold Layne est banni des ondes radio pour ses paroles supposément explicites, mais atteint quand même le top 20.

Sorti le 5 août 1967, le premier album du groupe, The Piper at the Gates of Dawn (nom tiré d'un chapitre du Vent dans les saules de Kenneth Grahame), est considéré comme un exemple typique de folk psychédélique britannique. L'album est un succès au Royaume-Uni, mais pas aux États-Unis. Le 14 novembre, le groupe entame une tournée avec Jimi Hendrix — ce qui lui vaut une certaine notoriété — les Move, Amen Corner et les Nice. Au Royal Albert Hall de Londres, le guitariste des Nice, David O'List, remplace Syd Barrett, diminué depuis son retour des États-Unis.

Départ de Syd Barrett, A Saucerful of Secrets (1968)

En 1968, Syd Barrett souffre d'une dépression nerveuse attribuée notamment à l'usage prolongé de drogues psychédéliques (essentiellement le LSD), à la pression de la vie de groupe, aux enregistrements et aux tournées permanentes[7]. Ses performances scéniques se limitent à jouer la même note pendant toute la soirée. Le comportement de Barrett dans la vie courante est devenu imprévisible : il oublie où il se trouve, ne se rend pas aux concerts. Pendant un concert, en plein bad trip d'acide, il arrache les cordes de sa guitare et s'enfuit en courant[8]. Pour permettre tout de même au groupe de jouer, les autres membres invitent le guitariste David Gilmour, revenu à Londres, à rejoindre le groupe afin de pouvoir assurer les spectacles. Il est officiellement intégré à la formation le 7 janvier. Gilmour doit prendre en charge les parties de guitare et de chant normalement assurées par Barrett. Pink Floyd joue ainsi à cinq pendant une très courte période, jusqu'à ce que Syd Barrett, devenu totalement incapable de jouer sur scène, soit exclu définitivement le 6 avril. Il publiera deux albums solos avant de se retirer paisiblement de la vie musicale.

Si Barrett a écrit la majeure partie du premier disque, The Piper at the Gates of Dawn, il ne contribue que peu au second, A Saucerful of Secrets, qui paraît en 1968. Le groupe ayant perdu son principal auteur-compositeur, ce sont désormais les contributions de Richard Wright et Roger Waters qui prendront le relais, avant que David Gilmour, par son jeu de guitare et sa voix, ne prenne plus d'importance encore dans le nouveau son du groupe.

Fin d'une époque, le 17 décembre, Pink Floyd sort ce qui sera son dernier 45 tours anglais pour plus de vingt ans : Point Me at the Sky est un échec commercial[9] et confirme le groupe dans sa volonté de privilégier pour sa musique le format album.

Les années 1969-1985

À partir de 1969, Roger Waters va graduellement prendre de plus en plus d'importance dans le groupe, en termes de direction créatrice, jusqu'à ne considérer le groupe que comme un simple exécutant de ses compositions, dans The Final Cut.

À la quête d'une nouvelle identité (1969-1971)

En 1969, Pink Floyd se trouve privé de son leader. L'enjeu est alors important : le groupe doit se refaire une identité, en gardant la paternité de Syd Barrett tout en renouvelant son répertoire.

More et Ummagumma (1969)

Le premier disque sans Syd Barrett sera la bande originale du film More de Barbet Schroeder. Cette dernière se distingue par un son acid folk et même heavy metal avec The Nile Song. La bande originale paraît le 27 juillet chez Columbia.

Le disque suivant, Ummagumma (septembre-octobre 1969) est un double album. Il présente sur le premier disque des enregistrements de prestations scéniques du groupe et, sur le second, des expérimentations signées séparément par chacun des membres. C'est la première fois que le public découvre sur disque, en dehors des enregistrements pirates, le son du groupe en concert.

Au cours de l'année 1969, les quatre musiciens de Pink Floyd ont l'idée de coller bout à bout des morceaux tirés de leur répertoire, d'en adjoindre d'autres inédits, et de présenter ainsi sur scène des suites conceptuelles autour d'une idée-force. Deux œuvres voient ainsi le jour : The Journey (« Le voyage »), et The Man (« L'Homme »), prémices des futures créations du groupe. Elles sont jouées du printemps 1969 jusqu'au début de l'année 1970.

Après cet album, Pink Floyd s'écarte progressivement du psychédélisme pour produire des compositions plus nettement marquées de rock progressif.

Le tournant vers le rock progressif : Zabriskie Point et Atom Heart Mother (1970)

Ils participent à la musique du film Zabriskie Point de Michelangelo Antonioni dont la bande originale sort en avril 1970. Malgré une certaine insatisfaction du réalisateur, qui ne garde finalement que quelques-uns des morceaux proposés par le groupe, la thématique et l'esthétique du film correspondent tout à fait à ce que Pink Floyd faisait à l'époque.

L'album Atom Heart Mother, sorti le 10 octobre 1970, est un bon exemple des nouvelles prétentions artistiques que visent de nombreux groupes de rock à la même époque. Les deux pièces instrumentales qui débutent et achèvent le disque — la première, longue suite homonyme de vingt-trois minutes pour laquelle participent orchestre et chœurs, et Alan's Psychedelic Breakfast, collage de sons d'un petit déjeuner (pris par Alan Stiles, un roadie du groupe) entrecoupés de courts passages musicaux — placent le groupe dans le giron de l'avant-garde musicale. Pour l'orchestration et la composition du morceau titre, le groupe fit appel à Ron Geesin qui avait déjà collaboré, la même année, avec Roger Waters sur l'album Music from the Body.

Stanley Kubrick aurait demandé à Roger Waters la permission d'utiliser Atom Heart Mother pour son film Orange mécanique (1971). Cette permission lui est refusée car le groupe considère que, sortie de son contexte, la musique n'aurait aucun sens - et que Kubrick avoue ne pas exactement savoir encore comment il va s'en servir[10]. Le groupe aurait par la suite regretté cette décision après avoir visionné l'œuvre de Kubrick.[réf. nécessaire]

L'ascension : Meddle et Obscured by Clouds (1971-1972)

Meddle (1971)

Sorti le 5 novembre 1971, Meddle est probablement l'album qui a consacré Pink Floyd comme un des groupes majeurs de l'époque grâce à One of These Days, devenu un classique de leurs concerts, et surtout Echoes, un titre long de vingt-trois minutes, avec des passages instrumentaux longs et planants. Une légende persistante veut qu’Echoes, le dernier morceau de l'album, soit synchronisé avec la dernière section du film 2001, l'Odyssée de l'espace réalisé par Stanley Kubrick, sorti trois ans plus tôt[11]. Par ailleurs, c'est Meddle qui définira clairement le son de Pink Floyd comme progressif, c'est-à-dire de longues pièces complexes et souvent divisées en plusieurs mouvements, ce qu'avait amorcé l'album précédent, Atom Heart Mother.

Obscured by Clouds (1972)

Finalement, Obscured by Clouds (1972), bande sonore enregistrée au Château d'Hérouville (95) pour un nouveau film de Barbet Schroeder, La Vallée, confirme la voie empruntée par le groupe. Cette même année, le groupe tourne un concert à Pompéi, près de Naples en Italie, qui détonne par son absence totale de public : le groupe joue seul au milieu des ruines de la cité romaine. Pour beaucoup, ce concert, sorti en salles de cinéma en 1972, est le type même du « son Pink Floyd », progressif et planant. Lors de ce concert, le groupe, reprenant le concept de la chanson Seamus (sur Meddle), fait « chanter » un chien en jouant très probablement sur la sensibilité acoustique de ces animaux aux saturations d'un harmonica : le titre Mademoiselle Nobs reste musicalement étrange. Il faut rappeler que, à cette époque, Pink Floyd jouait ses nouvelles compositions sur scène avant de les enregistrer en studio, aussi leurs noms ont-ils varié jusqu'à la publication des disques. Cela fut vrai jusqu'à Animals, où Sheeps, Dogs et Pigs ont été joués en tournée bien avant la sortie de l'album, comme The Dark Side of the Moon. Le Mademoiselle Nobs est une réminiscence de ce procédé[12].

L'apogée (1973-1979)

The Dark Side of the Moon (1973)

C'est le 23 mars 1973 que sort The Dark Side of the Moon, qui, avec les trois albums suivants, Wish You Were Here, Animals et The Wall, forme une suite d'albums souvent considérés comme les plus aboutis de la carrière de Pink Floyd. David Gilmour réfute les accusations de tentation commerciale lorsque l'album The Dark Side of the Moon connaît un succès massif en 1973, notamment grâce au titre Money. Cet album reste dans le top 200 américain pendant mille sept semaines au total, soit plus de dix-neuf ans. C'est encore aujourd'hui un record historique[13]. C'est le troisième album le plus vendu de tous les temps, avec des ventes estimées entre 45 et 50 millions d'exemplaires[14],[15],[16]. Sa pochette, œuvre de la firme graphique de Storm Thorgerson (Hipgnosis), ami du groupe qui a réalisé les pochettes des albums précédents, représentant la dispersion de la lumière au travers d'un prisme, est restée célèbre. The Dark Side of the Moon est un album-concept dont les thèmes dominants sont la vieillesse (Time), la folie (Brain Damage) et la mort (The Great Gig in the Sky). C'est un album techniquement très élaboré, avec l'utilisation d'un nouvel enregistreur de seize pistes aux studios Abbey Road, le talent de l'ingénieur du son et producteur Alan Parsons ; les titres sont méticuleusement enchaînés, la guitare de David Gilmour est envoûtante ; Richard Wright joue de ses synthétiseurs de manière tellement innovante qu'elle va donner l'exemple à tout un courant musical, en particulier en Allemagne.

Après le succès remporté par The Dark Side of the Moon, le groupe ne trouve plus d'inspiration, malgré sa volonté de produire un album qui constituerait un « digne successeur » de leur précédent opus. Il se lance donc, fin 1973, dans des sessions d'enregistrement pour un nouvel album qui ne contiendrait aucun instrument conventionnel, utilisant uniquement des ustensiles de ménage pour créer la musique et appelé provisoirement The Household Objects. Les membres du groupe se lancent dans des expériences avec différents objets communs, tels des rouleaux de ruban adhésif, des bouteilles de vin et des aérosols. Roger Waters explique :

« On a essayé de faire un album sans utiliser aucun instrument de musique. Ça semblait être une bonne idée à ce moment-là, mais ça n'a pas abouti. Nous avions besoin de prendre une pause, car nous étions fatigués et las. On a cru que parce que The Dark Side of the Moon avait eu autant de succès, c'était la fin. Nous avions atteint le but que nous visions depuis que nous étions ados, et pour nous, il n'y avait plus rien d'autre à faire en termes de rock 'n' roll »[17].
Wish You Were Here (1975)

Finalement, le groupe laisse tomber le projet The Household Objects au profit de la chanson Shine On You Crazy Diamond, qui formera la pièce majeure du prochain album, Wish You Were Here, sorti en 1975.

Des tensions commencent à émerger lors de l'enregistrement, mais les efforts des membres génèrent un album touchant. Le morceau principal, Shine On You Crazy Diamond, est un long hommage à Syd Barrett dont l'esprit semble continuer de hanter le groupe. Welcome to the Machine et Have a Cigar sont des critiques acerbes de l'industrie du disque. La chanson titre est axée comme tout l'album sur la thématique de l'absence (notamment celle de Barrett). Shine On You Crazy Diamond ouvre et clôt l'album, en deux parties qui sont séparées (une décision prise en cours d'enregistrement) par les autres chansons.

Pendant l'enregistrement de cet album, Syd Barrett est apparu dans le studio. Les membres du groupe ne l'ont pas reconnu tout de suite tant il avait changé[18],[a 4]. En effet, il avait pris du poids, et s'était entièrement rasé. Sa présence a provoqué une grande émotion chez ses anciens amis. Ces derniers furent accablés par la dégénérescence de son état de santé mentale.

Animals (1977)

En 1977, l'album Animals sort, en réaction au fait que le groupe est de plus en plus critiqué et stigmatisé par le mouvement punk pour qui il symbolise l'avachissement et la prétention du rock, bien loin de la simplicité des débuts du rock 'n' roll. La guitare a cependant une influence nettement plus importante sur cet album que sur ses prédécesseurs, et une facture plus rock. Il contient de longs morceaux liés par un thème commun, emprunté en partie à La Ferme des animaux de l'écrivain George Orwell, où les cochons (Pigs on the Wing, Pigs (Three Different Ones)), les chiens (Dogs) et les moutons (Sheep) sont une métaphore de la société contemporaine. La pochette de l'album représente la Battersea Power Station survolée par un énorme cochon commandé pour l'occasion à une fabrique hollandaise de zeppelins. Le fil reliant le cochon au sol ayant cédé, le ballon s'envole et est finalement retrouvé dans un champ près de Canterbury. La pochette de certaines éditions de l'album contient d'ailleurs des copies de coupures de presse expliquant que la Royal Air Force est intervenue pour intercepter « le cochon volant »[Note 1]. Ledit cochon gonflable devient par la suite un élément récurrent des concerts du groupe, parfois adapté aux circonstances. Ainsi, les cochons de la tournée qui suit The Wall sont noirs et arborent l'emblème des marteaux croisés sur le flanc.

Le thème du mur est venu à l'esprit de Waters à la suite d'un concert de la tournée de promotion d'Animals (intitulée In the Flesh), au Stade olympique de Montréal, le 6 juillet 1977. Waters, rendu furieux par le comportement chahuteur du public, crache à la figure d'un spectateur particulièrement bruyant[19],[Note 2]. Cet épisode lui inspire l'idée d'un artiste qui bâtirait un mur entre lui et son public, idée qui deviendra le pivot de l'album The Wall[20].

Waters avait déploré le caractère impersonnel de l'immense stade de Montréal. Il a raconté y avoir ressenti un sentiment d'aliénation qui est un fondement du concept de l'album.

D'ailleurs, le stade imaginé par Gérald Scarfe à l'intérieur de la pochette de l'album ainsi que dans le film est visiblement inspiré par le Stade olympique, avec ses mâts similaires à celui, resté à moitié achevé jusqu'en 1986, du stade de Montréal.

The Wall (1979)

À la fin de 1978, Roger Waters présente aux autres membres du groupe deux projets d'albums : The Wall dont les thèmes principaux sont le « mur » séparant l'artiste de ses fans et l'aliénation de l'individu par la société, et The Pros and Cons of Hitch Hiking qui décrit ses propres fantasmes. Trouvant ce dernier trop personnel, ils choisissent The Wall ; le second fera l'objet d'un album solo de Waters enregistré en 1984.

La critique salue avec enthousiasme The Wall lorsque l'album sort en novembre 1979. Quelques phrases extraites des textes vont marquer les esprits, comme We don't need no education, we don't need no thought control sur Another Brick in the Wall (Part 2). Il marque le début d'une collaboration entre le groupe, le compositeur Michael Kamen et le producteur Bob Ezrin.

Cet album, prélude à une série de concerts dont la logistique est tellement lourde que la tournée ne couvrira que quatre lieux et sera immortalisée en 2000 par la sortie d'un double album live Is There Anybody Out There? The Wall Live 1980-81, témoigne de l'influence grandissante de Roger Waters, malgré l'énorme travail musical, souvent sous-estimé, de David Gilmour (qui signe officiellement la musique de trois titres : Young Lust, Comfortably Numb et Run Like Hell mais ayant en réalité participé grandement à d'autres compositions et aux principaux arrangements). Les autres membres du groupe subissent la volonté dominatrice de Waters, non sans heurt, et Richard Wright est finalement exclu du groupe par Waters durant les séances d'enregistrement de l'album, jouant toutefois comme musicien d'accompagnement lors de la tournée[13]. Ironiquement, il sera le seul à retirer un bénéfice de la tournée, les trois autres membres du groupe ayant dû payer de leur poche les lourds frais engendrés.

Le film The Wall, inspiré de l'album homonyme et réalisé par Alan Parker, sort en salles en 1982, mettant en vedette Bob Geldof dans le rôle de Pink. Il ne contient presque aucun dialogue, laissant la place aux morceaux de l'album, avec quelques variantes, par exemple When the Tigers Broke Free n'est jouée que dans le film, et Hey You seulement sur l'album. Les scènes filmées alternent avec des animations de Gerald Scarfe.

L'emprise de Roger Waters et la dissolution (1983-1985)

The Final Cut (1983)

En 1983 sort l'album The Final Cut, album sombre et atypique qui porte le nom de Pink Floyd mais qui est présenté sur la pochette comme une œuvre « de Roger Waters interprétée par Pink Floyd » sans Richard Wright. Le bassiste y développe plusieurs idées déjà présentes dans The Wall, comme la douleur causée par l'absence de son père (à qui l'album est dédié), et attaque violemment Margaret Thatcher qui vient alors de lancer le Royaume-Uni dans la guerre des Malouines contre l'Argentine. Les relations entre les membres du groupe sont alors devenues détestables. Nick Mason est même remplacé par un autre batteur sur la dernière chanson de l'album, Two Suns in the Sunset, tandis que Gilmour est relégué à son rôle de guitariste et ne chante qu'une chanson, Not Now John. Bien qu'il atteigne la première place des charts au Royaume-Uni, l'album ne se vend pas très bien, mettant ainsi fin à une décennie de gloire planétaire.

La dissolution du groupe par Roger Waters (1985)

Ne pouvant légalement dissoudre le groupe, Roger Waters annonce qu'il quitte Pink Floyd en 1985, en se disant que celui-ci ne survivra pas à son départ puisqu'il en est devenu la principale force créatrice[a 5]. Il produit dans cette foulée The Pros and Cons of Hitch Hiking qui, comme les autres albums solos, est un échec commercial. Waters remplit malgré cela les salles en reprenant les titres de Pink Floyd (tournées The Dark Side of the Moon et The Wall).

À partir de l'album The Dark Side of the Moon, Roger Waters s'impose comme unique parolier du groupe alors que, sur les albums précédents, cette fonction était souvent partagée avec Gilmour et Wright. Malgré sa mainmise sur les paroles et le fait qu'il signe la majorité des paroles et des musiques de The Wall, la suite montrera que l'âme du groupe se trouve dans l'ensemble musical que forment les membres du groupe. Roger Waters essuiera d'ailleurs de relatifs échecs commerciaux avec ses albums solo. Car même si The Final Cut a été considéré comme le premier album solo de Roger Waters, la présence de Mason et surtout de la voix et la guitare de Gilmour — Richard Wright ayant été évincé du groupe pendant la tournée de The Wall — assurent une musicalité que Waters ne retrouvera pas entièrement, même en jouant en public note à note les partitions des autres membres du groupe lors de ses tournées en solo.

Après la dissolution forcée du groupe par Waters, tous ses membres se consacrent à des projets solos. En mars 1984 paraît ainsi About Face, le deuxième album solo de Gilmour (le premier avait paru en 1978), suivi en avril par l'unique album du groupe Zee (formé de Wright et de Dave Harris), Identity. L'année suivante, Mason sort l'album Profiles en collaboration avec Rick Fenn. Le premier album solo de Richard Wright s'intitule Wet Dreams.

1986-1995

A Momentary Lapse of Reason et la tournée Delicate Sound of Thunder (1986-1988)

David Gilmour relance Pink Floyd (1986)

David Gilmour, en 1986, décide de relancer le groupe avec Nick Mason, voulant contredire l'idée que Roger Waters en avait. Roger Waters entame alors des poursuites car il leur conteste le droit au nom du groupe sans sa présence. Cette bataille affecte profondément les membres, notamment Nick Mason qui déclare : « C'est malheureux de devoir arrêter les conflits par les tribunaux. »

A Momentary Lapse of Reason (1987)

Waters perdra sa cause et c'est sous le nom de Pink Floyd que le duo sort en 1987 l'album A Momentary Lapse of Reason. Gilmour et Mason ont été entretemps rejoints, en studio puis sur scène, par Richard Wright qui sera officiellement réintégré seulement après la tournée, à cause de problèmes juridiques. Il est néanmoins crédité aux claviers sur l'album.

Un certain nombre de musiciens additionnels sont crédités sur l'album (ce qui fut aussi le cas, par exemple avec Michael Kamen, sur The Wall et The Final Cut).

Tony Levin, bassiste et stickiste de Peter Gabriel, remplace Roger Waters à la basse, Scott Page, au saxophone. C'est le saxophoniste, guitariste et flûtiste entre autres du groupe Supertramp durant leur tournée de 1983 ainsi que sur l'album Brother Where You Bound (1985), auquel avait participé David Gilmour.

Du fait de l'absence de Waters, principal parolier du groupe depuis une décennie, le groupe doit se faire épauler à l'écriture des textes.

David Gilmour coécrit les paroles de Learning To Fly, On the Turning Away et Dogs of War avec Antony Moore, et celles de Yet Another Movie avec Pat Léonard.

En ce qui concerne les musiques, elles sont toutes signées David Gilmour à l'exception de Signs of Life, cosignée avec Bob Ezrin.

Round and Around, A New Machine Part I et II, Terminal Frost et Sorrow sont signées David Gilmour aux paroles et à la musique.

Delicate Sound of Thunder (1988)

Cet album permet une gigantesque tournée qui voit Roger Waters être remplacé par Guy Pratt. Pink Floyd exécute alors la totalité de l'album A Momentary Lapse of Reason et les chansons les plus connues du groupe, telles que Money, Shine On You Crazy Diamond ou Comfortably Numb. Cette tournée donne lieu à un disque et à un film nommés Delicate Sound of Thunder.

The Division Bell (1994)

C'est un groupe plus soudé qui sort The Division Bell en 1994, sur lequel on note à nouveau la participation de Michael Kamen et l'apport important aux paroles de Polly Samson, la femme de Gilmour qui cosigne sept titres sur onze. Cet album propulse à nouveau le groupe en tête des ventes aux États-Unis et le replace au sommet, tant au niveau critique que commercial.

Il est le prélude à une gigantesque tournée mondiale, immortalisée par l'album P·U·L·S·E sorti en 1995. Le succès de l'album et de la tournée et le fait que Wright, Gilmour et Mason ont ainsi démontré leur indépendance artistique à l'égard de Waters pourraient expliquer pourquoi ce fut la dernière fois où ces musiciens ont convergé en studio pour enregistrer un nouvel album (The Endless River, en 2014, ne comportait pas de nouveaux enregistrements à proprement parler).

Plus tard, on a pu constater la force d'évocation musicale de Pink Floyd lors de la tournée solo de Gilmour de 2006 à laquelle Wright participe, ainsi que Mason pour quelques concerts[21]. Durant cette tournée, des classiques comme Arnold Layne, Echoes, Fat old Sun, Wot's… Uh the Deal, Breathe et Time sont repris en renouant avec l'esprit d'improvisation et d'osmose musicale des concerts de Pink Floyd des années 1970. Guy Pratt remplace Waters qui, bien qu'invité, refuse officiellement pour des raisons de planning.

Depuis 1996

Rock'n'Roll Hall of Fame (1996)

Le 17 janvier 1996, Pink Floyd entre au Rock'n'Roll Hall of Fame, musée de Cleveland dans l'Ohio. La cérémonie d'intronisation se déroule à New York mais Waters est une nouvelle fois absent[22].

En 1997, un astéroïde est nommé (19367) Pink Floyd en l'honneur du groupe[23], et, en 2004, l'album phare The Dark Side of the Moon est remasterisé et réédité en son multicanal sous le format de pointe Super Audio CD. L'édition est stéréo et multicanale hybride, par conséquent lisible en qualité stéréo Compact Disc sur toute platine CD conventionnelle (incapable de reproduire la piste sonore haute définition du Super Audio CD). Cette réédition, bien que présentée sous un format peu connu du grand public, s'est vendue l'année même à plus de huit cent mille exemplaires dans le monde.

Live 8 - Dernier concert réunissant la formation classique (2005)

David Gilmour, Nick Mason, et Richard Wright rejoignent Roger Waters le temps d'un concert à l'occasion du Live 8 le 2 juillet 2005 à Hyde Park (Londres). Le groupe est alors au complet[24]. Avant d'entamer Wish You Were Here, Roger rend hommage à son ami d'enfance Syd Barrett en ces termes : « C'est un moment émouvant, debout ici avec ces trois gars, après toutes ces années. Debout avec vous tous. Quoi qu'il en soit, nous le faisons pour ceux qui ne sont pas là, en particulier pour Syd, bien sûr. »

Le nombre de spectateurs de ce concert des Pink Floyd est estimé à trois millions[13]. Durant la semaine qui suivit, les albums du groupe connaissent un regain de vente : selon la chaîne de magasins HMV les ventes d’Echoes: The Best of Pink Floyd ont crû de 1 343 %[25], et Amazon indique que les ventes de The Wall ont augmenté de 3 600 %, celles de Wish You Were Here de 2 000 %, celles de The Dark Side of the Moon de 1 400 % et celles de Animals de 1 000 %. David Gilmour déclare par la suite qu'il reversera la part des profits due à ce boom des ventes à des œuvres de charité et a incité les autres artistes ayant participé au concert à faire de même[25].

Après le concert, des rumeurs d'une éventuelle reformation de Pink Floyd sont démenties par David Gilmour qui déclare au quotidien italien La Repubblica, alors que nombre de fans espéraient que Pink Floyd redonnerait des concerts avant la fin de 2005 : « Le groupe ? C'est terminé. On s'est juste réunis pour la bonne cause, mais franchement je n'en ai plus du tout envie… Et ça n'a rien à voir avec Roger Waters, parce que même sans lui je ne reformerai pas Pink Floyd. Jouer avec Pink Floyd demanderait trop de travail, et j'en ai marre des pressions. Je pense que maintenant ça suffit. J'ai 60 ans et je n'ai plus la volonté pour travailler autant désormais. Pink Floyd était une partie importante dans ma vie, j'ai passé un moment merveilleux, mais c'est fini. Pour moi il est beaucoup moins compliqué de travailler seul. Maintenant j'ai une vie tranquille. Je préfère bosser seul, et je le vis très bien[26]. »

Il reviendra toutefois sur sa décision, comme on peut le voir plus bas.

David Gilmour déclare dans le magazine The Word que rejouer avec le groupe « était comme dormir auprès de son ex-femme », et qu'il n'y avait « pas de futur pour Pink Floyd »[27]. Il a depuis confirmé à plusieurs reprises ne plus vouloir rejouer avec le groupe, notamment lors de la promotion de son album Live in Gdańsk (2008)[28].

Selon le magazine Rock & Folk d'août 2006 (numéro 468), David Gilmour a invité Roger Waters pour le dernier concert de sa tournée On an Island à Londres. Selon Nick Mason, « David a invité Roger au Royal Albert Hall, mais ce dernier répétait et ne pouvait se rendre disponible. »

Le 31 mai 2006, lors du dernier concert de David Gilmour au Royal Albert Hall à Londres, il est rejoint par Nick Mason sur les deux titres finaux, Wish You Were Here et Comfortably Numb, reconstituant ainsi le groupe de la période Gilmour le temps de deux morceaux. En effet, Richard Wright faisait partie du groupe de tournée de Gilmour, de même que Jon Carin, Guy Pratt (tous deux ayant participé aux tournées 1987 et 1994 de Pink Floyd) et Dick Parry (saxophoniste sur plusieurs albums du groupe).

En juin 2013, Pink Floyd autorise Spotify à diffuser la totalité de son répertoire en streaming, après le succès du million de requêtes de Wish You Were Here.

Mort de Syd Barrett (2006)

Le 7 juillet 2006, Syd Barrett meurt à Cambridge des suites de complications liées à un cancer du pancréas. Il a 60 ans. Le 10 mai 2007, Roger Waters participe au concert hommage à Syd Barrett au Barbican Centre de Londres. Plus tard dans la soirée sont annoncés « Rick Wright, David Gilmour, Nick Mason ». Pink Floyd est donc de nouveau réuni sur scène pour interpréter Arnold Layne, avec la participation de tous les artistes de la soirée pour Bike. Cependant, Roger Waters n'est présent sur aucun de ces titres, et il est le seul à, finalement, ne pas participer.

Mort de Richard Wright (2008)

Richard Wright meurt le 15 septembre 2008, à 65 ans, après un court combat contre le cancer. L'idée d'une reformation de Pink Floyd est définitivement abandonnée. Néanmoins, Roger Waters et David Gilmour se réunissent le 10 juillet 2010 pour un concert de charité pour l'association Hoping Foundation[29]. Dans une interview au magazine Rolling Stone de décembre 2010, Roger Waters confie qu'il projette au moins un concert de Pink Floyd durant sa tournée The Wall : « David, Nick et moi pourrions faire un show quelque part… mais pas question de nous lancer dans une tournée. » Cette réunion aura eu lieu le 12 mai 2011 à l'O2 Arena de Londres où Waters a été rejoint pendant sa tournée The Wall Live par Gilmour pour interpréter Comfortably Numb, et par Mason et Gilmour sur le dernier morceau du concert Outside the Wall.

Why Pink Floyd...? Campagne de remasterisation de l’œuvre de Pink Floyd (2011)

En septembre 2011, au cours d'une campagne médiatique soutenue appelée Why Pink Floyd...?, EMI réédite le catalogue du groupe, intégralement remastérisé par James Guthrie, soit quatorze albums (à l'exception des deux live Delicate Sound of Thunder et P*U*L*S*E*).

Tous les albums studio sont remasterisés sous le nom Discovery Edition, chaque album accompagné d'un livret contenant les paroles et les crédits.

Cependant, les trois albums les plus fameux du groupe (The Dark Side of the Moon, Wish You Were Here et The Wall), ont droit en plus de la version remasterisée Discovery, à des éditions Experience et Immersion (que l'on peut qualifier respectivement d'édition Deluxe et Super-Deluxe), au contenu inédit.

Les Experience editions contiennent, en plus de l'album remasterisé (pour Wish You Were Here et The Wall), des démos inédites comme les versions originelles de Raving and Drooling (précurseur de Sheep), You Gotta Be Crazy (précurseur de Dogs) et la première mouture en un seul morceau de Shine On You Crazy Diamond en versions live de 1974, les premières démos avancées de The Wall. Plus particulièrement, sur Wish You Were Here, on découvre enfin la fameuse version de la chanson homonyme comportant les soli du violoniste Stéphane Grappelli.

L'édition Experience de The Dark Side of the Moon contient, en plus de l'album, un concert inédit où l'album fut intégralement joué, à l'Empire Pool (ex-Wembley Arena) en 1974.

Les Immersions editions de ces trois albums contiennent, en plus du contenu des éditions Experience, des objets de collections (livrets, photos, reproduction de tickets de concert...). Ces éditions contiennent les albums sur CD, DVD et Bluray en son multi-canal (tel le 5.1 surround), avec des démos et remix inédits, ainsi que des documentaires et des extraits de concert.

Durant cette campagne de remasterisation, EMI édite une nouvelle compilation des meilleures chansons remasterisées appelée A Foot in the Door - The Best of Pink Floyd. Le coffret Discovery est également édité, contenant les quatorze albums studio remasterisés.

Dans la foulée de ces rééditions — qui connaissent le même succès que la remastérisation des albums des Beatles en 2009 — Pink Floyd gagne son procès contre sa maison de disques EMI, en interdisant que celle-ci puisse vendre les chansons du groupe à l'unité sur les plates-formes de téléchargement, préservant ainsi la cohérence de l'œuvre sous forme d'albums et non de chansons disparates.

Dernier album à ce jour : The Endless River (2014)

Polly Samson, la femme du guitariste David Gilmour, annonce sur Twitter la sortie d'un nouvel album en octobre 2014, vingt ans après le dernier, The Division Bell[30]. Il est finalement sorti le 7 novembre 2014. On y trouve des morceaux que Pink Floyd a enregistrés en 1969 et en 1993 et plus récemment. The Endless River connaît un énorme succès malgré des critiques mitigées et devient disque d'or dans de nombreux pays dès la première semaine. Il est dédié au claviériste Richard Wright, mort le 15 septembre 2008, dont le son est au cœur de la musique de Pink Floyd[31].

Œuvre

Discographie

Albums studio

  • The Piper at the Gates of Dawn (5 août 1967)
  • A Saucerful of Secrets (29 juin 1968)
  • More (27 juillet 1969)
  • Ummagumma (25 octobre 1969) (seul le second des deux disques du double album est enregistré en studio)
  • Atom Heart Mother (10 octobre 1970)
  • Meddle (30 octobre 1971)
  • Obscured by Clouds (3 juin 1972)
  • The Dark Side of the Moon (23 mars 1973)
  • Wish You Were Here (15 septembre 1975)
  • Animals (23 janvier 1977)
  • The Wall (30 novembre 1979)
  • The Final Cut (21 mars 1983)
  • A Momentary Lapse of Reason (7 septembre 1987)
  • The Division Bell (30 mars 1994)
  • The Endless River (10 novembre 2014)

Albums en concert

  • Ummagumma (25 octobre 1969) (seul le premier des deux disques du double album est en public)
  • Delicate Sound of Thunder (22 novembre 1988)
  • P·U·L·S·E (6 juin 1995)
  • Is There Anybody Out There? The Wall Live 1980-81 (27 mars 2000)

Compilations notables

  • Relics (14 mai 1971)
  • A Nice Pair (5 décembre 1973)
  • A Collection of Great Dance Songs (23 novembre 1981)
  • Works (1er juin 1983)
  • Shine On (2 novembre 1992)
  • Echoes: The Best of Pink Floyd (5 novembre 2001)
  • Oh! By The Way (10 décembre 2007)
  • Discovery (25 septembre 2011)
  • A Foot in the Door: The Best of Pink Floyd (7 novembre 2011)

Autres enregistrements

  • 1970, Zabriskie Point, participation à la musique du film éponyme de Michelangelo Antonioni, notamment avec le morceau Come in Number 51, Your Time is Up, variante de Careful with That Axe, Eugene ;
  • 1990, Knebworth Live (1990-06-30), Spectacle bénéfice pour Nordoff-Robbins Music Therapy
  • 1999, London '66-'67, avec un CD-ROM bonus (vidéo et interview) ;
  • 2003, The Dark Side of the Moon en SACD (pochette spéciale à l'occasion du trentième anniversaire de l'album) ;
  • 2007, The Piper at the Gates of Dawn, édition spéciale 40e anniversaire (livret collector 3 CD incluant des enregistrements inédits).
  • La discographie pirate de Pink Floyd, avec notamment, pour la période post-« Dark Side », le concert d'Oakland lors de la tournée Animals en mai 1977 où sont joués l'intégralité d'Animals et de Wish You Were Here (l'enregistrement s'intitule Animal Instinct).

Filmographie

  • 1972 : Live at Pompeii, d'Adrian Maben ;
  • 1982 : The Wall, un film d'Alan Parker, écrit par Roger Waters, avec Bob Geldof et des animations de Gerald Scarfe ;
  • 1989 : Delicate Sound of Thunder, vidéo de la tournée de 1988 A Momentary Lapse of Reason. Uniquement en VHS et Laser-disc ;
  • 1992 : La Carrera Panamericana, documentaire de course automobile ;
  • 1995 : Pulse, vidéo du concert à Earl's Court, Londres ;
  • 1999 : London '66-'67 ;
  • 2003 : Classic Albums: The Dark Side of the Moon, collection Classic Albums ;
  • 2004 : Pink Floyd - Live Anthology compilations d'archives inédites par Falcon Neue Medien ;
  • 2004 : Inside Pink Floyd - A Critical Review 1967-1974 film documentaire ;
  • 2004 : Inside Pink Floyd - A Critical Review 1975-1996 film documentaire ;
  • 2005 : Live 8, durant lequel Pink Floyd joue, pour la dernière fois dans la formation originale, Speak To Me, Breathe, Money, Wish You Were Here et Comfortably Numb ;
  • 2012 : Classic Albums: Pink Floyd – Wish You Were Here, collection Classic Albums.

Cover bands

Deux cover bands tournent mondialement en reprenant le répertoire et la scénographie du groupe :

  • The Australian Pink Floyd Show, groupe australien créé en 1994 ;
  • Brit Floyd, groupe britannique créé en 2011 par un transfuge de The Australian Pink Floyd Show.

Récompenses et hommages

  • En 2008, le groupe reçoit le Prix Polar Music.
  • En 2017, une crevette-pistolet, découverte sur la côte Pacifique du Panama, possédant une grosse pince rose qu'elle claque produisant un son assez puissant pour étourdir ses proies, a été baptisée Synalpheus pinkfloydi en hommage au groupe[32].

Notes et références

Notes

  1. When pigs fly (« quand les cochons voleront ») est le pendant anglais de l'expression « quand les poules auront des dents ».
  2. Ce concert a été enregistré illégalement et est disponible en bootleg sous le titre Who Was Trained Not to Spit on the Fan. Ce titre est une ligne des paroles de la chanson Dogs (chanson) et signifie « À qui l'on a appris à ne pas cracher vers le ventilateur », mais peut aussi prendre le sens de « À qui l'on a appris à ne pas cracher sur le fan » (fan signifiant également « ventilateur »).

Références

  • Nick Mason, Pink Floyd : l'histoire selon Nick Mason, E/P/A, 2004
  • Autres sources
  1. (en) « Pink Floyd founder Syd Barrett dies at home », Adam Fresco, The Times, 11 juillet 2006. Consulté le 22 juin 2010.
  2. (en) « Floyd "true to Barrett's legacy" », 2006, BBC News. Consulté le 22 juin 2010.
  3. (en) « Top Selling Artists », RIAA. Consulté le 22 juin 2010.
  4. (de)Nicholas Schaffner: Pink Floyd. Vom Underground zur Supergroup. Heyne, München 1994, (ISBN 3-453-07526-9). p. 37 et suivantes
  5. Parlophone Records 0 825646 018611 sorti le 28 novembre 2015.
  6. François Grimpret,, Petit dictionnaire des chansons rock, d'Antisocial à Ziggy Stardust, Rosières-en-Haye, Éditions du Camion blanc, juillet 2014, 234 p. (ISBN 235779576X) [lire en ligne].
  7. (en) Tim Willis, « You shone like the sun » sur le site du journal The Observer. Mis en ligne le 6 octobre 2012. Consulté le 9 décembre 2012.
  8. « B-side Rock »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?)
  9. Mark Blake, Pigs Might Fly : L'histoire cachée de Pink Floyd, Mascara/Tournon (ISBN 978-2-35144-084-1)
  10. Povey 2007, p. 122
  11. Dr. Weiss, « Y'a de l'Echoes... », sur Samples en Talons, 2009 (consulté le 9 décembre 2012)
  12. Alain Dister, Jacques Leblanc, Udo Woehrle, Le livre du Pink Floyd, Albin Michel collection Rock & Folk (grand format), 1978 (ISBN 2-226-00622-2)
  13. Pink Floyd : 30 years of the band in 17 Minutes - September 29, 2011 By Rolling Stone Magazine
  14. (en) Mike Collett-White, « Pink Floyd Ends Legal Dispute, Signs with EMI », Billboard,‎ 4 janvier 2011 (lire en ligne)
  15. (en) Graham Reid, « PINK FLOYD, PART ONE 1967-72: Before the dark side », sur Elsewhere.co.nz, 25 septembre 2011 (consulté le 5 août 2015)
  16. (en) Chuck Eddy, « Strap On Your Helmets, Brave Cadets: Space Rock Achieves Liftoff », Spin, vol. 26, no 2,‎ janvier-février 2010, p. 66 (ISSN 0886-3032, lire en ligne)
  17. The Wish You Were Here Songbook, Pink Floyd Music Publishers Ltd, 9 p. (ISBN 0-8256-1079-6)
  18. « Une histoire de Syd Barrett »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?)
  19. L'incident de Montréal sur cochonproduction.free.fr. Consulté le 9 décembre 2012.
  20. (en) « The Spitting Incident », http://www.angelfire.com. Consulté le 9 décembre 2012.
  21. (en) P.U.L.S.E. Live at Earls Court 20.10.94, London sur l'Internet Movie Database. Consulté le 10 décembre 2012.
  22. (en) Toby Manning, The Rough Guide to Pink Floyd, Rough Guides, 2006, p. 145.
  23. « Liste de planètes et d'astéroïdes »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?)
  24. (en) « Pink Floyd and Roger Waters Reunite for the Live 8 Concert in London », sur The Pink Floyd Hyperbase (consulté le 17 février 2008)
  25. (en) Donate Live 8 profit says Gilmour sur le site de BBC News, 5 juillet 2005. Consulté le 9 décembre 2012.
  26. (it) Il requiem di David Gilmour "I Pink Floyd? Sono finiti", site de La Repubblica, 3 février 2006. Consulté le 9 décembre 2012.
  27. « Sur le site brain-damage.co.uk »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?)
  28. « David Gilmour ne veut pas faire revivre le groupe Pink Floyd »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?)
  29. (en) FEd, « Hoping Foundation », sur The Blog, consacré à David Gilmour. Mis en ligne le 11 juillet 2010. Consulté le 9 décembre 2012.
  30. http://www.rtl.fr/culture/arts-spectacles/pink-floyd-sortira-son-nouvel-album-the-endless-river-en-octobre-2014-7773095544
  31. (en) « Pink Floyd The Endless River About », sur The Endless River, 10 novembre 2014 (consulté le 22 mars 2015)
  32. « Une crevette nommée Pink Floyd », La Presse,‎ 12 avril 2017 (lire en ligne)

Voir aussi

Bibliographie

Travaux universitaires

  • Olivier Curtil, Pink Floyd : Les trois premières années, mémoire de licence en musicologie, université Lyon 2, 1981, 78 pages.
  • Emmanuel Joly, sous la direction de Martin Laliberté, Le savant et le populaire dans la musique de Pink Floyd : l’exemple d’« Atom Heart Mother » (1970), mémoire de maîtrise en musicologie, Université de Dijon, 2002, 251 pages en 2 volumes.
  • Sébastien Lauvernet, sous la direction de Gérard Le Vot, Pink Floyd : une monographie, mémoire de maîtrise en musicologie, université Lyon 2, 1997.
  • Kathy Mouton, sous la direction de Fabien Gérard, Alan Parker : un coup de poing dans le « mur ». Analyse critique du film Pink Floyd – The Wall. Mémoire de licence en journalisme, Université libre de Bruxelles (Belgique), 1994, 190 pages.
  • Michel Nierenberger, sous la direction de Jean-Rémy Julien, Contribution à la connaissance de l’orchestration des Pink Floyd, mémoire de maîtrise en musique et musicologie, Université Paris IV, 1987, 131 pages.
  • Xavier Proena, sous la direction de François Decarsin, Approche de « The Wall » (Pink Floyd, 1979), mémoire de maîtrise en musique et musicologie, université Aix-Marseille I, 2001.

Livres

  • Jérôme Alberola, Anthologie du rock progressif : Voyages en ailleurs, Camion blanc, 2010, 808 p. (ISBN 978-2-357790-73-5) (7 albums chroniqués)
  • Mark Blake (trad. Frédéric Valion), Pigs Might Fly : L'histoire cachée de Pink Floyd, Mascara/Tournon, 2008, 518 p. + 16 p. de photos p. (ISBN 978-2-35144-084-1)
  • Alain Dister, Jacques Leblanc, Udo Woehrle, Le livre du Pink Floyd, Albin Michel collection Rock & Folk (grand format), 1978 (ISBN 2-226-00622-2)
  • François Ducray, Pink Floyd, Librio-EJL, 2000, 92 p. (ISBN 2-290-30646-0)
  • Aymeric Leroy, Pink Floyd : plongée dans l'œuvre d'un groupe paradoxal, Le Mot et le Reste, 2009 (ISBN 978-2-915-37881-8)
  • Michele Mari (trad. Jean-Paul Manganaro), Pink Floyd en rouge, Éditions du Seuil, 2011 (ISBN 978-2-021-03808-8) (roman)
  • Nick Mason et Philip Dodd (trad. Sylviane Lamoine, Élisabeth Luc, Dominique Mathieu, Delphine Nègre, David Thépaut-Lindbergh), Pink Floyd : l'histoire selon Nick Mason, EPA-Chêne, 1re édition en 2005, reliée, 360 p. (ISBN 2-85120-621-4) / réédition en 2007, brochée et en format plus petit, photos différentes, 240 p. (ISBN 2-85120-656-7)
  • Jean Michel Oullion, Pink Floyd : une épopée cosmique, l'Express/Musicbook Portrait, 2003, 304 p. (ISBN 2-84343-171-9)
  • Jean Michel Oullion, Pink Floyd : magiciens, alchimistes et milliardaires, Les carnets de l'info, 2009, 292 p. (ISBN 978-2-9166-2830-1)
  • (en) Glenn Povey, Echoes : The Complete History of Pink Floyd, Mind Head Publishing, 2007, 368 p. (ISBN 9780955462405, lire en ligne)
  • Glenn Povey (trad. Denis-Armand Canal), Pink Floyd, Place des Victoires, coll. Rock & Pop (relié), 2009, 368 p. (ISBN 978-2-8099-0092-7)
  • Glenn Povey et Ian Russell (trad. David Stryker), Pink Floyd : haute tension, Seuil (relié), 1997, 256 p. (ISBN 2-02-031250-6)
  • (en) Mick Rock, Psychedelic Renegades, Genesis Publications, 2001, 160 p. (recueil de 120 photos 1969-71 de Syd Barrett, format 29 x 24 en édition reliée de luxe et tirage limité dédicacé par l'auteur)

Liens externes

Dernière modification de cette page 04.10.2017 21:24:49

Récupérée de Pink Floyd de l'encyclopédie libre Wikipedia. Tous les textes sont disponibles sous les termes de la Licence de documentation libre GNU.