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Band

Rolling Stones

The Rolling Stones

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The Rolling Stones est un groupe de rock britannique, originaire de Londres, en Angleterre. Il est formé en 1962 par le guitariste et leader original Brian Jones, le pianiste Ian Stewart, le chanteur Mick Jagger et le guitariste Keith Richards. Le bassiste Bill Wyman et le batteur Charlie Watts les rejoignent ensuite et complètent la formation originale. Ian Stewart est écarté de la formation officielle par le manager du groupe Andrew Loog Oldham dès mai 1963, mais continue de travailler (comme road manager et comme pianiste) avec le groupe jusqu'à son décès en 1985. Jagger et Richards constituent rapidement un duo d'auteurs-compositeurs et prennent peu à peu la direction du groupe, en lieu et place d'un Brian Jones de plus en plus erratique.

Le nom du groupe vient d'une chanson de Muddy Waters, Rollin' Stone, choisie par Brian. Le blues a toujours été la source d'inspiration principale des Stones, qui ont été l'un des principaux acteurs du retour de cette musique sur le devant de la scène, à travers le British Blues Boom. Les premiers enregistrements des Rolling Stones sont des reprises de blues et de rhythm and blues américains. Après avoir rencontré le succès au Royaume-Uni, ils deviennent populaires aux États-Unis, durant la « British Invasion » (initiée par les Beatles) du milieu des années 1960. Leur single de 1965, (I Can't Get No) Satisfaction fait connaître les Stones dans le monde entier.

À partir de 1966 et de l'album Aftermath, les chansons de Jagger et Richards, embellies par les expérimentations instrumentales de Brian Jones, développent une diversité stylistique qui restera présente jusqu'à nos jours. Jones meurt noyé dans sa piscine en juillet 1969, peu de temps après sa mise à pied du groupe. Il est remplacé par Mick Taylor qui participe aux tournées et à l'enregistrement de cinq albums studio avant de quitter les Stones en 1974. L'ancien guitariste des Faces, Ronnie Wood, prend alors sa place et la conserve depuis lors. Bill Wyman quitte à son tour le groupe en 1993. Le bassiste Darryl Jones rejoint alors les Stones sans en devenir un membre officiel.

Les Rolling Stones ont publié 23 albums studio au Royaume-Uni (25 aux États-Unis), 32 compilations et 8 albums live (9 aux États-Unis). En 2012, le groupe a vendu plus de 400 millions d'albums dans le monde. En 1971, Sticky Fingers commence une série de huit albums studio consécutifs qui atteignent la première place des hit-parades, des deux côtés de l'Atlantique. Leur dernier disque original, A Bigger Bang, est sorti en 2005. En 2016, est sorti le 23ème album studio du groupe Blue and Lonesome qui reprend des standards du Blues. Le groupe est le deuxième à avoir eu le plus de succès dans le Billboard Hot 100, la référence des ventes de singles aux États-Unis. Les Stones ont été classés no 4 dans la liste des 100 plus grands artistes de tous les temps du magazine Rolling Stone.

Les Rolling Stones sont entrés au Rock and Roll Hall of Fame en 1989, et Mick Jagger a été anobli par la reine d'Angleterre en 2002. Leur image de mauvais garçons rebelles, véhiculée dans les années 1960, est une référence majeure pour les générations de musiciens rock qui les ont suivis. Après plus de cinquante ans de carrière, les Stones, tous septuagénaires, continuent à se produire sur scène et avec succès dans le monde entier, et ne manifestent aucune intention de mettre un terme à l'existence du groupe.

Biographie

Création et débuts (1960-1963)

En octobre 1960, Mick Jagger et Keith Richards, deux amis d'enfance — ayant fréquenté la même école depuis leur maternelle — mais s'étaient un peu perdus de vue, se retrouvent par hasard sur le quai de la gare de Dartford[1]. Mick a avec lui des disques de blues de Chuck Berry et le Best of Muddy Waters[2], ce qui incite Keith à venir lui parler. Mick et Keith ont aussi un ami en commun, Dick Taylor, un guitariste qui joue avec Mick dans son groupe Little Boy Blue & The Blue Boys et qui étudie dans l'école de Keith, la Sidcup Art[1]. Mick invite Keith à le rejoindre dans son groupe tout juste naissant, Little Boy Blue & The Blues Boys. Le groupe n'a cependant que le nom, puisque le seul public de leur courte carrière ne consistera qu'en la mère de Dick Taylor, qui autorise le groupe à répéter chez elle[3].

Brian Jones, après avoir rencontré Alexis Korner, l'un des pionniers du blues britannique lors d'un concert à Cheltenham, décide de déménager à Londres avec Pat Andrews, la mère de son enfant. Soucieux de monter son propre groupe, il passe une petite annonce dans Jazz News fin 1961, il pense appeler son groupe les Rollin' Stone, d'après un titre de Muddy Waters[4]. Brian Jones donne rendez-vous aux postulants au pub Bricklayers'arms sur la Berwick Street[5]. Le pianiste Ian Stewart répond à l'annonce et lui présente à d'autres musiciens dont le chanteur Andy Wren et le guitariste Geoff Bradford. Peu à peu, la première mouture des Rolling Stones se forme avec Brian Jones et Geoff Bradford aux guitares, Ian Stewart au piano, Paul Pond (qui office sous le nom de P.P. Jones) au chant[6]. Le poste de batteur est fluctuant : plusieurs batteurs payés au concert se succèdent dont Charlie Watts et Mick Avory (futur Kinks)

En avril 1962, le Blues Incorporated, groupe monté par Alexis Korner et ouvert à de nombreux musiciens, joue ses premiers concerts[7]. Parmi les musiciens qui montent sur scène, Jack Bruce, Ginger Baker, Charlie Watts et aussi le groupe formé par Brian Jones. Ce dernier qui se produit sous le nom d'Elmo Lewis, impressionne le public en jouant de la guitare slide (à l'époque inconnu en Angleterre)[7]. Mick Jagger, Keith Richards et Dick Taylor rejoignent le Blues Incorporated mais tendent à s'éloigner du rhythm and blues pur et dur pour jouer du rock'n'roll (notamment du Chuck Berry et Jimmy Reed)[8]. Brian Jones rencontre pour la première fois Mick Jagger, Keith Richards et Dick Taylor, le 2 avril 1962 au Ealing Jazz Club[9].

Paul Pond cependant ne souhaite pas vraiment être le chanteur de ce qui sera les Rolling Stones et il quitte le groupe. Alexis Korner suggère à Brian Jones le chanteur Mick Jagger qui a fait sa place dans le Blues Incorporated[6]. Ce dernier impose alors son ami Keith Richards ainsi que Dick Taylor. Geoff Bradford quitte le groupe et Ian Stewart, Brian Jones, Mick Jagger, Keith Richards et Dick Taylor forment l'ossature du groupe qui prendra en juin, le nom de « Rollin' Stones » avant de s'appeler « Rolling Stones ». Selon Keith Richards, c'est Brian Jones qui trouve le nom du groupe, alors qu'il est au téléphone en train de prospecter pour trouver des engagements pour des concerts. Alors qu'on lui demande le nom de son groupe, il cite le premier nom qu'il a sous les yeux : le titre d'un morceau de Muddy Waters, Rollin' Stone[10]. Néanmoins, il semblerait que cette anecdote ne soit qu'une légende, puisque d'après Ian Stewart, dès sa première rencontre avec Brian Jones à la suite de l'annonce dans Jazz News, Brian Jones avait déjà décidé de nommer son futur groupe « Rollin' Stones »[11], avec une apostrophe[12],[13].

Mick, Keith et Brian emménagent au 102, Edith Grove dans le quartier de Chelsea. C'est une période de vaches maigres, avec des difficultés pour se nourrir et se chauffer. Ils vivent de chapardages et des maigres cachets obtenus pour quelques petits concerts[14]. C'est à cette période que Philip Townsend prend les photos qui circuleront, à travers les plus grandes galeries du monde, comme les toutes premières des Stones. Ils habitent six mois en colocation avec James Phelge (nom qui servira de base au pseudonyme « Nanker Phelge » utilisé par les Stones à leurs débuts pour certains de leurs titres). Néanmoins, cette période est musicalement faste pour Brian et Keith, qui passent de longues journées à travailler leur jeu de guitare.

Le premier concert des Stones se passe au Marquee à Londres, le 12 juillet 1962. Le groupe est alors composé de Brian, Mick, Keith, Ian Stewart au piano, Dick Taylor à la basse et Mick Avory à la batterie. Ce soir-là, les Rolling Stone jouent comme interval band, juste une demi-heure, le temps que le groupe principal se repose, ils interprètent Dust My Broom, Bright Lights, Big City, Ride them Down, Bad Boy, Back in the USA, et Down the Road Apiece. Ce soir-là, Keith lancera à Brian cette phrase tristement célèbre : « Tu n'arriveras pas à trente ans, pas vrai[15] ? »

Taylor partira ensuite former les Pretty Things. Le poste de batteur est toujours aléatoire, oscillant entre Tony Chapman et Mick Avory. Les Stones cherchent un bassiste. En décembre 1962, Tony Chapman leur présente Bill Wyman, au Red Lion Club[16] qui leur plaît immédiatement, peut-être grâce à ses amplis, denrée rare à l'époque, mais aussi grâce à ses capacités : il est plus âgé de 7 ans que Mick et Keith, et joue déjà depuis de nombreuses années dans son groupe les Cliftons, avec Tony Chapman, tout en étant amateur. Les batteurs des Stones étant trop instables, Charlie Watts, qui connaissait bien Mick et Brian pour avoir joué avec eux, se joindra à eux définitivement en janvier 1963, laissant sa place au sein des Blues Incorporated à Ginger Baker. Le 14 janvier 1963, les Rolling Stones jouent leur premier concert avec la formation qui persistera jusqu'à l'exclusion de Brian Jones : Mick Jagger au chant, Keith Richards et Brian Jones aux guitares, Bill Wyman à la basse, Charlie Watts à la batterie et Ian Stewart au piano, qui quittera le groupe quelques mois plus tard, sous l'impulsion d'Andrew Loog Oldham.

Le 11 mars 1963, ils enregistrent une « démo » à l'IBC Studio de Portland Place, à Londres - avec comme ingénieur du son le futur mythique Glyn Johns - composée de reprises de r'n'b[17]. Le 21 avril 1963, les Beatles rencontrent pour la première fois les Rolling Stones au club Station Hotel Richmond, club où les Stones jouaient le soir-même[18]. La première photo officielle du groupe en concert, prise par Dezo Hoffmann, date du 4 mai 1963 : Mick, Charlie, Brian, Bill et Keith (seuls visibles) participent à un gala de bienfaisance organisé par le journal News of the World à Battersea[19]. Les Stones joueront régulièrement au Ealing Club, puis au Crawdaddy, club que vient d'ouvrir Giorgio Gomelsky. De quelques dizaines de spectateurs, l'audience passe rapidement à plusieurs centaines, dépassant les capacités de la salle.

Premiers succès (1963-1964)

Les Beatles viennent de sortir leur premier single Love Me Do. Andrew Loog Oldham, jeune publicitaire de 19 ans, qui a déjà travaillé avec Brian Epstein, Bob Dylan et Little Richard, associé au manager Eric Easton, ne rêve que de rencontrer et manager « ses » Beatles. Dans son parcours des clubs de Londres, il entre un jour au Crawdaddy (sur les conseils de Peter PD Jones, journaliste qui avait chroniqué les Stones après les avoir vus au Crawdaddy Club), et voit les Stones. C'est la révélation, il sera leur manager : il signe avec eux un contrat de management dès le lendemain, le 29 avril 1963[20].

Avec leur nouveau manager, leur carrière décolle. En 1963, la maison de disques Decca et son directeur artistique (A&R) Dick Row, célèbre pour avoir refusé les Beatles[21], leur fait enregistrer leur premier single le 10 mai 1963[22],[23], avec, en face A, une reprise de Chuck Berry, Come On[24] et, en face B, I Want to Be Loved de Willie Dixon. Ce premier disque leur permet d'entrer discrètement dans les charts britanniques, et de se faire remarquer par la presse. Pour des raisons de « look », Ian Stewart est soustrait de la formation officielle par Andrew Loog Oldham en mai 1963, mais, indispensable (« Stu » est souvent appelé « le sixième Stone »[25]), il continue de travailler avec le groupe dont il est l'un des fondateurs[25], comme claviériste, et comme road manager (après en avoir été le chauffeur attitré), très apprécié jusqu'à son décès en 1985. Keith affirme qu'il fut toujours véritablement le liant du groupe[26] ; et Mick résume ainsi cette collaboration en déclarant « Stu fut le gars que nous nous efforcions de satisfaire[25] ». Un deuxième single sort en novembre avec, en face A, un titre composé par John Lennon et Paul McCartney, I Wanna Be Your Man et, en face B, un instrumental, Stoned[27].

Ils font leur première apparition télévisée dans l'émission Thank Your Lucky Stars de Pete Murray. Leur look, pourtant si conventionnel de nos jours, paraît outrancier. Leurs cheveux longs, qui recouvraient juste les oreilles, font scandale ; ce look original et leur attitude parfois méprisante donnent des idées à Andrew Loog Oldham. Afin de se démarquer des Beatles, apparus un peu plus tôt et dont la popularité est exceptionnelle, le jeune manager des Stones leur crée une image de « mauvais garçons ». En opposition aux allures de « gentils gendres » des Fab Four, Jagger et sa bande cultivent leur différence, refusant très rapidement le costume-cravate[28], insistant sur leur chevelure, et défraient la chronique par leurs frasques[29]. Néanmoins, celui qui est surtout visé pour son côté « mauvais garçon », n'est ni Mick Jagger, ni Brian Jones, mais Bill Wyman qui, du groupe, est celui qui possède les cheveux les plus longs et qui a toujours une mine renfrognée[30]. C'est aussi lui qui est à l'origine de la première des nombreuses frasques du groupe : il est condamné pour avoir uriné sur le mur d'une station-service[31].

C'est à cette époque que Brian Jones commence à manquer quelques concerts pour des raisons de santé, et à se perdre dans ses conquêtes féminines et leur conséquences[32]. Il a déjà deux enfants[33]. Sa position de leader du groupe est de plus en plus contestée depuis l'arrivée d'Oldham. Lors d'un concert à Liverpool, les Stones découvrent que Brian Jones reçoit un salaire supplémentaire en qualité de leader du groupe[34]. Cette révélation est le début d'une fissure qui se crée entre Jones et le reste du groupe[34] et qui aboutira à terme (conjointement avec son harassement physique et mental), à son exclusion en juin 1969.

Leur carrière prend un tournant définitif : les concerts deviennent quotidiens, Bill Wyman et Charlie Watts quittent leur emploi[35] pour intégrer les Stones à plein temps, Mick Jagger laisse tomber ses études. L'appartement à Edith Grove abandonné, Keith, Mick et Andrew habitent ensemble dans un nouveau logement, où va débuter une nouvelle collaboration : Andrew oblige Mick et Keith à travailler ensemble, à l'image de McCartney et Lennon, sur l'écriture des chansons. En novembre 1963, à Mapesbury Road, Oldham oblige Keith et Mick à composer une chanson, au matin, ils interprètent It Should Be You, leur première composition en commun[36]. Cette volonté est dictée par le fait qu'il était difficile pour les Rolling Stones de trouver quelque chose de neuf à jouer (Oldham a même sollicité les Beatles pour leur écrire I Wanna Be Your Man) et parce que beaucoup de chansons de leur répertoire étaient jouées par d'autres groupes anglais (dont les Beatles), ce qui ne les aidait pas à se démarquer des autres[37].

La légende veut qu'Andew ait enfermé Mick et Keith dans une cuisine, en leur interdisant d'en sortir tant qu'ils n'auraient pas écrit une chanson[38]. D'après la légende, ils lui auraient soumis As Time Goes By, que le manager renomme immédiatement As Tears Go By et fera enregistrer par la jeune chanteuse anglaise, Marianne Faithfull. Il semblerait cependant que le premier morceau à être sorti de cette cuisine soit It Should Be You, qui sera enregistré une première fois par George Bean, un chanteur de la maison de production d'Oldham[39].

En janvier et février 1964, le groupe enregistre en cinq jours au Regent Sound Studios leur premier album qui sort le 17 avril 1964, qui connaitra le succès à sa sortie, puis se rend dans les fameux studios Chess à Chicago (là où sont enregistrés de nombreux standards de blues de Muddy Waters ou Chuck Berry qui les inspirent) pour une session le 10 et 11 juin 1964, où est enregistrée une série de chansons. De cette session est tiré un nouvel EP intitulé Five by Five qui sort au Royaume-Uni en août, puis en octobre le second album américain 12 X 5 contenant le contenu de l'EP anglais et de nouvelles chansons dont des singles.

Alors qu'il est en tournée, le groupe organise de nouvelles session d'enregistrements, dont celle du 8 novembre chez Chess, pour réaliser leur second album.

Envol (1965-1966)

En 1965, après la sortie de leur second album britannique intitulé The Rolling Stones No. 2 (suivit de l'album américain The Rolling Stones, Now! reprenant une partie de l'album précédent), Mick Jagger et Keith Richards décollent enfin comme compositeurs, tout d'abord avec As Tears Go By (qui'ils n'enregistrent pas dans un premier temps et qu'Oldham offre à Marianne Faithfull), avant que The Last Time, puis (I Can't Get No) Satisfaction atteignent toutes deux la première place des charts, suivis par Get Off of My Cloud et 19th Nervous Breakdown. Ces textes assoient la position des Stones qui arrivent désormais à évoluer au sommet comme les Beatles. Néanmoins, les textes des Stones se différencient beaucoup de ceux des Beatles par leur contenu. Si les Fab Four signent des bluettes bien sentimentales et innocentes (du moins à leurs débuts), les Stones se distinguent par leur ton ironique et sarcastique sur la société et leurs rapports aux femmes, parfois qualifiés de sexistes.

La version américaine de l'album Out of Our Heads (publiée en juillet 1965) est également en tête des ventes; Il comprend sept chansons originales (quatre créditées de Nankin Phelge et trois de Jagger/Richards) tandis que la version britannique qui sort en septembre est n°2 des charts juste après l'album Help! des Beatles et ne contient que six chansons sur douze en communs. Leur nouveau tube, Get Off of My Cloud (n°1 des deux côtés de l'Atlantique) parait à l'automne 1965, suivi d'un autre album américain December's Children (And Everybody's)[40].

Les Rolling Stones introduisent à partir de leur 1er chef-d'œuvre Aftermath (en particulier sous l'impulsion de Brian Jones) des influences psychédéliques et la musique indienne : on peut notamment rappeler le sitar de Paint It, Black (dans la foulée de celui entendu joué par George Harrison sur Norwegian Wood des Beatles), la dulcimer sur Lady Jane ou les marimbas de Under My Thumb. L'album Between the Buttons continue sur la même lancée avec la flûte mélodieuse de Brian sur Ruby Tuesday mais contient aussi des morceaux de rock comme Let's Spend the Night Together et Connection et des influences « music-hall ».

1966 sera l'année des dernières tournées avant un grand break : ils avaient tourné de façon ininterrompue depuis leurs débuts, donnant entre 250 et 300 concerts par an. Comme les Beatles, les Rolling Stones avaient subi depuis leurs débuts l'hystérie des foules dans les salles et en dehors, phénomène que l'on appelait la beatlemania. Particulièrement éprouvants, les concerts des Stones tournaient souvent à l'émeute à cause des fans qui tentaient de monter sur scène ou des bagarres dans le public. De nombreuses fois, les Rolling Stones furent contraints de s'enfuir de scène au bout de quelques minutes poursuivis par des fans. Les coûts des dégâts et le nombre de blessés sont parfois importants comme à Blackpool, à La Haye ou Paris[41].

Rivalité avec les Beatles

L'opposition de style entre les Beatles et les Rolling Stones est le résultat d'un marketing de différenciation savamment orchestré par Andrew Loog Oldham. Le parcours musical des deux groupes est assez parallèle : influences communes du rock 'n' roll et du rhythm and blues (même si ce dernier est plus marqué chez les Stones). Bien que dans les médias, les Rolling Stones incarnent les « mauvais garçons » (Oldham n'avait pas hésité à interroger : « Laisseriez-vous votre fille sortir avec un Rolling Stone ? »[42]) et les Beatles, les « gentils garçons », les membres des deux groupes s'apprécient et se côtoient dans le privé[43],[44]. Les Beatles, John Lennon et Paul McCartney offriront même la chanson I Wanna Be Your Man aux Rolling Stones pour lancer leur carrière en 1964 et feront les chœurs sur la chanson We Love You en 1967. Brian Jones jouera plus tard sur certains titres des Beatles comme Baby, You're A Rich Man ou You Know My Name.

Mick Jagger et Keith Richards appréciaient particulièrement la musique des Beatles. Les deux seront d'ailleurs présents dans le studio de la BBC, accompagnés de Mariane Faithfull (petite amie de Mick à l'époque) lors de la diffusion live et en mondovision, le 25 juin 1967 du fameux "All you need is love". Sur la vidéo, on reconnaît Mick et sa veste bleu ciel avec des motifs marrons psychédéliques. Comme tous les heureux participants, il tape dans ses mains en chantant le refrain[45].

Toujours en 1967, le même trio participe au tournage du clip "A day in the life" et on peut les voir dans ce clip discuter avec John Lennon[46].

Les deux groupes évitaient aussi de sortir leur singles et leurs albums en même temps pour ne pas se concurrencer. La frontière entre Beatles et Stones étaient aussi très ténue. Alors que les médias accusaient les Stones de prendre des drogues[47], les Beatles en prenaient aussi. Paul McCartney fut d'ailleurs la première rock star à dire à la presse qu'il avait pris du LSD en 1967. Lors de la descente de police à Redlands où de la drogue fut trouvée dans le domicile de Keith Richards en 1967, parmi les convives se trouvaient un Beatle, George Harrison, qui ne fut pas inquiété, étant parti avant l'arrivée de la police[47].

Année de transition (1967)

Après leur cinquième tournée américaine et la huitième britannique, toutes deux en 1966, les Stones s'accordent du repos. L'année 1967 est surtout consacrée aux activités parallèles et les Stones s'investissent dans différents projets personnels. Keith Richards s'achète la maison de Redlands, qui sera l'une des bases du groupe, Bill Wyman fait de la production, Brian Jones compose une bande originale de film et forme avec Anita Pallenberg un couple médiatisé, icône du Swinging London. C'est aussi l'époque des vacances : Brian, Keith, Anita Pallenberg, Mick et sa nouvelle petite amie Marianne Faithfull partent en vacances au Maroc. 1967 est aussi l'année des premiers problèmes qui vont ébranler le groupe et particulièrement Brian Jones.

Le 12 février 1967, Mick Jagger et Keith Richards sont arrêtés à Redlands au domicile de Keith pour possession de drogues. Vite relaxés, ils ne feront pas de prison, sinon les quelques jours d'attente de leur comparution. Le quotidien The Times viendra d'ailleurs à leur secours avec un superbe éditorial en leur faveur[48], prémices du changement de société en cours. Et parmi les nombreux soutiens de tous bords les Who sortiront immédiatement un 45t en solidarité, avec 2 compositions des Stones[49]. Si Mick et Keith arrivent à se sortir de leurs ennuis judiciaires, Brian Jones, lui, connaît plus de difficultés. Arrêté une première fois en mai 1967, puis une deuxième fois en mai 1968, il vit très mal cette situation et souffre de dépression nerveuse.

Sur le plan sentimental, Brian Jones connaît aussi de nombreux déboires. Alors qu'il est hospitalisé pour une crise d'asthme en France sur le trajet d'un voyage au Maroc, Keith Richards entame une liaison avec sa petite amie Anita Pallenberg[50]. Lorsqu'il reviendra de convalescence, Keith, Anita (mais aussi Mick Jagger et Marianne Faithfull) abandonneront Brian au Maroc, sans lui laisser un mot. Cette rupture sera le début de tensions entre les deux guitaristes du groupe et le début de la fin pour Brian Jones.

Sur le plan musical, l'album Their Satanic Majesties Request qui sort en décembre 1967 et qui porte largement la « patte » expérimentale de Brian Jones, bien qu'opposé initialement au projet ne voulant pas sortir de la droite ligne du blues, n'aura sur le moment qu'un succès mitigé, déconcertant par son côté « planant » quelques fans du blues pur et dur. Deux titres toutefois émergent : She's a Rainbow et 2000 Light Years from Home. La couverture de l'album innove en présentant une photo du groupe en « relief » (3D) sur film gaufré. La photographie fait un peu ciller, et pour cause : l'œil gauche du spectateur y voit Brian Jones de face tandis que le droit le voit de profil. Cette expérience ne sera pas reprise sur les rééditions vinyle, ni CD, de l'album. Interrogé sur celui-ci, John Lennon commente ironiquement : « Les Stones font tout six mois après nous » (Sgt. Pepper était sorti en juin). C'est une pique amicale et non une déclaration de guerre ; John Lennon, Brian Jones et Mick Jagger conserveront les meilleures relations qui soient dans le civil.

Retour aux affaires et découverte de l'accord ouvert (1968)

1968 est une année décisive pour les Stones. Musicalement, avec l'échec de Their Satanic Majesties, le groupe a perdu du terrain face à ses concurrents. Cela est d'autant plus vrai que la musique du moment subit une véritable mutation apportée par des groupes comme le Jimi Hendrix Experience, les Doors ou le Grateful Dead, et que l'épicentre du rock s'est déplacé d'Angleterre vers la Californie. Alors que les Beatles concoctent leur Album Blanc, que les Who enregistrent leur opéra-rock Tommy, les Stones marquent leur grand retour en revenant aux racines du blues et du rock, d'abord avec le single Jumpin' Jack Flash, puis avec l'album Beggars Banquet. L'album est très influencé par son époque et l'esprit de contestation qui flotte dans l'air. Des titres comme Street Fighting Man, Jigsaw Puzzle ou Sympathy for the Devil font référence aux émeutes qui éclatent un peu partout dans le monde occidental. Depuis la descente de Redlands, Mick Jagger s'est positionné dans une attitude de défiance et de rébellion vis-à-vis de l'ordre établi[51]. Des titres comme Sympathy for the Devil témoignent aussi de l'influence de Marianne Faithfull sur Mick Jagger. Cette dernière l'a initié à une certaine culture littéraire puisque la chanson est inspirée du roman Le Maître et Marguerite.

L'album, dont toute la prise de son possède une qualité technique (Parachute Woman, No Expectations, Salt of the Earth…) supérieure encore à celle du Going Home d'Aftermath, remet les Rolling Stones en selle avec des morceaux comme Sympathy for the Devil et Street Fighting Man qui vont asseoir leur réputation du groupe le plus violent de l'histoire du rock et de « greatest rock & roll band in the world ».

En 1968, Keith Richards découvre une façon de s'accorder (l'open tuning, en sol, et en retirant la 6e corde -la plus grave- de sa guitare) qui marque le nouveau son des Rolling Stones, pour les albums qui suivront. En effet, cet accordage qui est utilisé par les bluesmen permet aux Stones de changer leur façon de composer. Certains pourront regretter que celui-ci appauvrisse l'aspect mélodique de leurs chansons, d'autres salueront les innombrables chansons qui seront le fruit de l'open tuning (Jumpin' Jack Flash, Street Fighting Man, You Can't Always Get What You Want, Honky Tonk Woman, Gimme Shelter, Happy, Start Me Up pour n'en citer que quelques-unes).

Exclusion de Brian Jones et Altamont (1969)

Brian Jones, bien que leader dès l'origine, est exclu du groupe en juin 1969. Cela faisait quelques années que le guitariste des Stones était à l'écart dans le groupe. Depuis que le duo Mick Jagger/Keith Richards s'était imposé dans la création musicale du groupe, Brian Jones avait perdu de son influence et vivait mal cette situation. L'abus de drogues et d'alcool, les diverses arrestations ainsi que le fait qu'Anita Pallenberg, son ancienne petite amie soit désormais dans les bras de Keith Richards n'avaient pas arrangé les choses et ses relations avec le reste du groupe. Les participations de Brian aux albums sont de plus en plus erratiques comme le montre une des séquences du film de Jean-Luc Godard réalisé en 1968, Sympathy for the Devil. Il a du mal à se concentrer et à jouer en studio, les techniciens du son allant jusqu'à le laisser interpréter un morceau tout en lui coupant son micro de manière à ne pas enregistrer de fausses notes sur la piste. Plus grave pour le groupe, ses problèmes judiciaires ne lui permettent plus de suivre le groupe en tournée, puisque les États-Unis ne lui délivreront pas de visa. Incapable d'assurer les enregistrements studio et les concerts, il est remplacé par Mick Taylor et se retire du groupe le 9 juin 1969[52]. Quelques semaines plus tard, Brian Jones meurt le 3 juillet 1969, noyé dans sa piscine.

Le « grand retour » à la scène date du 5 juillet 1969, lors du concert gratuit à Hyde Park, devant près de 500 000 personnes, le premier depuis deux ans et demi, pour l'intronisation du nouveau guitariste Mick Taylor, qui vient de chez John Mayall (qui a fait découvrir Eric Clapton et Peter Green) et, fait non prévu, pour rendre un hommage à Brian Jones, décédé 2 jours plus tôt. Mick Jagger lira à cette occasion un poème de Percy Bysshe Shelley, Adonaïs. Mick Taylor contribuera à renforcer les racines blues des Rolling Stones et sa participation aux albums Exile on Main Street et Sticky Fingers marqueront le retour à des compositions et des productions plus épurées. Le concert d'Hyde Park est le prélude à une grande tournée américaine où ils n'ont plus joué depuis trois ans. La grande tournée qui contient vingt-trois dates et dix-sept villes, démarre le 1er novembre 1969. Le spectacle est très bien rodé et le groupe apparaît plus professionnel qu'il ne l'a jamais été[53]. La tournée américaine de 1969 sera immortalisée par l'album en public Get Yer Ya-Ya's Out!, où les riffs de Keith Richards et les solos de Mick Taylor sont d'une efficacité redoutable.

L'album Let It Bleed qui paraît en décembre 1969, est le dernier album auquel Brian avait participé même s'il ne s'agit que de deux morceaux. L'album se situe dans la lignée de Beggars Banquet. Il est aussi « violent » que l'album précédent avec des titres tels que Gimme Shelter, You Can't Always Get What You Want et surtout Midnight Rambler (qui évoque Albert DeSalvo, l'étrangleur de Boston), qui deviendra un classique sur scène. Le titre Let It Bleed (Que ça saigne !) est assez représentatif de ce qui s'est passé autour des Rolling Stones lors de l'année 1969, avec notamment la mort de Brian Jones et le concert meurtrier d'Altamont (voir plus bas).

À l'issue de leur tournée américaine de 1969 qui marque leur grand retour aux États-Unis, et regrettant de n'avoir pu jouer au festival de Woodstock, les Stones décident de donner un concert-événement gratuit, le 6 décembre 1969. La préparation est catastrophique en raison de la difficulté de trouver un lieu pour le concert. D'abord envisagé à San José puis à San Francisco, c'est finalement le circuit d'Altamont qui est choisi. Le concert rassemble plus de 300 000 personnes. Au fil des prestations des groupes en première partie, de violentes bagarres éclatent, notamment entre les Hells Angels payés en bières par les Stones pour assurer la sécurité, et le public. La prestation des Stones est émaillée de nombreux incidents. Alors que le groupe joue Under My Thumb, un adolescent noir de 18 ans, Meredith Hunter, est poignardé à multiples reprises par un Hells Angels, alors qu'il n'est qu'à quelques mètres de la scène et qu'il brandit une arme, qui ne sera jamais retrouvée. La scène est filmée et est présente dans le documentaire Gimme Shelter. Ce mini-festival, qui fera quatre morts, marquera la fin de l'utopie hippie et amènera les Stones à être plus rigoureux dans l'organisation de leurs concerts.

Période Mick Taylor (1970-1974)

Mick Taylor apporte une certaine virtuosité à la musique du groupe. Avec la séparation des Beatles, les Rolling Stones se retrouvent au premier plan et peuvent prétendre au titre de « plus grand groupe de rock'n'roll » (titre officieux qu'ils s'étaient arrogés[53] dès la tournée 1969).

En 1971, les Rolling Stones sortent l'album Sticky Fingers avec la célèbre pochette fermeture-éclair, dessinée par Andy Warhol. Les références au sexe et à la drogue sont explicites, les compositions sont excellentes (Brown Sugar, Wild Horses, Bitch, Sister Morphine, Dead Flowers). Mick Taylor apporte un nouveau souffle au groupe qui entame la même année une tournée d'adieu au Royaume-Uni. C'est en effet en France, sur la Côte d'Azur que le groupe pose ses valises pour échapper au fisc anglais. En 1972, le groupe sort son premier double album Exile on Main St. dont la plupart des titres sont enregistrés dans la villa Nellcôte, à Villefranche-sur-mer où réside Keith Richards. De nombreux invités (Bobby Keys, Gram Parsons…) participent à l'album et aux interminables sessions d'enregistrement ponctuées par les injections d'héroïne, drogue à laquelle Keith s'adonne[54]. L'album ne contient pas vraiment de hit majeur, sauf Tumbling Dice et Happy chanté par Keith Richards. La chanson Sweet Black Angel, est un hommage à Angela Davis, et le blues y est omniprésent. L'album n'est pas très bien accueilli par la critique, mais cette même critique le classera vingt ans plus tard parmi les dix meilleurs albums de tous les temps (Rolling Stone Magazine).

À la suite de l'album, les Stones se lancent dans une gigantesque tournée aux États-Unis où ils ne sont plus retournés depuis Altamont. La tournée (intitulé STP : Stone Touring Party, jeu de mots sur le STP qui est une amphétamine — le 2,5-diméthoxy-4-méthylamphétamine) a son cortège de sexe, drogues, rock'n'roll et télévisions défenestrées par Richards et Bobby Keys dans un hôtel. Le film-documentaire Cocksucker Blues tourné par Robert Frank pendant la tournée nord américaine en témoigne mais ne sortira pas, car présentant une vision trop crue du groupe (drogues, groupies, destruction de chambres d'hôtel, scènes d'orgies dans un avion). Une polémique porte sur ce film, car différentes scènes auraient été mises en scène.

En 1973, l'inspiration du groupe s'appauvrit, Keith Richards commence à connaître des problèmes du fait de l'héroïne. La villa Nellcôte devint un repaire d'héroïnomanes (dont Anita Pallenberg), et fut surveillée par la police. En décembre 1972, la police trouva motif à inculper Keith Richards pour usage et trafic de drogue[55]. Si le guitariste eut le temps de quitter les lieux, il fut déclaré persona non grata dans l'Hexagone, y privant le groupe de tout concert pour plusieurs années. L'album qui sort en 1973, Goat's Head Soup, enregistré en Jamaïque, comporte un succès commercial avec Angie. Pour la tournée européenne qui promeut l'album, du fait de leurs démêlés judiciaires en France, les Rolling Stones et la radio RTL affrètent un train spécial pour un concert exceptionnel donné à Bruxelles. le bootleg Brussels Affairs en reflète le son, notamment les prestations de Mick Taylor.

En 1974 sort l'album It's Only Rock 'N Roll , premier album produit sous le vocable Glimmer Twins, surnom du duo Jagger - Richards. L'album ouvre sur le titre If You Can't Rock Me avec Keith Richards à la basse, suivi de Ain't Too Proud To Beg, reprise des Temptations. Dans Time Waits For No One, Mick Taylor opère un solo inspiré. Fingerprint File , d'obédience soul, fait référence aux exactions du FBI et des dictatures sud-américaines.

Départ de Mick Taylor et arrivée de Ron Wood (1974)

À la grande surprise de tous, Mick Taylor quitte les Stones après l'album It's Only Rock 'N Roll[56] en décembre 1974. Il sera remplacé par Ron Wood, issu des Faces et ayant travaillé avec Rod Stewart et Jeff Beck (en tant que bassiste). De nombreuses rumeurs ont circulé à propos du départ de Taylor (qui ne s'est jamais expliqué clairement sur ses raisons). La raison la plus répandue est qu'il en avait marre de ne pas être crédité pour son apport sur certains morceaux[57]. Mais, il semblerait aussi qu'il avait du mal à se sentir réellement intégré au groupe et que sa dépendance de l'héroïne a joué aussi dans sa décision de s'éloigner des Stones[57].

Avec le départ de Mick Taylor et l'arrivée de Ron Wood, le groupe perd un virtuose mais gagne un guitariste qui correspond plus à leur image (très sex, drugs and rock'n'roll). De plus, l'arrivée de Ron Wood permet un retour au guitar weaving cette technique particulière d'entremêler les deux guitares (sans distinction entre le guitariste soliste et le guitariste rythmique : chacun alternant ce rôle) qui était la marque de fabrique des Stones du temps où Brian Jones et Keith Richards jouaient ensemble. La technique de Mick Taylor l'avait imposé comme soliste et contraint Richards à ne se contenter que de la rythmique. Dans le monumental livre Rolling Stones, Ron Wood explique s'être longtemps senti le « petit nouveau », et pas Stone à part entière (à juste titre puisque jusqu'en 1993, il ne sera qu'un salarié du groupe avant d'être intégré comme membre à part entière des Stones). Les choses changeront pendant la durable brouille de 1988 entre Mick Jagger et Keith Richards, qui enregistreront alors en solo ; se disant qu'après tout il a alors davantage d'ancienneté que n'importe quel membre ayant quitté les Stones, il prend sur lui d'amener Jagger et Richards à la réconciliation. Celle-ci se concrétisera par l'album Steel Wheels en 1989.

Années sombres (1975-1976)

L'arrivée de Ron Wood est salutaire pour le groupe par sa capacité à soutenir en studio et sur scène les errances de Keith Richards, qui a du mal à assurer sa place en raison de sa dépendance grandissante de l'héroïne. Sa contribution aux albums du groupe est de plus en plus erratique[58] et même sur scène, il a du mal à tenir son rôle. Lors d'une tournée européenne, en Allemagne, en 1976, Keith Richards, abruti par les drogues, s'évanouit sur scène à Francfort puis quelques jours plus tard, s'endort littéralement pendant un morceau à Münster. Si Mick Jagger réussit à maintenir le groupe à flots, Keith Richards est aux abonnés absents.

Les années 1970 seront une période trouble pour Keith Richards à qui les médias attribuent le titre peu envié de « l'être humain le plus élégamment dévasté[59] ». Outre ses addictions, il est aussi affecté de la mort de ses proches : son fils Tara meurt âgé de dix semaines en 1976, son grand ami Gram Parsons en 1973… Ses diverses arrestations comme en Arkansas en 1975 ou à Toronto en 1977 et les interdictions de séjour qui en découlent mettent en péril l'avenir du groupe et l'oblige à constamment déménager (France, Suisse, Jamaïque). Il y a aussi les doutes musicaux. La fin des années 1970 voit apparaître des musiques nouvelles comme le punk ou la disco, qui donnent un coup de vieux à des groupes comme les Rolling Stones. Joe Strummer, guitariste du Clash déclare : « En 1977, plus d'Elvis, plus de Beatles, plus de Rolling Stones[60] ! » pour signifier sa défiance à des musiques qui selon lui, appartiennent au passé.

Paradoxalement, malgré la défiance du punk, les albums des Stones entre 1974 et 1981 atteignent à chaque fois la première place au hit-parade des ventes. It's Only Rock 'N Roll (1974), Black and Blue (1976), Some Girls (1978), Emotional Rescue (1979) et Tattoo You (1981) sont tous numéro un des ventes. Le groupe s'essaie à des musiques nouvelles qui collent à leur époque comme le funk (Hot Stuff sur l'album Black and Blue), le reggae (Cherry O Baby) ou la disco (Miss You). Le groupe réussit encore à s'attirer les foudres des bien-pensants notamment à cause des paroles et de la pochette jugée sexistes de l'album Some Girls (1978)[61].

De même, les concerts sont de plus en plus gigantesques et importants par les foules qu'ils attirent, les lieux où ils se déroulent et les moyens qu'ils nécessitent. L'attraction de la tournée 1975 est un pénis gonflable de six mètres[62]. En 1978, Les Rolling Stones jouent dans des stades pouvant contenir plus de 80 000 personnes et ils sont les premiers à le faire[63]. C'est surtout grâce à Mick Jagger que le groupe arrive à se maintenir dans la décennie malgré la concurrence du punk ou de la disco. De l'aveu de Keith Richards, c'est Mick qui s'est occupé des affaires du groupe aussi bien sur le plan artistique que sur le plan économique[64].

Mick Jagger contre Keith Richards (1977-1986)

L'arrestation de Keith Richards à Toronto en 1977, qui risque sept ans de prison, met le groupe en péril et jette le doute sur la pérennité de sa présence au sein des Stones. Il est sauvé in extremis de la prison par une fan aveugle — (en)Blind angel comme l'a surnommée Keith — qui convainc le juge d'infliger au groupe la peine de donner un concert pour lever des fonds pour la cause des aveugles. Keith Richards reconnaîtra plus tard qu'elle lui a probablement sauvé la vie. Cet événement incite le guitariste à se débarrasser de sa dépendance de l'héroïne qui génère de nombreux problèmes pour le groupe. Peu à peu, Keith Richards se défait de ses addictions, en même temps qu'il se défait de la présence de sa compagne, Anita Pallenberg, héroïnomane comme lui.

Le retour aux affaires de Keith est pourtant le début de nouveaux problèmes pour le groupe. Selon Keith Richards, Mick Jagger avait pris la tête du groupe dans les années 1970, lorsque lui-même était dépendant de l'héroïne, et maintenant que le guitariste allait mieux, il n'était plus disposé à partager ce pouvoir[64]. Les premiers problèmes apparaissent lors de l'enregistrement d'Emotional Rescue[65], en 1979 et culmineront avec la sortie de Dirty Work en 1986. Si le groupe continue d'enregistrer des albums et à jouer des concerts, Keith Richards et Mick Jagger ne se côtoient pratiquement plus et ne s'adressent plus la parole.

Mick Jagger semble de plus en plus tenté par une carrière solo. Après deux collaborations avec Michael Jackson pour State of Shock en 1984 et David Bowie pour Dancing in the Streets en 1985, il sort son premier album solo, She's the Boss, en 1985, suivi de Primitive Cool en 1987. Les velléités de carrière solo de Mick provoquent l'ire de Keith Richards qui déclare même en 1986 : « Si Mick fait une tournée sans nous, je lui coupe la gorge[66] ». Les autres Stones eux-mêmes se tiennent désormais à l'écart d'un groupe qui n'a plus de groupe que le nom. Keith Richards a formé son propre groupe les X-Pensive Winos, Charlie Watts joue du jazz avec le groupe qu'il a formé, le Charlie Watts Orchestra, et Bill Wyman s'investit dans la production via le projet AIMS (Ambition, Idées, Motivation, Succès). Selon Wyman, Mick est le responsable des problèmes des Stones parce qu'il a décidé de « faire son propre truc tout seul sans le groupe[36] ».

Le sommet des troubles est atteint en 1986 avec l'album Dirty Work, sur lequel Bill Wyman et Charlie Watts jouent volontiers les absents : plusieurs invités contribueront à cet album, dont Tom Waits, Jimmy Cliff, Steve Naive, le guitariste Jimmy Page et Bobby Womack. C'est pendant l'enregistrement de l'album que décède Ian Stewart, l'ami fidèle et un des membres fondateurs du groupe, qui vivait dans leur ombre. Le titre de l'album est un clin d'œil aux fans, qui connaissent les difficultés du groupe.

Steel Wheels et années 1990 (1989-1999)

En janvier 1989, lors de l'intronisation du groupe au Rock and Roll Hall of Fame à Cleveland, aux États-Unis, les deux Glimmer Twins s'évitent mais finiront quand même par se parler (probablement aux réjouissances de fin de soirée) et décideront de se revoir au cas où l'« alchimie » fonctionnerait de nouveau.

Ils synchronisent finalement leurs agendas et se retrouvent en mars 1989 à la Barbade. C'est là qu'ils signent un lucratif contrat avec CPI (Concert Production International) pour une tournée de cinquante concerts en Amérique du Nord, contre un cachet de 65 à 70 millions de dollars[67]. Il s'agit à l'époque, du plus lucratif contrat de l'histoire du rock[67]. À l'été 1989, les Rolling Stones sont rendus à Tanger, au Maroc pour enregistrer Continental Drift avec les Master Musicians of Jajouka dirigé par Bachir Attar, pour Steel Wheels l'album. Le groupe se rend ensuite à Montserrat au studio Air pour enregistrer l'album Steel Wheels qui sortira en août 1989. Une forme de renaissance viendra avec cet album, qui verra les Stones, à nouveau soudés, retrouver l'inspiration et l'envie de jouer ensemble. La tournée nommée elle aussi Steel Wheels, la première du groupe depuis sept ans, débute le 31 août 1989 et finit le 19 décembre. Mais elle est poursuivie l'année suivante au Japon puis en Europe, sous le nom d'Urban Jungle Tour. Au total la tournée rapportera 270 millions de dollars, un record pour l'époque[68].

Si les tournées se font dans des grands stades et deviennent un vrai business industriel[69], Keith insistera pour pouvoir toujours jouer dans des petites salles, plus ou moins officiellement, usant parfois de pseudonymes pour le groupe, afin de rester près de ses fans. À titre d'exemple, l'album Stripped est enregistré en partie à l'Olympia de Paris et en partie au Paradiso Club d'Amsterdam ainsi que quelques titres en studio au Japon dans le cadre de répétitions. Visiblement lassé de ne pas être crédité pour ses contributions, et peut-être aussi des tournées incessantes dans les stades ou bien aussi par son avance en âge sur les autres[70], Bill Wyman quitte le groupe le 6 janvier 1993 pour prendre sa retraite[71]. Il forme les Rhythm Kings, groupe comprenant des « requins de studios », tous de ses amis, comme Peter Frampton, Albert Lee ou Gary Brooker, et enregistre plusieurs albums aux consonances blues et jazz. Il est remplacé par Darryl Jones, choisi par Charlie Watts, qui amène une basse encore plus pesante que Bill Wyman et qui sied très bien au son des Stones ; Darryl Jones ne sera jamais considéré comme un « vrai Stone » et ne sera pas présent sur les photos publicitaires des Stones, bien qu'il soit très apprécié des membres du groupe.

Un nouvel album en 1994, Voodoo Lounge, encore plus roots que Steel Wheels, donne l'impression une fois de plus que les Stones sont de retour. Nouvelle tournée mondiale, et nouveau succès. Les Stones sortent un nouvel album en 1997, (Bridges to Babylon), marqué par la volonté de s'inscrire dans l'air du temps (production des Dust Brothers, basse de Me'Shell Ndegéocello, cosignature à l'amiable du premier single avec K.D. Lang) tout en gardant le son traditionnel. Cet album donne l'occasion d'une nouvelle tournée mondiale, qui durera de septembre 1997 à septembre 1998, pour reprendre de janvier à juin 1999. Le clip du titre vedette Anybody Seen My Baby met en scène Angelina Jolie.

A Bigger Bang (2000-2011)

A Bigger Bang est leur dernier album à ce jour enregistré en studio avec des compositions originales. Pour fêter leurs quarante années de carrière, les Rolling Stones repartent en tournée mondiale en 2002-2003. Le groupe n'a pas d'album à promouvoir cette fois, sinon une compilation qui comporte quatre titres inédits, Forty Licks (dont Losing My Touch chanté par Keith et le single Don't Stop). Pour cette tournée ils répètent plus de quatre-vingts chansons tirées de l'ensemble de leur répertoire (notamment des chansons jamais jouées sur scène comme Can't You Hear Me Knockin'). Ils en profiteront aussi pour écumer un grand nombre de petites salles, dont de nouveau l'Olympia de Paris. La tournée, remarquée pour sa vigueur, le plaisir qu'ils ont à jouer ensemble, le son et l'énergie, sera l'occasion du premier DVD des Rolling Stones, Four Flicks, qui donne trois concerts (à New York au Madison Square Garden, à Paris à l'Olympia et au Stade de Twickenham) et plus de quarante chansons.

L'album A Bigger Bang apparaît à certains, à nouveau, comme une résurrection. Il est en effet enregistré dans le château français de Mick Jagger, avec de nombreux blues et des titres très roots, et la « patte » de Keith Richards. Mais peinant quelque peu à se renouveler avec cet album de plus, ils ne font pas illusion auprès d'une partie de la critique et des fans. Leur dernière tournée mondiale, nommée elle aussi A Bigger Bang, commence le 21 août 2005 à Boston (États-Unis). Après les étapes américaines (Nord et Sud), asiatiques et en Océanie, un accident très médiatisé de Keith Richards (tombé d'un cocotier, indemne, il a eu un accident de jet-ski le jour même[72]) a contraint le groupe à différer l'ouverture de la tournée européenne, bouleversant nombre de dates et en en annulant quelques-unes. En France, deux concerts initialement prévus au Stade de France, furent fondus en une seule soirée le 28 juillet 2006, l'une de leurs meilleures prestations dans l'Hexagone selon de nombreux avis. Les Rolling Stones sont également à Nice le 8 août 2006, renouant pour un soir au Palais Nikaïa (stade Charles-Ehrmann) avec leurs années « Riviera ». Se confirme aussi un retour de la tournée aux États-Unis, prévue dès septembre pour plusieurs mois.

A Bigger Bang devient tournée la plus lucrative de l'histoire de la musique, avec 558 millions de dollars de recette[73] et une audience de 4,6 millions de personnes pour 144 représentations[74]. Le groupe a également attiré deux millions de personnes lors du concert gratuit de Rio de Janeiro, sur la plage de Copacabana, en février 2006. Ainsi depuis la sortie de Voodoo Lounge en 1994, les Rolling Stones ont passé plus de sept ans sur scène, avec un évident plaisir qui, même s'il n'est pas dénué de manœuvres commerciales et de gains colossaux, démontre, s'il le fallait encore, que le groupe représente alors, avec les Who (reformés en 1989), Paul McCartney et Ringo Starr, le seul témoignage de l'âge d'or du rock'n'roll[75], et la preuve que leur musique est intemporelle.

Les Stones sont considérés, avec Bob Dylan, les Beach Boys, les Beatles, les Who, Led Zeppelin et quelques autres, comme des inventeurs de la musique populaire moderne. Dès leurs débuts, ils ont tenu à catégoriser leur musique comme du rhythm and blues (d'après Ray Charles, c'était le nom donné autrefois au rock and roll avant qu'il ne devienne à la mode), et se réclamèrent à plusieurs reprises de la filiation des grands bluesmen. Légendaires, ils continuent à attirer les foules, et apparaissent lors de grands événements, comme lors du Super Bowl[76], ou lors des célébrations de la fin de l'embargo américain à l'encontre de Cuba.

En février et en mars 2010, après de multiples rumeurs sur une éventuelle tournée, les Rolling Stones annoncent dans la presse qu'à l'occasion de la sortie de l'album de 1972 Exile on Main St. remastérisé, ils publieront une dizaine de chansons enregistrées à cette époque. D'après une interview publiée dans le magazine Rolling Stone, ils auraient même placé de nouvelles pistes de guitares et de chant sur certains titres. Dans la même interview, Keith Richards ne dément pas une rumeur selon laquelle Mick Taylor serait venu enregistrer avec eux[77]. En 2011, l'album Some Girls est ressortie avec douze nouvelles chansons.

Tournées des cinquante ans (2012-2015)

L'année 2012 est marquée par la célébration des cinquante ans de carrière des Rolling Stones. En août, le site officiel annonce la sortie pour le 13 novembre 2012 d'un coffret best of de 3CD intitulé GRRR! avec en bonus deux nouvelles compositions enregistrées en août 2012 à Paris : One more shot et Doom and Gloom[78] (le clip vidéo de Doom and Gloom a été tourné dans les studios de la Cité du cinéma de Luc Besson à Saint-Denis). Cinq concerts exceptionnels ont lieu en fin d'année 2012 : deux à l'O2 Arena de Londres, deux autres au Prudential Center de Newark, près de New York, et un cinquième, intercalé, au Barclays Center de Brooklyn à New York. Afin d'être prêts pour les concerts londoniens et new-yorkais, les Rolling Stones ont répété dans un studio à quelques kilomètres de Paris et ont offert un concert-surprise au Trabendo de Paris devant 700 fans le 25 octobre 2012.

Pour 2013, une tournée est confirmée par le groupe, avec neuf dates, de mai à juin, en Amérique du Nord, dans des salles de type « arena », un concert au festival de Glastonbury le 29 juin, ainsi qu'à Hyde Park à Londres le 6 juillet et le 13 juillet[79]. L'événement marquant de cette tournée anniversaire est la participation de Mick Taylor à quelques morceaux[80],[81]. Durant cette tournée nord-américaine, sa participation est systématique lorsque le groupe joue Midnight Rambler, participation qui s'étendra à d'autres morceaux comme Sway, Can't You Hear Me Knocking, et (I Can't Get No) Satisfaction, jouée en dernier rappel lors de cette tournée[82].

De nombreux autres artistes rejoignent le groupe sur scène durant cette tournée : Lady Gaga, Sheryl Crow, Katy Perry, Aaron Neville, Tom Waits, Florence Welch (du groupe Florence and the Machine), Eric Clapton. Des chorales locales accompagnent le groupe sur You Can't Always Get What You Want, comme The Crossing (Philadelphie) ou la Cawthra Park Chamber Choir (Toronto). En février 2014, le groupe entame sa nouvelle tournée, 14 on fire qui débute par Abu Dhabi. Le Japon et la Chine suivent, puis le continent européen en mai et juin 2014, avec 14 dates qui rassembleront un total de 782 000 spectateurs[83]. La tournée se poursuivra en octobre-novembre 2014 par l'Australie et la Nouvelle-Zélande, tournée prévue initialement en mars, mais reportée à la suite du décès de la compagne de Mick Jagger.

À partir du 20 mai 2015, les Rolling Stones entament une tournée américaine de 16 dates, intitulée Zip Code, en référence à la réédition remasterisée de leur album Sticky Fingers. Cette tournée s'est clôturée le 15 juillet à Québec, ceci alors que les rumeurs concernant un nouvel album se font insistantes [84]. Ces rumeurs se voient finalement confirmées par Keith Richards lui-même qui, à l'occasion de la sortie de son album solo le 18/09/2015, annonce que le groupe enregistrera bien un nouvel album début 2016[85]. Du 3 février au 17 mars 2016, les Rolling Stones se produisent dans les stades d'Amérique Latine qui affichent tous complet, pour une tournée baptisée « America Latina Olé », qui démarre à Santiago du Chili et s'achève à Mexico, en passant par Buenos Aires, Montevideo, Rio de Janeiro, Sao Paulo, Porto Alegre, Lima et Bogota[86]. Le 1er mars 2016, Les Rolling Stones annoncent qu'ils vont donner un concert gratuit le 25 mars à Cuba, à La Havane. C'est le premier grand groupe de rock à se produire dans l'île. Cela s'explique par le fait que le rock a été interdit durant de nombreuses années à Cuba[87]. Les Stones se produisent à la « Ciudad Deportiva » de La Havane devant plus de 1,2 millions de spectateurs[88]. Un film documentant cet événement exceptionnel sort en septembre 2016 sous le titre Havana Moon[89].

Nouveaux albums et tournée européenne (2016-2018)

À l'orée des cinquante-cinq ans de carrière du groupe le 6 octobre 2016, le groupe annonce sur les réseaux sociaux qu'un nouvel album enregistré en studio (le premier depuis 11 ans) sortira le 2 décembre 2016 constitué uniquement de reprises de leurs maîtres en Blues[90]. Il s'agit de l'album Blue and Lonesome tout en humilité donc, qui connaitra un succès commercial et sera considéré par les lecteurs du magazine Rolling Stone dès la première semaine de sa parution comme l'un des 10 meilleurs albums de l'année[91].

En 2017, les Rolling Stones lancent une nouvelle tournée, européenne cette fois-ci, intitulée No Filter Tour, avec un visuel rappelant légèrement le No Security Tour. Cette tournée de 14 concerts débute le 9 septembre à Hambourg pour se clôturer le 25 octobre à Paris, où le groupe se produit trois fois en inaugurant la toute nouvelle U Arena de Nanterre.

Le 7 juillet 2017 le quotidien britannique NME annonce un album retraçant les premiers passages du groupe à la BBC pour une parution le 1er décembre 2017[92],[93].

Le 24 juillet 2017, d'après le magazine Rolling Stone, Keith Richards annonce que le groupe retourne en studio prochainement pour l'enregistrement d'un nouvel album[94], alors que la maison de disque ABKCO annonce huit jours plus tard la ressortie de l'album Their Satanic Majesties Request le 22 septembre 2017 remastérisé pour les cinquante ans de l'album[95].

En décembre 2017 paraît l'album On Air, constitué d'enregistrements de concerts des années 1963 à 1965 captés par la BBC, avec un son remasterisé.

En 2018, le groupe continue sa tournée européenne No Filter Tour entamée le 9 septembre 2017, avec 14 dates prévues entre le 17 mai (Dublin) et le 8 juillet (Varsovie). Les Rolling Stones se produiront entre autre à Londres, Manchester, Marseille et Berlin.[96]

Logotype

« The Tongue » (« La langue »), inspirée de la bouche du chanteur Mick Jagger, est créée en 1970 par John Pasche, alors étudiant en art au Royal College of Art de Londres. Avant de devenir le logo emblématique du groupe, l'illustration est utilisée sur l'album Sticky Fingers, en 1971. Le design original a été acheté le 2 septembre 2008 par le musée londonien Victoria and Albert, pour plus de 63 000 euros, lors d'enchères aux États-Unis[97].

Membres

Membres actuels

  • Mick Jagger - chant, chœurs, harmonica, guitare rythmique (depuis 1962)
  • Keith Richards - guitare principale, guitare rythmique, chœurs, chant (depuis 1962)
  • Charlie Watts - batterie (depuis 1963)
  • Ronnie Wood - guitare rythmique, guitare principale, chœurs (depuis 1975)

Anciens membres

  • Ian Stewart - claviers (1962-1963)
  • Brian Jones - guitare rythmique, guitare principale, harmonica, chœurs et autres instruments (1962-1969)
  • Mick Taylor - guitare rythmique, guitare principale, chœurs (1969-1974)
  • Bill Wyman - basse, chœurs (1962-1993)

Accompagnateurs

  • Chuck Leavell - claviers, chœurs (depuis 1982)
  • Bernard Fowler - percussions, chœurs (depuis 1989)
  • Darryl Jones - basse, chœurs (depuis 1993)
  • Tim Ries - saxophone, claviers (depuis 1999)
  • Karl Denson - saxophone (depuis 2014)
  • Sasha Allen - chœurs (depuis 2016)

Anciens accompagnateurs

  • Ian Stewart - claviers (1962-1967, 1969-1985)
  • Bobby Keys - saxophone (1969-1973, 1981–2014)
  • Nicky Hopkins - claviers (1971-1973)
  • Billy Preston - claviers, chœurs (1973-1977)
  • Ian McLagan - claviers (1978-1981)
  • Ernie Watts - saxophone (1981)
  • Lisa Fischer - chœurs (1989-2015)
  • Blondie Chaplin - guitare rythmique, chœurs (1997-2007)

Chronologie

Discographie

  • 1964 : The Rolling Stones
  • 1965 : No. 2
  • 1965 : Out of Our Heads
  • 1966 : Aftermath
  • 1967 : Between the Buttons
  • 1967 : Their Satanic Majesties Request
  • 1968 : Beggars Banquet
  • 1969 : Let It Bleed
  • 1971 : Sticky Fingers
  • 1972 : Exile on Main St.
  • 1973 : Goats Head Soup
  • 1974 : It's Only Rock 'n Roll
  • 1976 : Black and Blue
  • 1978 : Some Girls
  • 1980 : Emotional Rescue
  • 1981 : Tattoo You
  • 1983 : Undercover
  • 1986 : Dirty Work
  • 1989 : Steel Wheels
  • 1994 : Voodoo Lounge
  • 1997 : Bridges to Babylon
  • 2005 : A Bigger Bang
  • 2016 : Blue and Lonesome

Vidéographie

  • 1964 : T.A.M.I. Show (en) de Steve Binder
  • 1966 : Charlie Is My Darling de Peter Whitehead (en)
  • 1968 : One + One ou Sympathy for the Devil de Jean-Luc Godard
  • 1970 : Gimme Shelter d'Albert Maysles, David Maysles et Charlotte Zwerin
  • 1972 : Cocksucker Blues de Robert Frank
  • 1974 : Ladies and Gentlemen: The Rolling Stones (en) de Rollin Binzer
  • 1983 : Let's Spend the Night Together de Hal Ashby
  • 1984 : Video Rewind de Julien Temple
  • 1989 : 25x5: The Continuing Adventures of the Rolling Stones de Nigel Finch (en)
  • 1992 : Stones at the Max (en)
  • 1995 : The Rolling Stones: Voodoo Lounge Live (en)
  • 1996 : The Rolling Stones Rock and Roll Circus de Michael Lindsay-Hogg
  • 1998 : Bridges to Babylon Tour '97–98 (en)
  • 2003 : Four Flicks
  • 2007 : The Biggest Bang (en)
  • 2008 : Shine a Light de Martin Scorsese
  • 2010 : Stones in Exile de Stephen Kijak
  • 2011 : Some Girls: Live in Texas '78 (en)
  • 2012 : Live at the Checkerboard Lounge, Chicago 1981 (en)
  • 2012 : Crossfire Hurricane (en) de Brett Morgen
  • 2013 : Sweet Summer Sun: Live in Hyde Park (en)
  • 2014 : From the Vault: Hampton Coliseum – Live in 1981 (en)
  • 2014 : From the Vault: L.A. Friday – Live in 1975 (en)
  • 2015 : From the Vault: Live at the Tokyo Dome (en)
  • 2015 : From the Vault: Live in Leeds 1982 (en)
  • 2016 : Havana Moon

Hommage

  • (19383) Rolling Stones, astéroïde nommé en honneur du groupe.

Notes et références

  1. (en) Murry R. Nelson, The Rolling Stones. A Musical Biography, ABC-CLIO, 2010, p. 9.
  2. (en) Steve Appleford, The Rolling Stones, Schirmer Books, 1997, p. 12.
  3. François Bon, Rolling Stones, une biographie, 2002, p. 41.
  4. Rolling Stone, de François Bon, éditions Fayard, 2002, page 160.
  5. Rolling Stone, de François Bon, éditions Fayard, 2002, page 161.
  6. François Bon, Rolling Stones, une biographie, 2002, pp. 105-110.
  7. François Bon, Rolling Stones, une biographie, 2002, p. 88-89
  8. François Bon, Rolling Stones, une biographie, 2002, p. 96.
  9. François Bon, Rolling Stones, une biographie, 2002, p. 173.
  10. Keith Richards, Life, 2010
  11. François Bon, Rolling Stones, une biographie, 2002, pp. 119-120
  12. « Dear Sir, I am writing on behalf of the « Rollin' Stones » Rhythm and Blues band. ». Début de la lettre datée du « 2. 1. 63. » – 2 janvier 1963 ou 1er février 1963 ? – envoyée par Brian Jones au « Jazz Club » en vue de passer une audition. Brian précise la composition du groupe : « Our front line consists of : vocal + harmonica (electric), and two guitars, supported by a rhythm section comprising bass, piano, and drums. » ; fac-similé publié avec traduction par Gavin Martin, Interview d'Outre-Tombe : 1994 Brian vous parle, première parution le 9 juillet 1994 dans NME, repris (trad. : Stan Cuesta) dans Rock & Folk, Spécial Hors-série no 10, Nos années Stones : 1963-1995, juin 1995, p. 37.
  13. Voir Brian Jones and Mick Jagger & The Rollin' Stones pour leur première apparition sur scène en juin 1962, Thierry Chatain, article cité, p. 25, 2e col..
  14. « Pour sa première apparition rémunérée sur scène, Mick Jagger touche la somme de dix-sept shillings et six pences. Soit un peu moins de dix francs pour chanter avec le groupe Blues Incorporated d'Alexis Korner dans un club de Londres. » — Paul Rambali, « Money… Honey… », article publié dans Vogue Hommes en février 1994 reproduit dans Rock & Folk, Spécial Hors-série no 10, Nos années Stones : 1963-1995, juin 1995, p. 98-104, p. 98 § 1962. À titre de comparaison, Charlie Watts, le seul Stone à exercer alors une activité salariée, gagne annuellement 200 £ comme graphiste dans une agence de publicité.
  15. François Bon, Rolling Stones, une biographie, 2002, p. 186.
  16. Un pub dans lequel ils répétaient.
  17. Diddley Daddy et Road Runner de Bo Diddley, Bright Lights Big City et Baby What's Wrong? de Jimmy Reed, et I Want to Be loved de Willie Dixon.
  18. François Bon, Rolling Stones, une biographie, 2002, p. 274
  19. Eliot F., Flash !, mai 1995, in Rock & Folk, Spécial Hors-série no 10, Nos années Stones : 1963-1995, juin 1995, pp. 142-144, p. 142 § 2 et photographie.
  20. Benoît Feller, Stonologie, in Rock & Folk, Spécial Hors-série no 10, Nos années Stones : 1963-1995, juin 1995, p. 10-21, p. 12.
  21. Dick Row est surnommé dans le milieu « The man who turned down the Beatles. »
  22. Le premier 45 tours des Rolling Stones - L'Internaute
  23. Sorti en juin 1963, référence : Decca F11675.
  24. Les Stones ne seront jamais contents de l'enregistrement et du choix du titre imposé par leur manager[réf. nécessaire], et ne joueront jamais ce titre sur scène.
  25. http://beatleshistorian.com/?m=201504 : "Ian Stewart était le pianiste et membre fondateur de The Rolling Stones". Keith Richards a déclaré que "Stu" était plus responsable que personne pour former le groupe au début. Richards a dit une fois: "essentiellement il nous a tous choisis."
  26. http://www.rollingstones.com/artist/ian-stewart/.
  27. Pas encore signé « Jagger/Richards », mais « Nanker Phelge », pseudonyme utilisé pour créditer l'ensemble du groupe.
  28. Tenue de scène quasi obligatoire de l'époque, que même les Beatles avaient adoptée dès leur premier single, rejetant « perfecto » et cheveux gominés aux oubliettes.
  29. Comme uriner (Mick, Bill et Brian, le 23 juillet 1965) sur les pompes d'une station-service qui refuse de leur ouvrir ses toilettes, grand scandale pour l'époque dans un Royaume-Uni farouchement civique !
  30. François Bon, Rolling Stones, une biographie, 2002 (ISBN 2-213-61308-7), p. 222
  31. Massimo Bonanno, Le grand livre des Rolling Stones, 1990, (ISBN 2-85956-862-X), p. 42.
  32. James Phelge : « Brian was more preoccupied with his domestic situation and seemed to have no spare time. », dans son livre Nankering With the Rolling Stones (ISBN 2-84114-653-7).
  33. L'un conçu au lycée, l'autre en 61 avec Pat Andrew, avec qui il vit plus ou moins régulièrement.
  34. François Bon, Rolling Stones, une biographie, 2002, p. 219.
  35. François Bon, Rolling Stones, une biographie, 2002, (ISBN 2-213-61308-7)
  36. François Bon, Rolling Stones, une biographie, 2002, p. 649.
  37. François Bon, Rolling Stones, une biographie, 2002, p. 223-228.
  38. François Bon, Rolling Stones, une biographie, 2002, p. 224
  39. François Bon, Rolling Stones, une biographie, 2002, p. 225-226.
  40. (en) Ian McPherson, « The Rolling Stones' Complete Discography » (consulté le 30 mars 2008).
  41. Massimo Bonanno, Le Grand livre des Rolling Stones, 1990, p. 28-30.
  42. (en) Stoned by Andrew Loog Oldham: Would you let your daughter meet Andrew? - Graham Reid, Elsewhere, 24 mai 2009.
  43. Daniel Psenny, « Beatles et Rolling Stones, confraternels », Le Monde.fr,‎ 11 février 2016 (ISSN 1950-6244, lire en ligne).
  44. « Stones/Beatles, lutte de classe », sur Moustique.be (consulté le 26 mai 2016)
  45. The Beatles, Anthology DVD, vol 7.
  46. Anthology - The Beatles - DVD vol 6.
  47. François Bon, Rolling Stones, une biographie, 2002, p. 382-383.
  48. Par le célèbre article de William Rees-Mogg en juillet 1967 : Who breaks a butterfly on a wheel?.
  49. http://librairielabourse.fr/45t-who-rollingstones/.
  50. Massimo Bonano, Le Grand Livre des Stones, 1990, (ISBN 2-85956-862-X), p. 64-65
  51. François Bon, Rolling Stones, une biographie, 2002, p. 413-414
  52. Albert Raisner, L'aventure pop, Robert Laffont, 1973, p. 270.
  53. François Bon, Rolling Stones, une biographie, 2002, pp. 496-497.
  54. François Bon, Rolling Stones, une biographie, 2002, p. 534-539.
  55. Massimo Bonanno, Le Grand Livre des Rolling Stones, 1990, p. 118-119
  56. Le single It's Only Rock 'N Roll sera composé et en partie enregistré chez Ron Wood, avec ce dernier et Mick Jagger aux guitares, David Bowie dans les chœurs, Kenny Jones à la batterie, et Willie Weeks à la basse (dixit Bill Wyman dans son livre Rolling With The Stones, page 424)
  57. François Bon, Rolling Stones, une biographie, 2002, pp. 560-566.
  58. François Bon, Rolling Stones, une biographie, 2002, p. 572
  59. François Bon, Rolling Stones, une biographie, 2002, p. 581.
  60. The Clash : nostalgie du punk - Le Monde, 15 avril 2011.
  61. Massimo Bonanno, Le Grand Livre des Rolling Stones, 1990, p. 163-164.
  62. Massimo Bonanno, Le Grand Livre des Rolling Stones, 1990, p. 143.
  63. François Bon, Rolling Stones, une biographie, 2002, p. 605
  64. François Bon, Rolling Stones, une biographie, 2002, p. 630.
  65. François Bon, Rolling Stones, une biographie, 2002, p. 631
  66. François Bon, Rolling Stones, une biographie, 2002, p. 643.
  67. Massimo Bonanno, Le Grand Livre des Rolling Stones, 1990, p. 214.
  68. Bruno Lesprit, Alain Salles et Sylvain Siclier, « Les Rolling Stones encore et toujours d'attaque », Le Monde,‎ 5 septembre 2005, p. 18 (lire en ligne).
  69. Géré par Jagger.
  70. Il a 7 ans de plus que Mick et Keith.
  71. Bill Wyman fera remarquer à la presse qu'il est de tous les Stones celui dont l'album solo a eu le plus de ventes. On lui prête également d'avoir connu le plus de succès féminins, mais à la différence de l'affirmation précédente, celle-ci est peu vérifiable ; les autres Stones ne l'ont en tout cas pas officiellement contestée.
  72. https://www.zejournal.info/infos-insolites/1-articles-infos-insolites/91-le-guitarite-des-rolling-stones-hospitalise-apres-etre-tombe-d-un-cocotier.
  73. Alexandra Topping, « U2 breaks Rolling Stones' record for highest grossing tour », The Guardian,‎ 11 avril 2011 (lire en ligne).
  74. Julien Bordier, « 50 choses à savoir sur les Rolling Stones », L'Express,‎ 12 juillet 2012 (lire en ligne).
  75. Quelques autres groupes se reformèrent, comme The Original Animals, mais constituèrent des expériences moins durables.
  76. (en) Stones' Super Bowl songs censored - BBC News, 6 février 2006.
  77. (en) The Secrets Behind the Rolling Stones' "Exile on Main Street" Reissue - Andy Greene, Rolling Stone, 9 mars 2010.
  78. (en) GRRR! The Rolling Stones announce greatest hits album - Site officiel du groupe, 4 septembre 2012.
  79. Les Rolling Stones annoncent une mini-tournée avant Hyde Park - L'Express, 4 avril 2013.
  80. (en) Mick Taylor rejoining Rolling Stones for new tour dates - OK!, 9 avril 2013
  81. (en) The Rolling Stones' Mick and Mick to reunite at Glastonbury: Sir Jagger to play with Taylor on Pyramid stage - The Independent, 23 mai 2013.
  82. (en) Mick Taylor Jams With The Rolling Stones - antiMusic, 22 mai 2013.
  83. [1].
  84. {https://www.rtbf.be/culture/musique/detail_les-rolling-stones-de-retour-avec-un-nouvel-album?id=8999179[
  85. {http://www.lefigaro.fr/musique/2015/09/18/03006-20150918ARTFIG00088-dix-ans-apres-les-rolling-stones-annoncent-un-nouvel-album.php].
  86. « OLÉ, The Rolling Stones », sur Rollingstones.com (consulté le 2 février 2016).
  87. FranceTV Info avec AFP, « Les Rolling Stones vont donner un concert à Cuba le 25 mars, une première pour un grand groupe de rock dans ce pays », sur francetv info (consulté le 2 mars 2016).
  88. Jonathan Watts, « Please to meet you: Rolling Stones treat Cuba to spectacular and historic gig », sur the Guardian (consulté le 31 mars 2016).
  89. The Rolling Stones, « Havana Moon », sur rollingstones.com (consulté le 2 décembre 2016).
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  91. « Readers' Poll: 10 Best Albums of 2016 », sur Rolling Stone (consulté le 7 décembre 2016).
  92. « Les Rolling Stones préparent un nouvel album accompagné d’un livre », RTL.fr (consulté le 2 août 2017).
  93. « Connectez-vous ou inscrivez-vous pour voir le contenu », sur www.facebook.com (consulté le 6 octobre 2017).
  94. « Keith Richards: Rolling Stones Back in Studio 'Very Shortly' », Rolling Stone (consulté le 24 juillet 2017).
  95. « Les Rolling Stones fêtent les 50 ans de "Their Satanic Majesties Request" », 1er août 2017 (consulté le 2 août 2017).
  96. (en) « Tour | The Rolling Stones », sur www.rollingstones.com (consulté le 25 mars 2018)
  97. Montpellierplus, 3 septembre 2008, p. 14.

Annexes

Bibliographie

Articles

  • (Dossier, coordonné par Jean-Dominique Brierre en collaboration avec Jean-Marie Leduc), « The Rolling Stones », Paroles et Musique, pp. 23-37 :
    • Jean-Dominique Brierre, « Le style des Stones », pp. 36-37.
    • Jean-Dominique Brierre, traductions-adaptations :
      • « La Fille des faubourgs (Back Street Girl) », p. 33 ;
      • « L'Émeutier (Street Fighting Man) », p. 34.
    • Thierry Chatain, « L'histoire », p. 25-29 ;
      • Jean-Marie Leduc, encadrés in Thierry Chatain :
        • « Mick Jagger », p. 25 ;
        • « Brian Jones », p. 28 ;
        • « Keith Richards », p. 27 ;
        • « Ian Stewart », p. 29 ;
        • « Mick Taylor », p. 26 ;
        • « Charlie Watts », p. 28 ;
        • « Ron Wood », p. 26 ;
        • « Bill Wyman », p. 27.
    • Jean-Marie Leduc, « Interviews », pp. 31-35 :
      • « Mick Jagger : « C'est l'énergie qui nous a tenus… » », pp. 31-33 ;
      • « Keith Richards : « Oublions la moitié du groupe… » », pp. 34-35 ;
      • « Ron Wood : « J'ai dû me battre pour gagner mes sous !… » », pp. 34-35.
    • Robert Schlockoff, « Le cinéma des Stones », p. 30.

Périodiques

  • Music Geant, Hors-série no 4, « Le Monde des Rolling Stones à travers leurs interviews », s. d.
  • Extra, no 26, janvier 1973
  • Best, no 54, janvier 1973
  • Best, no 55, février 1973
  • Best, no 56, mars 1973
  • Best, no 58, mai 1973
  • Best, no 63, octobre 1973
  • Rock & Folk, no 81, octobre 1973
  • RTL'Rock, « Spécial Rolling Stones », octobre 1973
  • Extra, no 37, décembre 1973
  • Best, no 76, novembre 1974
  • Best, no 144, juillet 1980
  • Best, no 145, août 1980
  • Best, no 167, juin 1982
  • Guitare Magazine, no 20, juin 1982
  • Salut !, no 175, du 9 au 22 juin 1982
  • Rock & Folk, no 185, juin 1982
  • Rock en Stock, no 53, juin 1982
  • Best, no 168, juillet 1982
  • Rock & Folk, no 186, juillet 1982
  • Rock en Stock, no 54/55, juillet/août 1982
  • Photo, no 197, février 1984
  • Best, no 169, août 1982
  • Rock & Folk, no 217, mars 1985
  • Paroles et Musique, no 65, décembre 1986, (Dossier)
  • L'Événement &, Hors-série no 1, « Spécial Rolling Stones », juin 1990
  • Musicien, Hors-série no 2, « Spécial Rolling Stones », 1990
  • Best, no 264, juillet 1990
  • Best, no 265, août 1990
  • Rock & Folk, Spécial Hors-série no 1, « 1966-1990 Nos années Stones », 1990
  • Jukebox magazine, no 72, juillet-août 1993
  • Rock & Folk, Spécial Hors-série no 10, « Nos années Stones : 1963-1995 », juin 1995
  • Rock & Folk, Hors-série no 12, « 30 ans de rock et de folk », novembre 1996
  • Jukebox magazine, no 231, juin 2006
  • Rock & Folk, no 466, juin 2006
  • Blues Again !, no 6, juillet/août/septembre 2006

Livres

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  • (en) Tony Scaduto, Mick Jagger : Everybody's Lucifer, Berkeley Publishing Corporation, New York, 1974, 297 p.+ 16 p. H. T.
  • François Jouffa, Jacques Barsamian, Stones-story, Éditions de France, coll. « Story », Paris, 1976, 160 pages
  • (en) Robert Greenfield, S.T.p.A Journey Through America With the Rolling Stones, 2002 (ISBN 0-3068-1199-5)
  • Robert Greenfield (trad. Philippe Paringaux), S.T.P. Stones touring party, à travers l'Amérique avec les Rolling Stones, Les Humanoïdes associés, coll. « Speed 17 », Paris, 1977 (ISBN 2-9021-2319-1), 395 pages
  • Roy Carr (traduction J. M. Denis), The Rolling Stones, Éditions Delville, Paris, 1976 (ISBN 2-8592-2003-8), 120 pages
  • (en) David Dalton, The Rolling Stones : The First Twenty Years « Les Rolling Stones : Les Vingt premières années », Alfred A. Knopf, New York, 1981, 192 p. (ISBN 0-3945-2427-6)
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  • (en) Martin Elliott, The Rolling Stones Complete Recording Sessions 1963 – 1989 : A Sessionography, Discography and History of Recordings From the Famous Chart-toppers to the Infamous Rarities, January 1963 – November 1989, Blandford, Londres, 1990 (ISBN 0-7137-2118-9), 224 pages
  • David Carter (trad. Jacques Collin), Les Rolling Stones, Éditions Hors Collection, 1994 (ISBN 2-2580-3882-0), 80 pages
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  • Steve Appleford (trad. Jacques Collin), L'Intégrale Rolling Stones : Les Secrets de toutes leurs chansons, Éditions Hors Collection, 1997 (ISBN 2-2580-4883-4), 256 pages
  • (en) James Phelge, Nankering With the Rolling Stones, 2000 (ISBN 1-5565-2373-4)
  • (en) Stanley Booth, Dance with the Devil, l'histoire extraordinaire des Rolling Stones, Éditions Flammarion, Paris, 2012 (The True Adventures of the Rolling Stones, 2000 (ISBN 1-5565-2400-5))
  • Jacques Barsamian, François Jouffa, Les Stones : 40 ans de rock & roll, Éditions Ramsay, Paris, 2003 (ISBN 2-8411-4653-7), 492 pages + CD 80 min Aux sources des Stones
  • (en) Bill Wyman, Rolling with the Stones, 2003 (ISBN 0-7894-9998-3)
  • The Rolling Stones (traduction française), Selon les Rolling Stones, Fayard, 2003 (ISBN 2-2136-1679-5)
  • (en) Andrew Loog Oldham, Rolling Stoned, Flammarion, 2006 [réf. nécessaire]
  • Philippe Manœuvre, Stoned 20 ans de confidences avec les Rolling Stones (ISBN 2-226-07842-8).
  • Gered Mankowitz, The Rolling Stones - Out of Their Heads. Photographs 1965-1967 et 1982 (ISBN 3-8960-2664-X)
  • Plusieurs livres de photos d'art (+ les livres de Wyman et Wood) chez Genesis Publications [réf. nécessaire]
  • François Bon, Rolling Stones, une biographie, Fayard (2002), Livre de Poche (2004) (ISBN 2-2136-1308-7), 600 pages
  • Keith Richards, Life, Robert Laffont, 2010
  • Steve Appleford (trad. Jacques Collin), L'Intégrale Rolling Stones : Les Secrets de toutes leurs chansons 1964-1976, Éditions Hors Collection, 2011 (ISBN 978-2-258-08858-0), 192 pages
  • The Rolling Stones et Richard Havers, Les Rolling Stones - 50 ans de légende, Flammarion, 2012
  • Philippe Margotin, Chronique des Rolling Stones, Éditions Chronique, 2013 (ISBN 979-10-90871-70-0), 144 pages
  • Philippe Margotin et Jean-Michel Guesdon, Les Rolling Stones la totale: les 340 chansons expliquées, Édition du Chêne, 2016, 702 pages.

Liens externes

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