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Musicien

Yannick Noah

Yannick Noah

Date de naissance 18.5.1960 à Sedan, Champagne-Ardenne, France

Yannick Noah

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Yannick Noah, né le 18 mai 1960 à Sedan, dans les Ardennes, est un chanteur et joueur de tennis français, occasionnellement acteur.

Durant sa carrière sportive, il a notamment remporté le tournoi de Roland-Garros en 1983, ce qui lui vaut d'être, à ce jour, le seul joueur français à avoir remporté un tournoi du Grand Chelem de l'ère Open en simple messieurs, mais aussi le joueur français le mieux classé à l'ATP (no 3 en juillet 1986) et le plus titré en simple avec 23 titres. En 1986, il est également classé no 1 en double. Il a ensuite, en tant que capitaine de l'équipe de France de Coupe Davis, mené les Français à la victoire en 1991 et en 1996. Il fait de même avec l'équipe de France de Fed Cup en 1997. Il est membre de l'International Tennis Hall of Fame depuis 2005. En septembre 2015, il reprend le poste de capitaine de l'équipe de France de Coupe Davis, succédant à Arnaud Clément, et mène l'équipe de France à la victoire finale en 2017. En décembre 2016, il succède à Amélie Mauresmo en redevenant également capitaine de l'équipe de France de Fed Cup.

Il débute dès 1991 une carrière de chanteur, à laquelle il se consacre à temps plein, avec succès, de 2002 jusqu'à son retour au capitanat de l'équipe de France de Coupe Davis. Fils du footballeur camerounais Zacharie Noah, il est le père du basketteur français Joakim Noah.

Biographie

Yannick Noah est né en France à Sedan le 18 mai 1960, fils de Zacharie Noah, né à Yaoundé au Cameroun sous protectorat français le 2 février 1937 et mort dans cette même ville le 8 janvier 2017, joueur de football professionnel et vainqueur de la Coupe de France en 1961 avec l'UA Sedan-Torcy, et de Marie-Claire Noah, née Perrier (1937-1er octobre 2012)[1], ardennaise, enseignante. Son grand-père maternel, Marcel Perrier, professeur de dessin artistique au lycée Turenne, a publié une demi-douzaine de recueils de poèmes à Sedan et son grand-père paternel, Simon Noah Bikié né en 1901, était un combattant du 1er régiment de tirailleurs du Cameroun lors de la Seconde Guerre mondiale. À son retour, il envoya son fils Zacharie étudier en France. Yannick a deux sœurs, Isabelle et Nathalie épouse Proisy. Son prénom Yannick lui vient de l'amitié de son père au club de Sedan avec Roger Lemerre (sélectionneur de l'équipe de France de football lors de la victoire de la coupe d'Europe 2000) et Yannick Lebert, en effet les trois compères s'étaient promis d'appeler leur premier fils du prénom d'un de leur amis, ce que fait d'abord Lemerre en appelant son fils Zacharie.

Après une blessure importante, son père doit arrêter sa carrière footballistique, la famille part s'installer à Yaoundé capitale du Cameroun indépendant depuis le 1er janvier 1960, Zacharie sera employé de banque et Marie-Claire enseignante. C'est là que le jeune Yannick découvre le tennis dans un pays qui ne possède à l'époque que huit courts, cela deviendra très vite sa passion. En 1971, il se fait remarquer par l'Américain Arthur Ashe, premier joueur noir à remporter un tournoi du Grand Chelem, en visite dans la capitale, et qui lui offrira sa raquette. Ashe parle de lui à Philippe Chatrier et à onze ans, Yannick Noah part suivre en France une formation de tennis intensif à Nice sous la houlette de Patrice Beust. Après un retour au Cameroun pour Noël et l'envie de rester car de France il n'a que peu de nouvelles de sa famille à cause des moyens de communications de l'époque, il repart pour de bon mais subira un grand déchirement par ce choix.

Noah est père de cinq enfants. D'un premier mariage en 1984 avec Cecilia Rodhe, ancien mannequin de l'Agence Elite et Miss Suède 78, naissent Joakim Noah en 1985 (joueur professionnel de basketball aux États-Unis, dans l'équipe des Knicks de New York), et Yéléna Noah en 1987, mannequin et créatrice de bijoux, qui épouse en 2013 Kadu de Rosa avec qui elle a un enfant en 2017. Il vit en Suisse de 1991 à 1993[2]. Après un divorce, il se remarie en 1995 avec le mannequin Heather Stewart-Whyte, dont il aura deux filles : Eleejah née en 1996 et Jenaye née en 1997, mannequin. Ils divorcent en 2001. Depuis 2003, Yannick Noah partage sa vie avec Isabelle Camus (fille du producteur Jean-Claude Camus, elle-même productrice, d'Un gars, une fille), qui donne naissance à Joalukas en 2004.

Yannick Noah est membre de l'International Tennis Hall of Fame depuis le 7 janvier 2005[3]. Le 10 novembre de la même année, Henri Sérandour, président du Comité national olympique et sportif français lui a remis le Trophée Micheline Ostermeyer[4]. De retour en France, il vit avec sa famille à Feucherolles, puis rejoint New York en 2008 où il savoure son anonymat[5] et se rapproche de sa famille[6]. Son actualité fiscale[7] est évoquée lors de la campagne présidentielle française de 2012 (déclenchant par là-même quelques poursuites pour diffamation), mais il dément être actuellement un exilé fiscal[2].

Carrière sportive

Des débuts au sacre de Roland-Garros en 1983

Joueur athlétique et spectaculaire, le jeune Yannick Noah atteint en 1976 les demi-finales de l'Orange Bowl cadet. En 1977, il s'incline en finale de l'Orange Bowl junior contre celui qui deviendra, dès les catégories jeunes, son grand rival Ivan Lendl. Il perd en huitièmes de finale de Wimbledon junior contre Van Winistky, futur vainqueur du tournoi[8].

Il se lance ensuite dans une carrière professionnelle en 1978, année de son service militaire au bataillon de Joinville, se produisant gracieusement en exhibition à l'EIS de Fontainebleau face à Pascal Portes. Il atteint la finale à Nice puis remporte ses premiers titres à Manille et à Calcutta, contre son compatriote Pascal Portes, et dispute aussi l'Open de Johannesburg en pleine époque d'apartheid. Beaucoup de blancs quittent la tribune à la venue du métis Noah. Seuls restent les spectateurs noirs, parqués dans un coin bondé. Il est aussi exceptionnellement admis à l'hôtel, mais un homme se tient en permanence devant sa porte.

Il joue à cette époque plusieurs tournois en double avec Arthur Ashe notamment à Wimbledon et à l'US Open en 1978.

En 1980, il est finaliste à Rome. L'année suivante, il remporte un succès important sur le plan personnel à Richmond, la ville d'Arthur Ashe.

C'est sur la terre battue de Roland-Garros qu'il obtient ses premières performances notables. Huitième de finaliste à 20 ans en 1980 (abandon sur blessure contre Jimmy Connors), il atteint les quarts de finale en 1981 (après avoir battu Guillermo Vilas il perd contre Víctor Pecci) puis en 1982 (défaite contre Vilas).

Cette même année 1982, il entre pour la première fois dans le Top-10 mondial en gagnant quatre titres, dont La Quinta, avec ses premières raquettes moyen-tamis, contre Lendl, mettant fin à une série de 44 victoires consécutives du champion tchèque. Il conduit également l'Équipe de France de Coupe Davis en finale contre les États-Unis, après des combats mémorables en cinq sets contre Guillermo Vilas, Ivan Lendl ou John McEnroe, lors des phases précédentes. La finale au Palais des Sports de Grenoble, durant les fêtes de Thanksgiving, sera très instructive pour Noah : il ne cessera de penser que la France était là juste pour participer, pas pour gagner. La préparation ne fut que physique, pas mentale. Noah retrouve aussi Arthur Ashe dans des circonstances imprévues. Ashe est alors capitaine de l'équipe des États-Unis. Cette défaite reste le plus grand regret de sa carrière.

Il bat également un Borg démobilisé et en fin de carrière (à seulement 26 ans), à Monte-Carlo, qu'il a entendu siffloter aux changements de côté.

Le pic de sa carrière sera l'année 1983 avec trois victoires en tournoi, dont Roland-Garros le dimanche 5 juin 1983 devant 18 000 personnes. À cette occasion, il bat Ivan Lendl en quart de finale et Mats Wilander, tenant du titre en finale (6-2, 7-5, 7-6). La balle de match gagnée, il se précipite en larmes dans les bras de son père.

Après un échec douloureux et décevant face à Orantes à Monte-Carlo, Noah travaille assidûment avec Patrice Hagelauer en vue de Roland-Garros, et les résultats ne se font pas attendre : finale à Lisbonne, défaite de justesse contre Wilander, victoire à Madrid et Hambourg, en battant plusieurs grands spécialistes de terre battue : Sundstrom, Higueras et Wilander. Sa préparation aura été remarquable avec un Noah très offensif, une présence à la volée qu'on peut même juger phénoménale. On dit souvent que les attaquants ne peuvent gagner Roland-Garros qu'au filet, avec un jeu porté vers l'attaque en deux ou trois coups. Ainsi, son service haut et lifté de même que sa volée ont posé des problèmes insolubles aux meilleurs spécialistes de terre battue. Mais Noah était aussi capable d'utiliser l'effet lifté en coup droit pour devenir très régulier du fond du court. Il savait déplacer ses adversaires pendant plusieurs échanges avant d'arriver au filet. Il est le seul joueur à avoir battu Lendl et Wilander à Roland-Garros. Le 5 juin 1983, jour de la finale face à Mats Wilander, le journal L'Équipe titre « 50 millions de Noah ! » et au lendemain de son succès, « Une étoile est née !». Noah reste en 2017 le dernier joueur français masculin à avoir gagné les Internationaux de France. Dans la nuit précédente, Yannick avait rêvé qu’il était battu. Quand il est rentré sur le Central, il s’est dit qu’on lui offrait une 2e chance[9]. Noah est le dernier joueur à avoir gagné un tournoi du Grand Chelem avec une raquette en bois[10],[11].

Pour couronner ce succès, son sponsor Hitachi lui offre le premier lecteur laser portable. Déjà, vers 1977, il avait reçu un des premiers walkman du monde des mains du PDG de Sony à Tokyo. Après l'arrivée du walkman en France, concordant avec les débuts de la publicité à la télévision, l'idée d'une réclame verra même le jour avec Noah et le fameux slogan : « Ne vous étonnez pas si vous voyez Noah marcher dans la rue avec un air bizarre »...

Les hauts et les bas vont se succéder, moralement comme physiquement, avec des performances souvent inégales. Sitôt après son titre, il est suspendu trois mois pour avoir boudé la Coupe des Nations à Düsseldorf. À l'US Open, pour son retour, il bat le jeune Aaron Krickstein contre lequel il réussit son légendaire coup entre les jambes[12] qui enchante le public américain, avant de perdre en quart de finale, 7-5 au cinquième set contre un autre prodige, élève de Bollettieri et tout comme Noah fils de footballeur, Jimmy Arias. Quelques jours plus tard, en demi-finale de Coupe Davis sur le gazon de Sydney, il bat brillamment un autre jeune espoir, Pat Cash. En revanche, ses défaites en double comme en simple contre le déterminé John Fitzgerald condamnent l'équipe de France.

De 1984 à sa fin de carrière

Son année 1984 est gâchée par une pubalgie, malgré une victoire en tournoi du Grand Chelem, mais en double, avec Henri Leconte à Roland-Garros. En simple, il doit s'incliner face à Wilander en cinq sets, visiblement marqué par une pression qu'il n'a pas su gérer, ayant son titre à défendre. Physiquement, il a un peu perdu de sa superbe.

Noah décide de quitter la France et de s'installer à New York avec son épouse de l'époque, Cécilia. Leurs deux enfants Joakim et Yelena naissent à New York. Il ouvre un restaurant, Guignol's, sur Varick Street dans Manhattan.

L'année 1985 commence difficilement, avec un échec contre le Paraguay en Coupe Davis, dans une ambiance particulièrement hostile, en présence du Général Stroessner. Le journaliste Hervé Duthu est même assommé sur le court.

Il aligne ensuite des échecs prématurés et inquiétants, ne gagnant que trois matchs en quatre tournois. Curieusement, il ne dispute même pas le tournoi de Monte-Carlo sur terre battue, pourtant sa surface de prédilection, préférant évoluer la même semaine avec McEnroe et Connors à Chicago, où il déçoit malgré sa victoire en double. Paradoxalement, c'est à ce moment presque inattendu qu'il gagne à Rome, juste avant Roland-Garros, alors qu'il était redescendu au-delà de la 20e place du classement, ce qui n'est pas sans rappeler la saison 1983, avec des succès sur le jeune Boris Becker et Miloslav Mečíř, récent brillant vainqueur à Hambourg. Mais à Paris, après un match très dur et éprouvant contre José Luis Clerc, il perd face à Leconte au terme de 5 sets superbes. Noah sera d'ailleurs très aigri par cette défaite. Suivant les conseils du même Patrice Hagelauer, Leconte a appliqué une méthode similaire à celle de Noah, en jouant son jeu sur terre battue, en montant à la volée de manière prééminente.

Il remonte néanmoins au classement grâce à deux autres victoires en tournoi, en battant notamment Jimmy Connors à Washington, puis un quart de finale à Flushing-Meadows, où il se verra battu par Lendl. À New-York, on peut noter l'échec amer de la finale en double. Associé à Leconte, ils s'inclinent contre Flach - Seguso, à la suite visiblement d'une erreur d'arbitrage, une balle ayant apparemment effleuré Flach avant de sortir sur une balle de deux manches à une pour les Français, mais le joueur n'a rien dit et l'arbitre n'a rien vu…

Toujours en 1985, il passe complètement à côté du match de barrage contre la Yougoslavie à Belgrade, il perd nettement ses deux matchs et la France se retrouve en seconde division. À nouveau l'échec sera très instructif et il déclarera : « j'avais mal au genou, je n'aimais pas l'ambiance dans l'équipe, jamais je n'aurais dû jouer, et comme j'ai de l'influence sur le groupe, tout le monde coule. À l'époque, nous les joueurs, on faisait ce qu'on voulait, on était arrivé au dernier moment et on avait fait n'importe quoi ». À nouveau, comme en 1982 et la finale à Grenoble, on sent un manque de professionnalisme et de rigueur dans la préparation qui ne sera plus de mise lors de la finale de 1991 à Lyon. Là, le groupe sera cimenté, motivé et uni autour du capitaine, préparé pour gagner, sans égo, arrière-pensées ou dissension.

Certains pensent qu'à partir de 1985, le jeu de Noah, notamment en revers, ne sera plus vraiment adapté à l'entrée du tennis dans l'ère contemporaine super-professionnelle et surpuissante. Au début des années 1980, les nouveaux matériels (raquette en carbone, moyen-tamis), les entraîneurs, les préparations intenses avec préparateur physique font leur apparition ainsi que les avalanches d'« aces », et vont s'intensifier ; il semble que ceci porte petit à petit de rudes coups à certains joueurs tels McEnroe ou Noah, au profit des jeunes joueurs surpuissants (Becker, Lendl, Cash, Sampras, Agassi).

C'est néanmoins en 1986 qu'il obtient ses meilleurs classements, premier en double et troisième en simple en juillet, grâce à deux finales à La Quinta et à Monte-Carlo (défaites à chaque fois face à Joakim Nyström), une demi-finale à Rome et une victoire à Forest Hills avec des victoires brillantes en deux sets sur Vilas et Lendl. À Rome Lendl prend sa revanche, les deux joueurs ont d'ailleurs une sévère explication au filet, Noah reprochant agressivement à Lendl de lui avoir volontairement tiré une balle dessus. Lendl s'imposera finalement au tie-break du dernier set dans une ambiance tendue.

Ainsi, cette année-là, il fait partie des favoris à Roland-Garros mais il doit déclarer forfait avant les huitièmes de finale en raison d'une blessure au tendon. De son propre aveu, 1986 est la seule autre année où il se sentait prêt à remporter de nouveau Roland-Garros. Mentalement très préparé, il remporte « trois matchs sur une jambe » avant de devoir déclarer forfait en huitième. « J'aurais du jouer Lendl en quart (N.D.L.R. en fait en demi-finales), je le bouffais » — interview Canal+ - juillet 2008.

Le 7 juillet 1986, il devient donc numéro 3 mondial, ce qui reste à ce jour le meilleur classement ATP pour un joueur français. À l'issue de la saison 1986, il reçoit le Prix de la sportivité.

Les années suivantes, il ne brille plus qu'épisodiquement en Grand Chelem (quart de finale à Roland-Garros en 1987, battu par Mats Wilander) mais remporte quelques victoires de prestige comme contre Kent Carlsson à Roland-Garros, ainsi qu'au premier Open de Lyon organisé par Gilles Moretton, en battant Nystrom. Sa motivation semble s'être quelque peu amoindrie, ce qui paraît logique puisqu'il venait de fonder une famille, et ses responsabilités n'étaient plus les mêmes. . Noah dira même un jour : « Je me suis rendu compte que j'avais tout sacrifié au tennis : mon enfance, ma famille. J'avais mis ma vie au service du tennis, alors qu'aujourd'hui je mets le tennis au service de ma vie et j'ai enfin trouvé l'équilibre »

Pour tenter d'enrayer le déclin amorcé, Noah décide de se séparer de son entraîneur de toujours, Patrice Hagelauer, pour travailler avec l'ancien joueur américain Dennis Ralston, ex-entraîneur d'Arthur Ashe. Cet entraîneur aux méthodes très modernes, telles que l'ordinateur qui retranscrit tous les coups d'un match, lui permet d'atteindre les quarts de finale à Flushing-Meadows en 1989 (battu par Boris Becker) et de réaliser un très bon début d'année 1990. À la suite d'un travail acharné, il gagne à Sydney après avoir battu Ivan Lendl, et ne s'arrête qu'en demi-finale à l'Open d'Australie sans rencontrer les tête de séries 13 (Bruguera 2e tour éliminé par Pernfors), 6 (Mayotte 1er tour éliminé par Sampras) et 4 (McEnroe disqualifié en 1/8) de sa partie de tableau, tournoi au cours duquel il bat un jeune joueur prometteur du nom de Pete Sampras avant de perdre contre Lendl à la suite d'un ennui personnel. Il joue aussi la Coupe Hopman en janvier 1990 avec Isabelle Demongeot, ce sera la deuxième et dernière fois avec Roland Garros 1978 qu'il jouera en double mixte.

Noah enchaîne alors les défaites au premier tour. Il arrête sa carrière de joueur en 1991 (473 victoires pour 208 défaites) avant d'effectuer en 1995 et 1996 un retour éclair sur les courts, dernier match en simple en février à Marseille face à Guy Forget et en double à Roland Garros avec Henri Leconte pour son ultime match sur le circuit.

Capitaine et préparateur mental

Il se reconvertit alors en capitaine de l'Équipe de France de Coupe Davis. Les résultats ne se font pas attendre. La France, qui n'avait pas gagné depuis 59 ans, remporte le trophée en 1991. En finale à Lyon, il réussit à transcender Guy Forget et Henri Leconte qui prennent le dessus sur les États-Unis de Pete Sampras, Andre Agassi, Ken Flach et Robert Seguso. La finale s'est terminée dans une ambiance électrique à laquelle les juges de tennis ont eu du mal à faire face, demandant le silence sans trop de succès. L'équipe de France a fini en dansant la Saga Africa sur le court, alors que le public lançait des « ola ».

Il récidive en 1996 avec d'autres joueurs, Cédric Pioline, Guillaume Raoux, Guy Forget et Arnaud Boetsch, ce dernier donnant la victoire à la France après un match héroïque en finale contre le Suédois Nicklas Kulti (3 balles de match sauvées).

Cette même année 1996, il joue aussi un rôle auprès des footballeurs professionnels du Paris-Saint-Germain en tant que préparateur mental. Il est en effet appelé en renfort pour motiver cette équipe, qui finalement remportera la Coupe d'Europe des vainqueurs de coupe.

Enfin, lors de la Fed Cup 1997, Noah connaît également le succès dans le tennis féminin puisqu'il mène les filles de l’équipe de France (constituée de Mary Pierce, Sandrine Testud, Nathalie Tauziat et Alexandra Fusai) à la victoire en Fed Cup, la première remportée par la France.

En 2015 à Roland-Garros, il officialise sa collaboration avec Lucas Pouille, qu'il conseille en fait depuis déjà plusieurs mois[13]. La Fédération Française de Tennis annonce le 21 septembre 2015 qu'elle a décidé de nommer à nouveau Yannick Noah capitaine de l'équipe de France de Coupe Davis, dix-sept ans après son dernier mandat à ce poste. Il succède ainsi à Arnaud Clément[14].

Du 4 au 6 mars 2016 il commande l'équipe de France de Coupe Davis, victorieuse contre le Canada par 5 victoires à 0. La rencontre sportive est organisée pour la première fois dans la région Guadeloupe[15].

Le 7 décembre 2016, il succède à Amélie Mauresmo en tant que capitaine de l'équipe de France de Fed Cup.

Le 26 novembre 2017, il mène l'équipe de France de Coupe Davis à la victoire finale face à la Belgique. Il devient à cette occasion le capitaine ayant remporté le plus de titre de coupe Davis avec l’équipe de France, à savoir trois (1991, 1996 et 2017).

Carrière musicale

Parallèlement à sa carrière tennistique, il se tourne dès 1990 vers sa seconde passion : la musique. Sa première chanson, Saga Africa, de l'album Black & What, devient le tube de l'été 1991, celui-ci bénéficiant de la médiatisation de son interprétation lors de la victoire de la France en Coupe Davis après 59 ans d'attente. Noah, fraîchement retraité de sa carrière de joueur l'année précédente, en était alors le capitaine. Vient ensuite l'album Urban Tribu en 1993 avec le succès de Get On Back, puis l'album Zam Zam en 1998. Il multiplie les expériences et les enregistrements mais rencontre pendant longtemps un succès très modeste. Sous l'impulsion de son manager Jean-Pierre Weiller, sa carrière prend un grand tournant en 2000 avec son quatrième album Yannick Noah, écrit par Erick Benzi et Robert Goldman, le succès est au rendez-vous avec le titre Simon Papa Tara.

Depuis, les tournées s’enchaînent. Outre des compositions originales, Yannick reprend, sur disque comme sur scène, des chansons de Bob Marley et de ses amis de Téléphone. En 2003, l'album Pokhara remporte un vif succès avec un duo Métisse(s) avec Disiz la Peste . En 2006, son album Charango se vend à plus de 1 150 000 exemplaires et l'amène à préparer une tournée d'un an. La chanson Aux arbres citoyens, touchant un grand nombre de personnes, est souvent utilisée dans les écoles ou reprise pour des lipdubs. La même année, il est parrain de la saison 6 de Star Academy aux côtés de Lionel Richie

En 2010, Yannick fait son retour sur la scène musicale et sort son 8e album Frontières, avec notamment le single Angela, en hommage à Angela Davis, ou encore Hello, en duo avec Asa. Le 25 septembre 2010, il peine à remplir le Stade de France pour un concert exceptionnel. Manquent à l'appel 24 000 spectateurs. Les places sont soldées et le pari cependant réussi [16] Yannick Noah connaît depuis une désaffection de ses fans. En 2013, il dégringole dans le classement des personnalités préférées passant à la 23e place [17] Il semble payer son soutien pour François Hollande en 2012 et son soutien, plusieurs fois réitéré au polémiste Dieudonné. En 2013, une photo de Dieudonné et lui circulent en effet sur les réseaux sociaux : Les deux hommes, au Théâtre de la Main d'Or, s'affichent hilares, le doigt en l'air (gestuelle inventée par Dieudonné « au-dessus c’est le soleil », signifiant à son public qu’il n’y a rien au-dessus du sujet abordé, à part le soleil), un geste répété par Noah dans une vidéo[18]

En 2014, plusieurs dates sont annulées, à Rennes, Lyon et Lille notamment, faute de spectateurs[19].

Discographie

Albums

  • 1991 : Black & What !
  • 1993 : Urban Tribu
  • 1998 : Zam Zam
  • 2000 : Yannick Noah
  • 2002 : Live
  • 2003 : Pokhara
  • 2005 : Métisse(s)
  • 2006 : Charango
  • 2010 : Frontières
  • 2012 : Hommage
  • 2014 : Combats ordinaires et reprise de Il est libre Max d'Hervé Cristiani sur la compilation Les enfants du Top 50.

Comédie

  • Voix : En mars 2008, il enregistre la voix d'un personnage de dessin animé pour la série 1 minute de pause, dans laquelle il interprète son propre rôle[20].
  • Apparition : Il enchaîne avec une apparition dans le film de Pierre-François Martin-Laval, King Guillaume, sorti le 28 janvier 2009.
  • Acteur : Tout de suite après, il endosse le rôle de Sagha dans Safari un film français réalisé par Olivier Baroux, sorti le 1er avril 2009.

Palmarès sportif

Victoires (1)

Année Tournoi Adversaire en finale Score
1983 Roland-Garros Mats Wilander 6–2, 7–5, 7–6(7–3)

Titres en simple (23)

Date Lieu du tournoi Surface Finaliste Score
1 26/11/1978 Manille Terre battue Peter Feigl 7-6, 6-0
2 10/12/1978 Calcutta Terre battue Pascal Portes 6-3, 6-2
3 25/03/1979 Nancy Dur (int.) Jean-Louis Haillet 6-2, 5-7, 6-1, 7-5
4 30/09/1979 Madrid Terre battue Manuel Orantes 6-3, 6-7, 6-3, 6-2
5 07/10/1979 Bordeaux Terre battue Harold Solomon 6-0, 6-7, 6-1, 1-6, 6-4
6 08/02/1981 Richmond Moquette (int.) Ivan Lendl 6-1, 3-1 Abandon
7 12/04/1981 Nice Terre battue Mario Martinez 6-4, 6-2
8 21/02/1982 La Quinta Dur Ivan Lendl 6-3, 2-6, 7-5
9 26/07/1982 South Orange Terre battue Raúl Ramírez 6-3, 7-6
10 11/10/1982 Bâle Dur (int.) Mats Wilander 6-4, 6-2, 6-3
11 06/11/1982 Toulouse Dur (int.) Tomáš Šmíd 6-3, 6-2
12 25/04/1983 Madrid Terre battue Henrik Sundström 3-6, 6-0, 6-2, 6-4
13 09/05/1983 Hambourg Terre battue José Higueras 3-6, 7-5, 6-2, 6-0
14 05/06/1983 Roland-Garros Terre battue Mats Wilander 6-2, 7-5, 7-63
15 13/05/1985 Rome Terre battue Miloslav Mečíř 6-3, 3-6, 6-2, 7-6
16 15/07/1985 Washington Terre battue Martín Jaite 6-4, 6-3
17 07/10/1985 Toulouse Dur (int.) Tomáš Šmíd 6-4, 6-4
18 05/05/1986 Forest Hills Terre battue Guillermo Vilas 7-6, 6-0
19 10/11/1986 Wembley Moquette (int.) Jonas Svensson 6-2, 6-3, 6-7, 4-6, 7-5
20 02/02/1987 Lyon Moquette (int.) Joakim Nyström 7-6, 4-6, 7-6
21 05/10/1987 Bâle Dur (int.) Ronald Agenor 7-6, 6-4, 6-4
22 15/02/1988 Milan Moquette (int.) Jimmy Connors 4-4 Abandon
23 08/01/1990 Sydney Dur Carl-Uwe Steeb 5-7, 6-3, 6-4

Finales en simple (13)

Date Lieu du tournoi Surface Vainqueur Score
1 1978 Nice Terre battue José Higueras 3-6, 3-6, 4-6
2 1980 Rome Terre battue Guillermo Vilas 0-6, 0-6, 4-6
3 1981 Gstaad Terre battue Wojtek Fibak 1-6, 7-6
4 1982 Nice Terre battue Balázs Taróczy 2-6, 6-3, 11-13
5 1983 Lisbonne Terre battue Mats Wilander 6-2, 6-7(2), 6-4
6 1984 La Quinta Dur Jimmy Connors 2-6, 7-6(7), 6-3
7 1985 Memphis Moquette (int.) Stefan Edberg 1-6, 0-6
8 1985 Bâle Dur (int.) Stefan Edberg 7-6, 4-6, 6-7, 1-6
9 1986 La Quinta Dur Joakim Nyström 1-6, 3-6, 2-6
10 1986 Monte-Carlo Terre battue Joakim Nyström 3-6, 2-6
11 1986 Bâle Dur (int.) Stefan Edberg 6-7(5), 2-6, 7-6(7), 6-7(5)
12 1987 Forest Hills Terre battue Andrés Gómez 4-6, 6-7(5), 6-7(1)
13 1989 Indian Wells Dur Miloslav Mečíř 6-3, 6-2, 1-6, 2-6, 3-6

Titres en double (16)

Date Lieu du tournoi Surface Partenaire Finalistes Score
1 1981 Nice Terre battue Pascal Portes Chris Lewis
Pavel Složil
4-6, 6-3, 6-4
2 1981 Paris Dur indoor Ilie Năstase Andrew Jarrett
Jonathan Smith
6-4, 6-4
3 1982 Nice Terre battue Henri Leconte Paul McNamee
Balázs Taróczy
5-7, 6-4, 6-3
4 1982 Bâle Dur indoor Henri Leconte Fritz Buehning
Pavel Složil
6-2, 6-2
5 1984 Roland-Garros Terre battue Henri Leconte Pavel Složil
Tomáš Šmíd
6-4, 2-6, 3-6, 6-3, 6-2
6 1985 Chicago Moquette indoor Johan Kriek Ken Flach
Robert Seguso
3-6, 4-6, 7-5, 6-1, 6-4
7 1986 Monte-Carlo Terre battue Guy Forget Joakim Nyström
Mats Wilander
6-4, 3-6, 6-4
8 1986 Rome Terre battue Guy Forget Mark Edmondson
Sherwood Stewart
7-6, 6-2
9 1986 Bâle Dur indoor Guy Forget Jan Gunnarsson
Tomáš Šmíd
7-6, 6-4
10 1987 Lyon Moquette indoor Guy Forget Kelly Jones
David Pate
4-6, 6-3, 6-4
11 1987 Indian Wells Dur Guy Forget Boris Becker
Eric Jelen
6-4, 7-6
12 1987 Forest Hills Terre battue Guy Forget Gary Donnelly
Peter Fleming
4-6, 6-4, 6-1
13 1987 Rome Terre battue Guy Forget Miloslav Mečíř
Tomáš Šmíd
6-2, 6-7, 6-3
14 1987 Londres Gazon Guy Forget Rick Leach
Tim Pawsat
6-4, 6-4
15 1988 Orlando Dur Guy Forget Sherwood Stewart
Kim Warwick
6-4, 6-4
16 1990 Nice Terre battue Alberto Mancini Marcelo Filippini
Horst Skoff
6-4, 7-6

Finales en double (9)

Date Lieu du tournoi Surface Partenaire Vainqueurs Score
1 1978 Calcutta Terre battue Gilles Moretton Sashi Menon
Sherwood Stewart
4-6, 7-6
2 1982 Toulouse Dur indoor Jean-Louis Haillet Pavel Složil
Tomáš Šmíd
4-6, 4-6
3 1983 Monte-Carlo, Monaco Terre battue Henri Leconte Heinz Günthardt
Balázs Taróczy
2-6, 4-6
4 1984 Philadelphie Moquette indoor Henri Leconte Peter Fleming
John McEnroe
2-6, 3-6
5 1985 US Open Dur Henri Leconte Ken Flach
Robert Seguso
7-6, 6-7, 6-7, 0-6
6 1986 La Quinta Dur Sherwood Stewart Guy Forget
Peter Fleming
4-6, 3-6
7 1986 Masters à Londres Moquette indoor Guy Forget Stefan Edberg
Anders Järryd
3-6, 6-7, 3-6
8 1987 Roland-Garros Terre battue Guy Forget Anders Järryd
Robert Seguso
7-6, 7-6, 3-6, 4-6, 2-6
9 1990 Bordeaux Terre battue Mansour Bahrami Tomás Carbonell
Libor Pimek
3-6, 7-6, 2-6

Parcours dans les tournois du Grand Chelem

En simple

Année Open d'Australie Internationaux de France Wimbledon US Open Open d'Australie
1977 1er tour (1/64) B. Fairlie
1978 n.o. 3e tour (1/16) G. Vilas 2e tour (1/32) T. Okker 1er tour (1/64) T. Moor 1er tour (1/32) R. Case
1979 n.o. 2e tour (1/32) G. Mayer 3e tour (1/16) P. Dupré 1/8 de finale J. Kriek
1980 n.o. 1/8 de finale J. Connors 1/8 de finale B. Borg 1er tour (1/32) J. Austin
1981 n.o. 1/4 de finale V. Pecci 1er tour (1/64) E. Fromm 1/8 de finale B. Borg
1982 n.o. 1/4 de finale G. Vilas 1/8 de finale K. Warwick
1983 n.o. Victoire M. Wilander 1/4 de finale J. Arias
1984 n.o. 1/4 de finale M. Wilander
1985 n.o. 1/8 de finale H. Leconte 3e tour (1/16) V. Amritraj 1/4 de finale I. Lendl
1986 n.o. 1/8 de finale J. Kriek 3e tour (1/16) T. Wilkison n.o.
1987 1/4 de finale P. Cash 1/4 de finale M. Wilander 2e tour (1/32) G. Forget n.o.
1988 1/8 de finale M. Schapers 1/8 de finale E. Sánchez 2e tour (1/32) Stoltenberg n.o.
1989 1er tour (1/64) Woodforde 1er tour (1/64) L. Mattar 1/4 de finale Bo. Becker n.o.
1990 1/2 finale I. Lendl 3e tour (1/16) Pérez-Roldán 1er tour (1/64) W. Ferreira 2e tour (1/32) Bo. Becker n.o.

N.B. : à droite du résultat, se trouve le nom de l'ultime adversaire.

En double

Année Open d'Australie Internationaux de France Wimbledon US Open Open d'Australie
1976 2e tour (1/16)
R. Brunet
R. Cano
B. Prajoux
n.o.
1977 2e tour (1/16)
C. Freyss
C. Dibley
Edmondson
1er tour (1/32)
Moretton
M. Cox
C. Drysdale
1978 n.o. 2e tour (1/16)
Moretton
Edmondson
J. Marks
2e tour (1/16)
A. Ashe
M. Riessen
D. Stockton
1/8 de finale
A. Ashe
Edmondson
J. Marks
1979 n.o. 1er tour (1/32)
F. Jauffret
J. Lloyd
P. McNamara
1er tour (1/32)
P. Portes
R. Drysdale
R. Lewis
1980 n.o. 2e tour (1/16)
P. Portes
P. Barthes
F. Jauffret
1981 n.o. 1er tour (1/32)
P. Portes
G. Holroyd
W. Redondo
1982 n.o.
1983 n.o. 1er tour (1/32)
H. Leconte
J.L. Damiani
R. Ycaza
1984 n.o. Victoire
H. Leconte
P. Složil
T. Šmíd
1985 n.o. 2e tour (1/16)
H. Leconte
Evernden
M. Robertson
Finale
H. Leconte
K. Flach
R. Seguso
1986 n.o. 1/4 de finale
G. Forget
G. Muller
T. Nelson
n.o.
1987 Finale
G. Forget
A. Järryd
R. Seguso
1/4 de finale
G. Forget
K. Flach
R. Seguso
n.o.
1988 n.o.
1989 n.o.
1990 2e tour (1/16)
G. Forget
J. Hlasek
Winogradsky
n.o.
1991 n.o.
1992 n.o.
1993 n.o.
1994 n.o.
1995 n.o.
1996 1er tour (1/32)
H. Leconte
O. Delaitre
J. Tarango
n.o.

N.B. : le nom du ou de la partenaire se trouve sous le résultat, tandis que le nom des ultimes adversaires se trouve à droite.

En double mixte

Année Open d'Australie Internationaux de France Wimbledon US Open Open d'Australie
1978 n.o. 1/4 de finale
B. Simon-Glinel
V. Ruzici
P. Dominguez

N.B. : le nom de la partenaire se trouve sous le résultat, tandis que le nom des ultimes adversaires se trouve à droite.

Parcours au Masters

En simple

Année Résultat Perd contre
1982 2e tour / 1/4 finale Ivan Lendl
1983 1er tour / 1/8 finale Tomáš Šmíd
1985 1er tour / 1/8 finale Tim Mayotte
1986 Poule
7e sur 8
0 vict. / 3 déf.
Ivan Lendl
Stefan Edberg
Andrés Gómez

Yannick Noah bat Vitas Gerulaitis au 1er tour en 1982 (4-6, 6-3, 6-2) et a eu 3 balles de matchs contre Stefan Edberg en 1986 (6-4, 3-6, 6-74).

En double

Année Ville Surface Partenaire Résultats Résultat final
1986 Londres Moquette indoor Guy Forget 4v, 1d Finaliste

Bilan en Coupe Davis et en Fed Cup

Joueur

  • Finaliste en 1982, première finale de la France depuis 50 ans, perdu 1-4 contre les États-Unis sur terre battue à Grenoble.
  • Il joue 61 matchs en Coupe Davis où il compte 39 victoires pour 22 défaites (26/15 en simple et 13/7 en double) de 1978 à 1990

Entraîneur

  • Capitaine de l'équipe de France de Coupe Davis lors des victoires en 1991, 1996 et 2017
  • Capitaine de l'équipe de France de Coupe de la Fédération lors de la victoire en 1997

Autres victoires

  • 1975 Champion de France cadets
  • 1977 Champion de France Juniors
  • 1978 Champion d'Europe juniors par équipes (Coupe Galéa) (avec Pascal Portes et Gilles Moretton) et 1979 (avec Pascal Portes et Thierry Pham) ; finaliste en 1977 (avec Christophe Roger-Vasselin, Christophe Casa et Dominique Bedel)
  • 1978 Champion de France en double (le National) (avec Dominique Bedel), 1979 et 1980 (avec Pascal Portes)
  • 1979, 1980, 1981 et 1982 Champion de France en simple (le National)
  • 2000 : Vainqueur à Roland-Garros avec Guy Forget dans le Trophée des Légendes catégorie moins de 50 ans
  • 2005 : Vainqueur à Roland-Garros dans le Trophée des Légendes catégorie plus de 45 ans avec John McEnroe

Autres performances

  • Demi-finaliste à Key Biscayne (futur Masters de Miami à partir de 1990) les 3 années où le tournoi se déroule sous la même forme qu'un tournoi du Grand-Chelem, c'est-à-dire 7 tours en 5 manches.

1987 perd contre Miloslav Mečíř futur vainqueur (5-7, 1-5 abandon)
1988 perd contre Mats Wilander futur vainqueur (4-6, 4-6, 3-6)
1989 perd contre Thomas Muster qui, renversé par une voiture la nuit qui suivit, devra déclarer forfait pour la finale remportée par Ivan Lendl (7-5, 6-3, 3-6, 3-6, 2-6)

  • Demi-finale à l'Open d'Australie 1990 perdu contre Ivan Lendl 4-6 1-6 2-6
  • Il bat deux fois le no 1 mondial, à chaque fois Ivan Lendl : Forest Hills (États-Unis) en 1986 sur terre battue (demi-finale 6-3, 7-5) ; Sydney (Australie) en 1990 sur dur (quart-de-finale 6-1, 6-4)

Victoire sur le top 10

Distinctions

  • 1979 Médaillé de l'Académie des sports
  • 1983 Champion des champions français selon L'Équipe
  • 2005 Trophée Micheline Ostermeyer

Engagement associatif et politique

Actions associatives et caritatives

Il s'implique toujours médiatiquement dans différentes associations caritatives : Les Enfants de la Terre que sa mère a créé en 1988 et dont il est le parrain, mais aussi Fête le Mur[21] association d'éducation par le tennis et d'insertion sociale dans les quartiers, qu'il crée en 1996 et préside. Une convention de partenariat est signée en 2017 avec la fédération française de tennis[22]. Il parraine également l'opération l'Appel des Enfants pour l'Environnement, initiée par WWF. Enfin, il chante avec les Enfoirés pour les Restos du cœur et a été le grand parrain du Téléthon 2005. Il parraine aussi l'association Terre-des-Hommes à Massongex (Suisse). On l'aperçoit au concert des Grands Gamins, en 2008, pour Sol En Si.

Il arrive en tête des personnalités préférées des français, selon le palmarès annuel de Ifop-Journal du dimanche 2007[23].

En 2012, il participe au single caritatif Je reprends ma route en faveur de l'association Les voix de l'enfant[24].

Politique

Au Cameroun, Yannick Noah a accepté des postes offerts par le régime de Paul Biya. Ainsi, en 2005, il rejoint l'équipe du Cameroun de football en tant que conseiller, poste honorifique, puisqu'il maintient sa résidence et ses activités hors du Cameroun. Le RDPC, parti au pouvoir depuis l'indépendance, le présente comme l'un des soutiens du régime.

Il soutient aussi la Fondation Chantal Biya (épouse du président Paul Biya) par le biais du collectif Unis pour vaincre.

Son engagement politique s'intensifie en France, marqué surtout par son hostilité à l'égard de l'UMP[25]. Ainsi, en décembre 2005, lors d'un entretien accordé à l'hebdomadaire Paris Match, évoquant la crise des banlieues, il aurait déclaré : « une chose est sûre : si jamais Sarkozy passe, je me casse ! » (propos non publiés dans l'hebdomadaire), mais pris au mot, il déclare dans le Parisien du 13 octobre 2006, avoir « dit ça sur le coup » et ajoute « en fait, je crois qu'il vaut mieux rester ». En 2007, il intègre le comité de soutien de la candidate socialiste à l'élection présidentielle, Ségolène Royal, et participe à son meeting du 1er mai au stade Charléty[26]. Fin mai 2008, il annonce qu'il part vivre à New York pour être « proche de [s]es enfants, qui y résident », mais dément souhaiter s'éloigner de la France.

Dans un article du Monde daté du 19 novembre 2011, il estime, sans preuve, que le succès des sportifs espagnols est obtenu grâce au dopage. Il remet en cause la lutte contre le dopage voire encourage celui-ci[27]. Cela déclenche des protestations de nombreux sportifs et de politiciens[28].

Yannick Noah se produit à la Fête de l'Humanité. Il chante certains titres porteurs de messages politiques (Aux Arbres Citoyens, Ose, J'ai été plan…).

Le 6 mai 2012, il se produit sur la scène installée place de la Bastille, à Paris, à la suite de la victoire de François Hollande à l'élection présidentielle, qu'il soutient pendant sa campagne[29].

Il assiste (en qualité de spectateur), en 2013, au spectacle de Dieudonné[30].

Par ailleurs, Yannick Noah a fermement ancré sa position politique, s'attaquant ouvertement au Front national avec la sortie d'un single le 4 mars 2014, intitulé Ma colère, s'attirant les réponses des dirigeants du parti, qui dénoncent une chanson « indigente » d'un « représentant d'un vieux show-biz, d'une caste bourrée de fric qui vit très loin des réalités populaires »[31]. En mai 2014, il perd son procès en appel contre Marine Le Pen qui l'avait qualifié entre autres « d'exilé fiscal »[32].

Le 22 octobre 2014, il s'insurge contre la censure des spectacles de Dieudonné, dans l'émission d'Alexandra Sublet, Un soir à la Tour Eiffel, sur France 2[33].

Redressement fiscal

Le 15 juillet 1996, le fisc considère que Yannick Noah a davantage séjourné en France qu'en Suisse entre 1993 et 1994 et lui notifie un redressement fiscal d'environ un million d'euros[34]. Ce redressement est contesté par le joueur auprès du tribunal administratif de Paris, qui confirme la décision en 2009 et le fait qu'il possédait au moins trois comptes non-déclarés en Suisse, aux États-Unis, aux Pays-Bas[35]. Le tribunal lui accorde cependant une réduction fiscale d'environ 50 % et l’exonère de pénalité pour « bonne foi »[35],[36]. Yannick Noah, en attente d'une décision en appel, a également invoqué une question prioritaire de constitutionnalité, mais a été débouté par le Conseil constitutionnel en 2011[37],[38].

En 2017, le Conseil d'État déboute définitivement le chanteur. Néanmoins, Yannick Noah n'a finalement pas dû payer les pénalités (+40 %) que l'administration fiscale inflige aux contribuables faisant preuve de mauvaise foi[39].

L'homme d'affaires

Personnalité toujours classée parmi les plus populaires, Yannick Noah est un homme d'affaires avisé. Il est également resté fidèle au Coq sportif. En 2007, il est entré au conseil d’administration de l’entreprise, tandis que son fils Joakim, alors pivot des Chicago Bulls, a décroché un contrat de 6 millions de dollars pour en être l’un des modèles[40].

De plus, il contrôle une société au Cameroun, obtenant le soutien des autorités politiques pour la construction de 500 logements de haut standing non loin du centre-ville de Yaoundé. Le projet, dont la livraison est prévue en 2019, vise une clientèle aisée issue de la diaspora ou de la bourgeoisie locale[41].

Notes et références

  1. Décès de Marie-Claire Noah, Le Figaro, 3 octobre 2012.
  2. « Yannick Noah : "Je ne suis pas un évadé fiscal" », sur lepoint.fr, 16 mars 2012 (consulté le 29 avril 2017).
  3. [PDF] (en) « International Hall of Fame cont... », sur ITF (consulté le 19 février 2010).
  4. statuette d'après le Discobole du sculpteur Jacques Gestalder érigée à l'Insep près du stade Gilbert Omnès.
  5. « “66 Minutes” : Yannick Noah, racket à l'école, sérial-menteuse, dimanche sur M6 », sur coulisse-tv.fr.
  6. « A New York avec Yannick Noah », sur leparisien.fr.
  7. « La bataille de Yannick Noah contre le fisc est loin d'être terminée », sur 20 minutes.fr.
  8. (en) « Yannick Noah », sur ITF.
  9. « Patrice Hagelauer, l'entraîneur de Noah en 1983 », sur Métro (consulté le 19 février 2010).
  10. « 1983, année charnière », sur Eurosport.fr, 10 avril 2012 (consulté le 27 avril 2017).
  11. Jérémy Patrelle, « Qui sont les tennismen les plus stylés ? », sur gqmagazine.fr, 28 mai 2014 (consulté le 27 avril 2017).
  12. (en) Federer Hits His Greatest Shot Ever, a Second Time dans The New York Times du 1er septembre 2010.
  13. « Yannick Noah conseille Lucas Pouille! », sur L'Equipe, 24 mai 2015.
  14. « Noah capitaine, c'est officiel », sur L'Equipe.fr (consulté le 23 septembre 2015).
  15. [1].
  16. Yannick Noah soldé au Stade de France, l'Express, 26 août 2010.
  17. Yannick Noah n'est plus la personnalité préférée des Français, Metro, 22 octobre 2014.
  18. quand Yannick Noah faisait au-dessus c'est le soleil de Dieudonné., YouTube.
  19. La tournée discount de Yannick Noah, Libération, 28 octobre 2014.
  20. Site officiel de la série 1 minute de pause.
  21. Fête le Mur.
  22. La FFT et Fête Le Mur de Noah enfin ensemble.
  23. Personnalités préférées (Challenge).
  24. « Les voix de l'enfant », sur mymajorcompany.com (consulté le 28 novembre 2013).
  25. Plutôt drogué qu’UMP! La Une n°1014 de Charlie Hebdo, sur charliehebdo.wordpress.com, 22 novembre 2011.
  26. Valérie Gas, « Royal à Charléty : liberté, égalité… amour », rfi.fr, 1er mai 2007.
  27. "La potion magique", par Yannick Noah, Le Monde du 19 novembre 2011.
  28. Noah déclenche une tempête médiatique après sa sortie sur le dopage, Le Monde du 19 novembre 2011.
  29. « Les "hollandais" de la culture. Ces artistes qui le soutiennent », Le Figaro, encart « Le Figaro et vous », jeudi 10 mai 2012, page 32.
  30. [2].
  31. Marine Le Pen répond à la Colère de Yannick Noah, lefigaro.fr, 5 mars 2014.
  32. «Exilé fiscal» : Yannick Noah perd son procès contre Marine Le Pen, liberation.fr, 14 mai 2014.
  33. [3], Un soir à la Tour Eiffel, sur France 2.
  34. « Le fisc réclame 1 million d'euros à Yannick Noah » (consulté le 23 septembre 2015).
  35. « Yannick Noah a des problèmes… d’impôts » (consulté le 23 septembre 2015).
  36. « Saga à fric entre Yannick Noah et les impôts », Le Canard enchaîné, 31 août 2011, p. 4.
  37. « Redressement fiscal: Yannick Noah débouté par le Conseil constitutionnel », 20 minutes, 23 septembre 2011.
  38. « La bataille de Yannick Noah contre le fisc est loin d'être terminée », 20 minutes, 27 septembre 2011.
  39. Yannick Noah perd son procès contre le fisc, bfmtv.com, 7 juin 2017.
  40. François Miguet, « Les petits secrets de Yannick Noah businessman », sur www.www.capital.fr, 24 mai 2016 (consulté le 17 février 2017).
  41. Georges Dougueli, « Cameroun : Yannick Noah, un as du business », sur www.jeuneafrique.com, 15 février 2017 (consulté le 17 février 2017).

Voir aussi

Bibliographie

  • Tennis Magazine no 242, mai 1996. Ce numéro, fêtant les 20 années du magazine, retrace 20 années de tennis de 1976 à 1996. Noah est le grand témoin du numéro : ces 20 années sont aussi celles de sa carrière, qui y est complètement résumée.

Article connexe

  • Meilleures performances des joueurs français de tennis
  • Yannick Noah Tennis, Yannick Noah All Star Tennis '99, Yannick Noah 2000 (jeux vidéo)

Liens externes

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